Mauvaise foi ou effet d’annonce. Miaka Oureto a fait une sortie hier, sur la radio de la Paix pour dire que son parti est sous représenté à la CEI et que les autorités actuelles font tout pour empêcher sa formation politique d’aller aux législatives
ONUCIFM: Le FPI, votre parti vient de suspendre sa participation à la CEI, selon vous qu’est-ce qui justifie cette décision?
Miaka Oureto: Je crois que notre position relève de l’évidence. Tout le monde sait que c’est la Commission électorale indépendante qui a en charge la gestion des élections dans notre pays. La gestion d’une élection n’est pas opération spontanée qu’on résout 1+1=2. C’est un processus qui comporte un ensemble d’étapes, qui permettent de faire de telle sorte que les élections puissent être transparentes, justes et équitables. Mais, il se trouve que lorsque vous prenez tout le processus, le FPI est sous représenté dans cette Commission. Prenez précisément la Commission centrale. Sur trente un membres, nous ne sommes représentés que par deux personnes. En collaboration avec certains partis politiques amis, on atteint à peine quatre personnes. Quand on considère que la décision au sein de la CEI se prend suite à des débats avant d’arriver à un consensus, vous comprenez que notre voix ne peut pas porter. Cela veut dire que les décisions qui vont être prises, sont des décisions qui vont s’imposer à nous. Quand nous dirons que nous sommes contre telle ou telle décision, l’opinion dira que mais vous avez participé à la prise de la décision.
ONUCIFM: La logique de la répartition des membres de la CEI est régie par des accords auxquels vous avez-vous-même participé?
MO: Justement, ces accords parlent d’équilibre. Mais, si cet équilibre n’est pas respecté, cela veut dire que quelque part ou foule les accords aux pieds. Nous, nous ne sommes pas pour que les accords soient foulés aux pieds. Parce que, notre pays a connu une situation des plus terribles parce que les élections ont été mal gérées au niveau de la CEI. Il y a eu des incompréhensions, des interprétations qui sont sorties des différents accords signés. Au moment où il est question d’aller à d’autres élections non moins importantes, comme les législatives, les municipales et peut être les régionales qu’on ne veuille pas corriger ces disfonctionnement, cela nous dérange un temps soit peu.
ONUCIFM: Outre la CEI, le FPI se dit également non concerné par le travail de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. M Miaka Oureto, pourquoi cette décision ?
MO: Là, je ne suis pas au fait d’une décision qu’on aurait prise de façon formelle et qui aurait été publiée, même si dans le principe, nous disons que la Commission a un objectif qui est de réconcilier tous les Ivoiriens. Pour que cette réconciliation soit vraie, il faut que tous les problèmes soient pris à leur racine et qu’on n’exclut pas un seul problème.
ONUCIFM: Le week-end dernier a été marqué au FPI par une grande rencontre à Accra, dans quelle ambiance les choses se sont déroulées?
MO: Disons que c’était une ambiance à la fois empreinte de joie et d’émotion. Beaucoup de joie parce que nous personnellement, nous avons été agréablement surpris de trouver que des camarades que nous avons perdus de vue, se trouvent à Accra, surtout que dans notre pays, il y avait beaucoup de supputations. De certains, on disait qu’ils étaient en Inde quand d’autres étaient annoncés au Canada. En réalité, il se trouve qu’ils sont tous à côté de nous ici, à une heure de vol. Ça été la grande joie de trouver tous ces camarades. Mais en même temps beaucoup d’émotion parce que, à Accra, se trouvent beaucoup de nos compatriotes, de grands responsables qui ont eu à assumer de lourdes charges au niveau de la gestion de l’Etat et qui se retrouvent là-bas comme s’ils étaient des bons à rien, parce qu’ils ont peur pour leur vie, ils se disent s’ils rentrent au pays ils ne savent pas ce qu’ils vont valoir, tous leurs biens étant confisqués.
ONOCIFM: Président, avez-vous aujourd’hui la même vision du FPI avec ces cadres qui sont actuellement hors du parti?
