L’image des personnels soignants des établissements sanitaires publics est dégagée. Elle l’est davantage à la faveur de l’opération de la gratuité des soins initiée par le Président de la République. L’objectif : atténuer la souffrance des Ivoiriens qui sortent d’une longue crise postélectorale. Mais les médecins, infirmiers, sage-femme et techniciens de laboratoires ne veulent pas le succès de cette opération si l’on s’en tient aux tentatives de sabotage dont ils font preuve. Et les récriminations dont ils font l’objet. Un malade est- devenu aujourd’hui un ‘’gombo’’ pour le personnel soignant ? Lorsque le malade arrive dans un hôpital et qu’il est très mal en point, il est qualifié de « gombo glissant » dans leur jargon. A la vérité, certains agents de santé ont ‘’botté’’ en touche le serment d’Hippocrate. L’argent a pris le pas sur la vie humaine. Certes, un médecin n’a pas obligation de résultats. Mais il est de son devoir d’assister un malade quand bien même ce dernier serait à une fraction de seconde de la mort. Malheureusement, ce non respect du serment d’Hippocrate est légion ces temps-ci. L’on se souvient qu’un médecin a exigé dans le courant d’Août dernier une somme de 150.000 FCFA à une parturiente à Divo pour une césarienne. N’ayant pas pu réunir cette somme, elle a perdu la vie. Ce genre de situation peut être évité pour pouvoir sauver des vies humaines. En tout cas, le personnel soignant gagnerait à privilégier la vie de leurs patients au lieu de s’accrocher aux pécules.
A Cissé
A Cissé