On ne peut pas dire que Mamadou Koulibaly soit particulièrement exalté par l’action politique d’Alassane Ouattara. Le président de Liberté et Démocratie pour la République était en meeting, samedi, à Marcory sur le terrain de l’Injs, où il s’est élevé contre des pratiques indignes, selon lui, d’une démocratie. Mamadou Koulibaly n’apprécie pas qu’un jour « le chef de l’Etat décide : l’Assemblée nationale n’existe plus », qu’un autre jour, il décide « l’Assemblée nationale existe ». Koulibaly a critiqué la toute dernière mesure prise par ordonnance, et qui prévoit que le nombre de députés au Parlement passe de 225 à 255. « Ce sont les députés réunis qui devraient dire : la population a augmenté. On dit, par exemple, chaque député doit représenter 100.000 Ivoiriens. On fait les calculs pour arrêter le nombre de députés. Ce n’est pas au Président de la République de faire ça. Quand on est en démocratie, ce n’est pas à lui de faire ça », a évoqué Mamadou Koulibaly. Il a fustigé un « régime présidentialiste » qu’il fallait changer. « Lider propose un régime parlementaire : le président de la République exécute les volontés du peuple. Pas le contraire », a dit Koulibaly. Il se trouvait à Marcory pour installer les premières cellules (au nombre de 50) de son organisation politique. Il en a profité pour expliquer que le régime présidentialiste faisait du Président un « roi ».
Mamadou Koulibaly a présenté quelques pans de sa vision, évoquant notamment le problème du foncier, celui de la Constitution et la décentralisation. Son approche sur le foncier est la suivante : « L’Etat n’a pas à être propriétaire de la terre... A Lider, nous disons que nous ferons les papiers de manière que les villageois soient propriétaires de la terre. Chacun aura son papier. Quand nous avons des maisons à Abidjan, on a les papiers. Mais quand nos parents au village ont des terres, ils n’ont pas de papiers. C’est très injuste ». S’agissant de la Constitution, le président de Lider a soutenu qu’elle était une « parole donnée » : « Quand on dit République, il y a une Constitution. Nous l’avons adoptée. Mais tous les présidents qui se suivent ne la respectent pas. Pour eux, c’est un papier. Une fois qu’on est élu Président, on peut faire ce qu’on veut. Ce n’est pas bien ». Relativement à la décentralisation, l’orateur a trouvé essentiel de « décentraliser » les ressources. « A Lider, on dit que les impôts qu’on collecte à Marcory servent Marcory en premier lieu. Si la part de l’Etat doit être de 10% ou 20%, les populations de Marcory font les calculs en conséquence…La décentralisation, c’est une décentralisation des dépenses. Il faut bien sûr décentraliser les recettes », a signifié l’ancien baron du Fpi.
En début d’intervention, il avait promis que Lider ferait uniquement la « promotion de ce qui réunit les Ivoiriens ». Il avait aussi demandé à son auditoire de ne pas considérer « l’étranger comme un danger ». « N’ayons pas peur de l’étranger, a-t-il conseillé. Autrement, cela ne servirait à rien d’avoir un aéroport à Abidjan ».
Benson de Gnacabi, coordonnateur des mandataires, a senti comme « une lourde responsabilité » le fait que la première investiture de Lider se tienne à Marcory. Il a remercié Mamadou Koulibaly qu’il jugeait « homme de valeur et épris de justice ».
Le président de Lider s’est fait accompagner au meeting de Marcory de quelques collaborateurs : Brissi Claude Takaléa, Me Bernard Takoré, Adou Mireille,
Lacina Karamoko. Dans l’après-midi, Mamadou Koulibaly est allé investir une dizaine de cellules à Koumassi.
Kisselminan COULIBALY
Mamadou Koulibaly a présenté quelques pans de sa vision, évoquant notamment le problème du foncier, celui de la Constitution et la décentralisation. Son approche sur le foncier est la suivante : « L’Etat n’a pas à être propriétaire de la terre... A Lider, nous disons que nous ferons les papiers de manière que les villageois soient propriétaires de la terre. Chacun aura son papier. Quand nous avons des maisons à Abidjan, on a les papiers. Mais quand nos parents au village ont des terres, ils n’ont pas de papiers. C’est très injuste ». S’agissant de la Constitution, le président de Lider a soutenu qu’elle était une « parole donnée » : « Quand on dit République, il y a une Constitution. Nous l’avons adoptée. Mais tous les présidents qui se suivent ne la respectent pas. Pour eux, c’est un papier. Une fois qu’on est élu Président, on peut faire ce qu’on veut. Ce n’est pas bien ». Relativement à la décentralisation, l’orateur a trouvé essentiel de « décentraliser » les ressources. « A Lider, on dit que les impôts qu’on collecte à Marcory servent Marcory en premier lieu. Si la part de l’Etat doit être de 10% ou 20%, les populations de Marcory font les calculs en conséquence…La décentralisation, c’est une décentralisation des dépenses. Il faut bien sûr décentraliser les recettes », a signifié l’ancien baron du Fpi.
En début d’intervention, il avait promis que Lider ferait uniquement la « promotion de ce qui réunit les Ivoiriens ». Il avait aussi demandé à son auditoire de ne pas considérer « l’étranger comme un danger ». « N’ayons pas peur de l’étranger, a-t-il conseillé. Autrement, cela ne servirait à rien d’avoir un aéroport à Abidjan ».
Benson de Gnacabi, coordonnateur des mandataires, a senti comme « une lourde responsabilité » le fait que la première investiture de Lider se tienne à Marcory. Il a remercié Mamadou Koulibaly qu’il jugeait « homme de valeur et épris de justice ».
Le président de Lider s’est fait accompagner au meeting de Marcory de quelques collaborateurs : Brissi Claude Takaléa, Me Bernard Takoré, Adou Mireille,
Lacina Karamoko. Dans l’après-midi, Mamadou Koulibaly est allé investir une dizaine de cellules à Koumassi.
Kisselminan COULIBALY