Aucun chef traditionnel digne de ce nom, ne peut ramer à contre-courant de la paix et de la réconciliation. A Duékoué, en dépit des meurtrissures engendrées par les évènements de la crise postélectorale, le peuple wê se montre ouvert à la réconciliation. Mais il ne faut pas s’y tromper, si l’on convient que la réconciliation ne se décrète pas c’est qu’elle a au moins un préalable qui est le dialogue. La parole libératrice, le débat contradictoire, le dialogue constructif. Aux lendemains de la crise, le ministre Konaté Sidiki qui a séjourné pendant de longues semaines dans la région avait œuvré à la mise en place d’un comité de recherche de paix à Duékoué. Présidé à l’époque de notre passage en mai dernier par l’opérateur économique Mamadou Koné, la direction de ce comité est passée par la suite entre les mains du préfet de région, Benjamin Effoli qui a pris fonction le 03 mai 2011.
Celui-ci, sur instruction du ministre de l’intérieur, va travailler à redynamiser ce comité en le faisant passer à 60 membres. Mais la force de ce comité réside beaucoup plus dans les sous-commissions qui le composent. Car, les échanges que nous avons eus avec le préfet, le père Cyprien et le chef Bataï, nous ont édifiés sur le souci des autorités locales à prendre en compte tous les compartiments, du moins tous les aspects de la crise. Ainsi ont –il pensé à créer ces sous-commissions, sécurité, genre,… Ce qui facilite leur tâche dans la mesure où toutes les questions sont traitées en amont.
Mais force est de reconnaître que si ces mécanismes ont eu le mérite d’exister, ils n’évoluent pas actuellement sur un terrain propice. Car, il faut que les déplacés retournent dans leurs villages d’origine. Et pour ce faire, il faudra que les maisons soient réhabilitées pour offrir un cadre viable aux populations. En effet, les conditions dans lesquelles ce monde vit ne disposent pas les coeurs, et il faut le dire, à une réconciliation vraie. Le gouvernement, et cela reste son rôle, doit tout mettre en œuvre pour éradiquer de Duékoué ces images de maisons incendiées et ces déplacés assistés qui n’honorent pas notre pays. Telle est notre plaidoyer
A. Lebel
Celui-ci, sur instruction du ministre de l’intérieur, va travailler à redynamiser ce comité en le faisant passer à 60 membres. Mais la force de ce comité réside beaucoup plus dans les sous-commissions qui le composent. Car, les échanges que nous avons eus avec le préfet, le père Cyprien et le chef Bataï, nous ont édifiés sur le souci des autorités locales à prendre en compte tous les compartiments, du moins tous les aspects de la crise. Ainsi ont –il pensé à créer ces sous-commissions, sécurité, genre,… Ce qui facilite leur tâche dans la mesure où toutes les questions sont traitées en amont.
Mais force est de reconnaître que si ces mécanismes ont eu le mérite d’exister, ils n’évoluent pas actuellement sur un terrain propice. Car, il faut que les déplacés retournent dans leurs villages d’origine. Et pour ce faire, il faudra que les maisons soient réhabilitées pour offrir un cadre viable aux populations. En effet, les conditions dans lesquelles ce monde vit ne disposent pas les coeurs, et il faut le dire, à une réconciliation vraie. Le gouvernement, et cela reste son rôle, doit tout mettre en œuvre pour éradiquer de Duékoué ces images de maisons incendiées et ces déplacés assistés qui n’honorent pas notre pays. Telle est notre plaidoyer
A. Lebel