La tension est vive depuis quelques jours entre le personnel du centre médical Espoir de Port-Bouët-Adjouffou et la direction de cet hôpital. Très fâchés, les travailleurs ont décidé d’observer une grève de 72 heures reconductible. Cet arrêt de travail qui entre en vigueur le 22 septembre représente un réel danger de mort pour les patients du centre. Spécialisé dans la prévention du Vih et dans la prise en charge des malades du sida en fin de vie, Espoir assiste au moins 3000 patients dont une bonne partie est internée. Dans le préavis de grève datant du 15 septembre et signé du représentant des salariés, Dr Traoré Mohamed, le personnel dénonce entre autres le licenciement abusif de trois agents, l’interdiction de réunion du personnel et la désorganisation du service de consultation. Aussi, selon les frondeurs, depuis mercredi, les consultations en médecine générale sont suspendues, du fait du licenciement du médecin généraliste Nimba Ohou. Jointe par téléphone hier après-midi, la directrice du centre, Lotti Latrouss, a répondu qu’il n’y aura plus de grève. « Le problème est résolu. Il n’y aura plus de grève. J’arrive de la direction de l’inspection du travail où j’ai rencontré M. Loba. Et nous avons réglé le problème », a-t-elle signifié. Concernant la question des employés licenciés, elle a fait savoir qu’elle maintient sa position parce qu’elle a des motifs valables. « Rien n’a été réglé. Ce qu’elle vous a dit n’est pas la vérité. Nous n’avons pas été à l’inspection du travail ce vendredi. C’est lundi que nous avons rendez-vous avec l’inspecteur du travail. La grève est bel et bien maintenue et vous pourrez le constater, a rétorqué en début de soirée le porte-parole des protestataires.
Cissé Sindou
Cissé Sindou