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Politique Publié le mardi 20 septembre 2011 | Nord-Sud

Zémogo Fofana, pdt de l’Anci :«Je ne suis pas inscrit dans la perspective des élections»

© Nord-Sud Par Prisca
Politique nationale - Zémogo Fofana, président de l’Alliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire (ANCI)
Dans cet entretien, le président de l’Alliance pour la Nouvelle Côte d’Ivoire (Anci), Zémogo Fofana, se prononce sur les législatives à venir, mais également sur le refus de certaines personnes de le voir rejoindre la grande famille des houphouétistes.


Doit-on voir en votre retour, les préparatifs des législatives pour votre parti ?
Mon retour parmi les miens est tout d’abord l’expression de la fraternité. Avec les événements de la crise post-électorale qui ont éprouvé tout le monde directement ou indirectement, il était important pour moi de venir m’enquérir de leurs nouvelles. Etre accueilli avec toute la ferveur fraternelle, cela donne du baume au cœur. Et cela donne une indication claire sur les possibilités d’exploitation au plan politique de cette situation.

Serez-vous candidat aux législatives ?
Pour le moment, je ne suis pas inscrit dans la perspective des élections.

Au cours des échanges avec les populations, celles-ci ont demandé votre retour au Rdr. Que leur répondez-vous ?
Beaucoup de gens souhaitent qu’on revienne au Rdr. J’ai été contacté par des gens du Rdr, de l’Anci et même du Pdci. Ce qui a été une surprise pour moi. C’est un bon prélude en ce qui me concerne par rapport aux élections à venir. Sur le principe, je suis d’accord. Le plus important aujourd’hui, c’est de travailler à asseoir définitivement le pouvoir du président Alassane Ouattara, par l’application de son programme de gouvernement. Dès lors qu’on commence à travailler à ça, à la limite, peu importe qu’on soit Rdr, Pdci, Anci ou autre. Ce qui est normal, qui doit être recherché maintenant, c’est qu’on aide les tenants du pouvoir à appliquer ce programme pour le bien-être des populations.

Et l’opposition ?
Ceux qui se distinguent pour rester dans une opposition responsable, contribuent à leur manière à l’application du programme de gouvernement. Parce que ceux qui sont inscrits dans cette opposition doivent s’inscrire dans une démarche constructive et objective. Ils ont le devoir, la responsabilité politique et sociale de faire en sorte que le programme gouvernemental s’applique.

L’union sacrée des filles et des fils de Boundiali que vous souhaitez, doit-elle se faire autour de votre candidature ou de votre candidat ?
Je ne peux pas a priori l’établir comme tel. Je travaille toujours sur la base de critères précis, de principes. A travers les principes, on sait apprécier qui est le bon candidat. Et parmi les bons, qui est le meilleur candidat. Je ne peux pas aborder cette question en disant qu’il faut faire cette union sacrée autour du candidat que je propose ou le candidat que je veux prétendre être. Si on prend ces principes comme base de réflexions, qu’on passe à la grille des candidatures éventuelles, on saura trouver le meilleur par rapport à la situation.

Beaucoup de personnes semblent ne pas être favorables à votre retour sur la scène politique locale ?
Le changement d’étiquette a très peu d’importance. C’est cette considération qu’il faut avoir à l’esprit. Le reste n’est que dérisoire. Qui savait que le Pdci allait soutenir un jour M. Ouattara ? Faites un retour en arrière pour voir ce qui s’est passé entre fin 1993 et début 1994, notamment au fameux congrès du 30 avril 1994. Qui savait que le président Henri Konan Bédié et le Dr Alassane Ouattara, qui est son jeune frère, allaient se retrouver de façon fraternelle pour travailler ensemble sur la scène politique. De l’eau a coulé sous le pont. Des changements profonds se sont opérés. Il faut que nos frères qui sont encore dans la nébuleuse de leurs sentiments propres remettent les pieds sur terre. Parce que ces changements opérés sont définitifs. Sinon ils vont rater le train, si ce n’est déjà le cas. Les enjeux sont hautement plus importants que nos petites querelles. Si quelqu’un n’est pas favorable à un retour de Zémogo Fofana au Rdr, c’est son opinion. Et il a le droit d’avoir cette opinion. Si un vrai militant du Rdr qui a des convictions politiques, est fâché contre moi parce que j’ai quitté le parti, je le comprends au plan humain et politique. Mais quand Zémogo décide de revenir au Rdr, et que ce militant n’est pas favorable, ça je ne comprends pas. Ce retour au contraire devrait renforcer le Rdr, les bases politiques de ce parti, renforcer les bases de leur président devenu président de la République. Ils devraient être heureux. Mais s’ils sont malheureux, je crains qu’ils ne le soient définitivement. Parce que le rapprochement est déjà fait. Le président de la République sait mieux que quiconque de qui il a besoin.

Entretien réalisé par Cheick Timité, envoyé spécial à Boundiali
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