MO: Disons que le FPI est un parti de lutte. Nous sommes affaiblis psychologiquement par cet état de fait. Mais nous disons qu’il nous appartient de lutter pour mettre le parti en marche. Je crois que petit à petit le parti commence à relever la tête, pourvu que les autorités actuelles acceptent de faire jouer le jeu de la démocratie. Ces derniers temps, nous constatons que de ce point de vue là, il y a un peu d’amélioration. Nous tenons nos réunions, nous faisons nos meetings, des camarades vont à l’intérieur du pays pour s’adresser dans leur circonscription à des électeurs.
ONUCIFM: Le FPI ne voudrait pas non plus participer aux législatives prochaines, est-ce à dire qu’il a choisi le parti de la chaise vide ? Ne craignez-vous pas que certains cadres optent pour des candidatures indépendantes?
MO: Je pense que pour l’instant il faut être prudent. Nous avons posé des questions de principe qui sont très claires. Ce n’est pas le FPI qui ne veut pas partir à ces élections. Mais à regarder les choses en profondeur, ce sont les autorités actuelles qui ne veulent pas que le FPI participe aux différentes élections parce que nous appelons à une discussion en vue d’équilibrer les conditions de participation à cette élection et que toutes les portes nous sont fermées et qu’en même temps, les décisions sont annoncées pour fixer les législatives au 15 décembre prochain et que des voix s’élèvent pour dire si le FPI ne participe pas on s’en fout. Cela veut dire qu’on ne veut pas que le FPI aille à cette élection, ce n’est pas le FPI qui ne veut pas y aller. Selon les résultats de l’élection présidentielle telle que communiqués par les officiels de la communauté international, le FPI représente au moins 46% du suffrage en Côte d’Ivoire. Cela veut dire que c’est une frange importante de la population. Il n’y a pas de raison que nous ne participions pas. Mais si on veut faire pour que peut-être cette frange de la population soit réduite à une portion congrue de l’électorat de Côte d’Ivoire, il nous appartient de tirer les leçons. Et c’est ce que nous envisageons.
Recueillis par Thiery Latt
ONUCIFM: Le FPI, votre parti vient de suspendre sa participation à la CEI, selon vous qu’est-ce qui justifie cette décision?
Miaka Oureto: Je crois que notre position relève de l’évidence. Tout le monde sait que c’est la Commission électorale indépendante qui a en charge la gestion des élections dans notre pays. La gestion d’une élection n’est pas opération spontanée qu’on résout 1+1=2. C’est un processus qui comporte un ensemble d’étapes, qui permettent de faire de telle sorte que les élections puissent être transparentes, justes et équitables. Mais, il se trouve que lorsque vous prenez tout le processus, le FPI est sous représenté dans cette Commission. Prenez précisément la Commission centrale. Sur trente un membres, nous ne sommes représentés que par deux personnes. En collaboration avec certains partis politiques amis, on atteint à peine quatre personnes. Quand on considère que la décision au sein de la CEI se prend suite à des débats avant d’arriver à un consensus, vous comprenez que notre voix ne peut pas porter. Cela veut dire que les décisions qui vont être prises, sont des décisions qui vont s’imposer à nous. Quand nous dirons que nous sommes contre telle ou telle décision, l’opinion dira que mais vous avez participé à la prise de la décision.
ONUCIFM: La logique de la répartition des membres de la CEI est régie par des accords auxquels vous avez-vous-même participé?
MO: Justement, ces accords parlent d’équilibre. Mais, si cet équilibre n’est pas respecté, cela veut dire que quelque part ou foule les accords aux pieds. Nous, nous ne sommes pas pour que les accords soient foulés aux pieds. Parce que, notre pays a connu une situation des plus terribles parce que les élections ont été mal gérées au niveau de la CEI. Il y a eu des incompréhensions, des interprétations qui sont sorties des différents accords signés. Au moment où il est question d’aller à d’autres élections non moins importantes, comme les législatives, les municipales et peut être les régionales qu’on ne veuille pas corriger ces disfonctionnement, cela nous dérange un temps soit peu.
