L’ONU demande que la lutte contre les MNT soit une priorité pour les gouvernants

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a demandé aux dirigeants du monde d’accorder une priorité à ces maladies qui sont une menace pour le développement.
En marge de la 61ème session de l’Assemblée générale qui s’ouvre mardi, une réunion de haut niveau se tient, depuis ce lundi, sur les MNT qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sont à l’origine de plus de 63% de décès dans le monde.
Les maladies non transmissibles, telles que les cancers, les cardiopathies et le diabète, frappent particulièrement les pauvres et les plus vulnérables et les plongent un peu plus encore dans la pauvreté, a relevé M ; Ban Ki-moon qui estime que la lutte contre ces maladies "n'est pas un problème que les ministres de la santé peuvent régler tous seuls".
"Nous avons besoin de tous les partenaires : des gouvernements pour fournir les bonnes incitations, des individus pour protéger leur propre santé, des groupes de la société civile afin de maintenir la pression pour un marketing responsable, du monde des affaires pour fabriquer des produits plus durables", a-t-il affirmé, avant d’ajouter que "combattre les MNT est critique pour la santé globale publique mais aussi pour l'économie et l'environnement".
Face à ces maladies, l’OMS a publié une nouvelle, la semaine dernière, révélant que les pays à faible revenu pourraient instaurer un ensemble de stratégies essentielles, afin de les prévenir et les traiter "avec seulement 1,20 dollar par personne et par an".
Ces stratégies doivent porter sur la sensibilisation contre le tabagisme, la sédentarité, une consommation nocive d’alcool et une alimentation non équilibrée.
Des mesures qui ciblent l’ensemble de la population comme les droits d’assise sur le tabac et l’alcool, les lieux de travail et les lieux publics non-fumeurs, les informations et mises en garde sanitaires, ainsi que des campagnes pour réduire la teneur en sel et remplacer les acides gras trans par des acides gras polyinsaturés, peuvent permettre aux pays à revenu faible de réduire le coût de traitement à environ 1,20 dollar par et par personne.
"Ces pays ont un défi énorme à relever, mais l'étude prouve qu'il existe des mesures abordables que tous les gouvernements peuvent prendre pour lutter contre ces affections", estime le Sous-directeur général chargé des MNT et la santé mentale à l’OMS, Dr Ala Alwan.
(AIP)
kp