Ça ne va pas à la Société de transport abidjanais (Sotra). Pis, elle est agonisante. Les clignotants sont au rouge si l’entreprise n’est pas loin de la faillite. Selon certains experts en transport terrestres, «la Sotra pourrait se retrouver dans la même situation d’avant 2000, avec son lot de compression et de chômage technique à n’en point finir». En clair, les bonnes années avec le manager et très adulé par ses agents, Philippe Attey est loin dernière nous. Le parc automobile de la Sotra qui n’a pas échappé à la furia des forces pro-ouattara lors de la dernière crise post électorale. Sans oublier son lot de casses et d’incendies et de cannibalisation sauvage des engins roulant de certains articulés dans certains garages d’Abobo et d’Adjamé. Conséquences, le maigre parc auto roulant est surexploité pour faire le maximum de recettes au quotidien pour renflouer en argent liquide les caisses de l’Etat. Ce afin de faire face en partie aux charges incompressibles de l’Etat. Pour se sauver la face, les nouvelles autorités qui ne veulent pas exploiter la filière Tata automobile et Iran Kodro, parce que proches de Gbagbo, n’ont pas autre solution que de se tourner pieds joints vers un autre constructeur : La française Renault qui est revenue en force dans le capital de la Sotra, pourtant devenue très viable et compétitive sous l’ex-Dg Philippe Attey. Pour sauver le «Transporteur abidjanais» la trouvaille serait d’acheter 300 bus d’occasion. Ces «secondes mains», certainement très polluants et propres à être admis à la casse sur les bords de la Senne. Selon une source digne de foi à Paris, ces bus pourraient débarquer d’ici la fin 2011, sur les bords de la Lagune Ebrié, pour soulager les usagers abidjanais.
Elysée Koffi
Elysée Koffi