Les présidents du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp) ont-ils choisi leur camp dans la crise que traverse la jeunesse du Mfa ? Tout porte à le croire si on se réfère à leur attitude vis-à-vis du président intérimaire de la Jeunesse du Mouvement des forces d’avenir (JMfa). Assurant la présidence de la JMfa à la place de Noël Mamadou Diomandé, Judicaël N’Guettia a entrepris de rencontrer ses pairs du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr), de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (JPdci) et de la Jeunesse de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (JUdpci). Dans ce sens, il a rencontré, mardi, le président du Rjr, Karamoko Yayoro au siège du parti à la case, à la rue Lepic. Officiellement, il a été question de la situation politique nationale et du rôle de la jeunesse dans le processus de reconstruction. Ce qui a fait dire à Judicaël N’Guettia que « les échanges ont été fraternels et conviviaux ». Mais selon des indiscrétions, le président intérimaire de la JMfa était venu faire part de l’intention de son parti de prendre la tête du Rjdp. Selon le principe de la présidence tournante, les jeunes d’Anaky Kobéna devaient diriger l’alliance des jeunes houphouétistes depuis le 15 septembre dernier. Ce qui n’a pu se faire avec la remise du Prix Houphouet-Boigny dans la même période et… la suspension de Noël Diomandé. Karamoko Yayoro que nous avons joint, hier, a confié que le Rjdp attend la décision finale d’Anaky Kobéna. « Chaque parti garde son autonomie. Mais pour ce qui est de la gestion de la chose commune, nous avons un droit de regard. Nous nous prononcerons au moment opportun », a-t-il argué. Un soutien à Noël Diomandé ? Possible surtout que, selon d’autres indiscrétions, le président de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin, a refusé d’échanger avec Judicaël N’Guettia. Il aurait argué ne pas vouloir discuter avec un président intérimaire. La position de Séraphin Kouadio de la JUdcpi est la même. Le remplaçant de M. Diomandé qui annonce des rendez-vous avec les deux derniers, soutient qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. « L’administration est une continuité. Mais il y a juste des détails à régler pour que la machine continue de rouler », a-t-il répondu.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
