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Politique Publié le lundi 26 septembre 2011 | L’expression

Ghana/Hamed Bakayoko crache ses vérités aux exilés du Fpi : « Arrêtez de rêver aux coups d’Etat »

© L’expression Par Prisca
Sécurité: les ministres Hamed Bakayoko et Paul Koffi Koffi s`attellent à la remise des commissariats aux policiers et à la sécurisation du District d`Abidjan
Jeudi 18 aout 2011. Abidjan. Cabinet du ministre de la Defense, Plateau. Photo: le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko (G) et son homologue de la Défense, Paul Koffi Koffi (D) participent à une réunion sur la sécurisation de la ville d`Abidjan
Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a conduit ce week-end une délégation au Ghana pour échanger avec les autorités ghanéennes et les exilés ivoiriens. Au terme de cette visite, le ministre Hamed Bakayoko a invité ses compatriotes à renoncer à tout projet de déstabilisation de la mère patrie.
Une délégation de haut niveau a séjourné ce week-end à Accra dans l’optique de rencontrer les autorités ghanéennes et la communauté ivoirienne qui a trouvé refuge dans ce pays voisin après la capture de Laurent Gbagbo. Outre le ministre Hamed Bakayoko, la délégation était constituée des Directeurs généraux de l’Ansi, de la Dst et des Renseignements généraux. Après avoir rencontré les ministres ghanéens de la Défense et de l’Intérieur, la délégation ivoirienne a eu une rencontre de vérité avec les quatre responsables des associations d’exilés qui se sont formées au Ghana, à l’hôtel Moven Pick d’Accra. A cette occasion, le ministre Hamed Bakayoko n’a pas employé la langue de bois. Il a mis fin aux illusions de ses compatriotes qui continuent de fonder leur espoir sur un hypothétique coup d’Etat. « Le président Ouattara n’a pas pris le pouvoir pour se venger. Je vous invite, chers frères, à retourner au pays dans un bel esprit sans condition préalable. J’invite tout le monde à arrêter de rêver à des coups d’Etat, car cela ne marchera pas. La communauté internationale ne l’acceptera pas car le monde a changé », a indiqué le sécurocrate ivoirien. Poursuivant, Hamed Bakayoko a précisé que les autorités ghanéennes ont pris l’engagement de ne pas servir de base arrière pour une quelconque politique de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. « Le Ghana nous a assuré que rien ne sera entrepris depuis son territoire pour déranger la quiétude de la Côte d’Ivoire. En tant que frères ivoiriens, il faut qu’on se parle. Nous ne sommes pas des ennemis, nous ne sommes que des adversaires politiques. Il faut se parler car le pays bouge et tout le monde a sa place dans cette nouvelle Côte d’Ivoire. Ceux qui ont besoin de temps peuvent prendre leur temps pour revenir, mais je vous conseille de rentrer le plus tôt possible », a recommandé le ministre de l’Intérieur.

« Nous n’accepterons pas de chantage »
Intervenant sur la recomposition de la Cei réclamée par le Fpi, Hamed Bakayoko a rappelé que ce débat est clos. « La composition de la Cei a été décidée à Pretoria. Il est impossible de recomposer la commission centrale. Nous sommes prêts à négocier, mais nous n’accepterons pas le chantage (…) La vie d’un pays ne doit pas s’arrêter à une élection qui se déroule en une seule journée. Partout dans le monde, les élections sont une compétition et en Côte d’Ivoire cette compétition a lieu tous les cinq ans. Prenez l’exemple de la Zambie, il y a eu une élection, le vainqueur a gagné, le vaincu a appelé le vainqueur pour le féliciter et le pays s’est remis au travail le lendemain », a ajouté le ministre de l’Intérieur qui a par ailleurs invité les exilés ivoiriens à ne pas faire du business autour de leur statut de refugié. Hamed Bakayoko a clos ses propos par une confidence que lui a faite l’ancien président, Laurent Gbagbo le jour même de son arrestation. « Le président Gbagbo m’a confié le jour de son arrestation qu’il était surpris d’être en vie car ses hommes n’auraient pas fait de cadeau au président Ouattara et aux membres de son gouvernement si c’était eux qui les avaient arrêtés », a révélé Hamed Bakayoko. Bien avant le ministre de l’Intérieur, Evariste Yaké, au nom des présidents des associations d’exilés, a exposé à la délégation ivoirienne les raisons qui les bloquent encore au pays de John Atta Mills. « Le nombre de refugiés qui veulent rentrer est très élevé, mais nous avons peur des représailles, surtout pour les leaders de la galaxie patriotique. Nous souhaitons que le gouvernement prenne des dispositions sécuritaires pour nous protéger contre les extrémistes de notre propre camp qui nous accusent de trahison », a indiqué Evariste Yaké avant d’inviter le gouvernement à faciliter leur retour au bercail à travers des allocations et une renonciation à toutes poursuites judiciaires. Au terme de la rencontre, les quatre associations de refugiés ivoiriennes ont reçu chacune une enveloppe des mains du ministre Hamed Bakayoko.
Kra Bernard (Info, Secom M.I)
Légende: Le ministre Hamed Bakayoko a craché ce week-end ses vérités aux exilés ivoiriens à l’hôtel Moven Pick d’Accra.
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