Mis sur pied pour contrer les actions politiques du Rhdp, sur le terrain, le Congrès national pour la résistance de la démocratie (Cnrd) semble prendre l’eau de toutes parts. En effet, la mission première qu’il s’est assignée avec les partis et mouvements politiques en son sein, famille politique de gauche, a été vite renvoyée aux calendes grecques. La précédente élection présidentielle et la crise qui s’en est suivie a grippé la machine, pourtant très attendue dans l’arène politique nationale. Ses initiateurs se sont jetés dans la bataille politique en promettant l’équilibre du débat démocratique. Laissés pantois et constatant l’objectif de la lutte dévoyé, les membres et sympathisants ont vite fait de déchanter pour crier au loup. Sans toutefois montrer suffisamment de preuves de leur volonté d’installer une démocratie au bord de la lagune Ebrié. Le Cnrd, plus de cinq mois après la chute de leur repère, Laurent Gbagbo et de son secrétaire général, Ehivet Simone Gbagbo, n’apparaît désormais que comme une coquille en quête de force politique. Elle semble tanguer vers une destination inconnue, un avenir politique incertain. Mamadou Koulibaly, un des piliers essentiels de la théorie du Congrès, conscient de la situation de flottement a claqué la porte. Abandonnant les bureaux douillets du Cnrd à Cocody.
BORIS NGOTTA
BORIS NGOTTA