ONUCIFM: Outre la CEI, le FPI se dit également non concerné par le travail de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. M Miaka Oureto, pourquoi cette décision ?
MO: Là, je ne suis pas au fait d’une décision qu’on aurait prise de façon formelle et qui aurait été publiée, même si dans le principe, nous disons que la Commission a un objectif qui est de réconcilier tous les Ivoiriens. Pour que cette réconciliation soit vraie, il faut que tous les problèmes soient pris à leur racine et qu’on n’exclut pas un seul problème.
ONUCIFM: Le week-end dernier a été marqué au FPI par une grande rencontre à Accra, dans quelle ambiance les choses se sont déroulées?
MO: Disons que c’était une ambiance à la fois empreinte de joie et d’émotion. Beaucoup de joie parce que nous personnellement, nous avons été agréablement surpris de trouver que des camarades que nous avons perdus de vue, se trouvent à Accra, surtout que dans notre pays, il y avait beaucoup de supputations. De certains, on disait qu’ils étaient en Inde quand d’autres étaient annoncés au Canada. En réalité, il se trouve qu’ils sont tous à côté de nous ici, à une heure de vol. Ça été la grande joie de trouver tous ces camarades. Mais en même temps beaucoup d’émotion parce que, à Accra, se trouvent beaucoup de nos compatriotes, de grands responsables qui ont eu à assumer de lourdes charges au niveau de la gestion de l’Etat et qui se retrouvent là-bas comme s’ils étaient des bons à rien, parce qu’ils ont peur pour leur vie, ils se disent s’ils rentrent au pays ils ne savent pas ce qu’ils vont valoir, tous leurs biens étant confisqués.
ONOCIFM: Président, avez-vous aujourd’hui la même vision du FPI avec ces cadres qui sont actuellement hors du parti?
MO: Disons que le FPI est un parti de lutte. Nous sommes affaiblis psychologiquement par cet état de fait. Mais nous disons qu’il nous appartient de lutter pour mettre le parti en marche. Je crois que petit à petit le parti commence à relever la tête, pourvu que les autorités actuelles acceptent de faire jouer le jeu de la démocratie. Ces derniers temps, nous constatons que de ce point de vue là, il y a un peu d’amélioration. Nous tenons nos réunions, nous faisons nos meetings, des camarades vont à l’intérieur du pays pour s’adresser dans leur circonscription à des électeurs.
ONUCIFM: Le FPI ne voudrait pas non plus participer aux législatives prochaines, est-ce à dire qu’il a choisi le parti de la chaise vide ? Ne craignez-vous pas que certains cadres optent pour des candidatures indépendantes?
MO: Je pense que pour l’instant il faut être prudent. Nous avons posé des questions de principe qui sont très claires. Ce n’est pas le FPI qui ne veut pas partir à ces élections. Mais à regarder les choses en profondeur, ce sont les autorités actuelles qui ne veulent pas que le FPI participe aux différentes élections parce que nous appelons à une discussion en vue d’équilibrer les conditions de participation à cette élection et que toutes les portes nous sont fermées et qu’en même temps, les décisions sont annoncées pour fixer les législatives au 15 décembre prochain et que des voix s’élèvent pour dire si le FPI ne participe pas on s’en fout. Cela veut dire qu’on ne veut pas que le FPI aille à cette élection, ce n’est pas le FPI qui ne veut pas y aller. Selon les résultats de l’élection présidentielle telle que communiqués par les officiels de la communauté international, le FPI représente au moins 46% du suffrage en Côte d’Ivoire. Cela veut dire que c’est une frange importante de la population. Il n’y a pas de raison que nous ne participions pas. Mais si on veut faire pour que peut-être cette frange de la population soit réduite à une portion congrue de l’électorat de Côte d’Ivoire, il nous appartient de tirer les leçons. Et c’est ce que nous envisageons.
Recueillis par Thiery Latt