Cette absence de produits a nécessairement une incidence sur les parturientes et leurs parents à la maternité. Les accompagnateurs sont assis pour les uns sur des bancs, et pour les autres, à même le sol, attendant le ‘verdict’ de la sage-femme. Plutôt que de lui annoncer la bonne nouvelle, un homme dont la femme est en travail reçoit une ordonnance. Il court à la pharmacie interne de l’hôpital. Malheureusement, il n’obtient pas satisfaction. Prestement, il franchit le portail d’entrée du centre de santé et fonce vers une autre pharmacie, au-delà du périmètre de l’hôpital. On le voit plus tard revenir avec un paquet de produits pharmaceutiques qu’il remet à la sage-femme par l’intermédiaire de sa sœur qui est venue le soutenir. Très anxieux de la situation que vit sa femme sur le lit d’accouchement, l’homme reste coi et anxieux. Contrairement à dame Zokou. C’est la deuxième fois qu’elle va à la pharmacie externe pour l’achat de médicaments. “ A chaque fois, on me dit qu’il n’y a pas de médicaments disponibles dans la pharmacie de l’hôpital. Je suis obligée de m’en procurer dans une autre pharmacie. Pour cette seconde ordonnance, c’est la somme de 13.500 francs que j’ai déboursée. Pourtant si les médicaments étaient sur place, cela m’aurait permis de faire une économie », élève-t-elle le ton pour signifier sa désapprobation avec l’absence des produits dans les officines.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa