“Le Ghana n’aidera à aucun coup d’Etat» Fermeté et ouverture. C’est ainsi qu’il faut résumer le message de Hamed Bakayoko à ses compatriotes refugiés au Ghana. Samedi à Accra, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, a rencontré, en présence de l’Ambassadeur Ehui Koutouan Bernard, quatre organisations d’Ivoiriens dont le comité national des réfugiés pour la réconciliation et le retour au pays. Celui-ci est dirigé par Evariste Yaké qui se présente comme ancien Chargé d’Etude au cabinet de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo et membre de la ‘‘Galaxie patriote’’. «M. le ministre, le taux d’Ivoiriens désireux de retourner au pays est très élevé, a-t-il d’emblée affirmé. D’accra à Cotonou, en passant par Lomé, quasiment tous se sont inscrit sur les listes de retour. Malheureusement avec le retrait du FPI de la CEI, leur motivation a pris un coup. Ils craignent des représailles». Toutefois, a-t-il ajouté, les refugiés «préfèrent un retour encadré par le HCR». N’empêche, ils attendent des efforts des autorités ivoiriennes. Il a parlé de «garantie de sécurité» avec des gardes de corps pour les leaders de la ‘‘Galaxie patriotique’’. Selon lui, ils craindraient des «représailles de (leurs) camarades restés au pays qui les accusent de trahison». «Nous voulons également que le Gouvernement nous alloue une allocation financière et nous rassure que nous ne serons pas poursuivis devant les tribunaux», a déclaré Evariste Yaké. «Je souhaite un retour volontaire, a simplement commencé par répondre le ministre d’Etat. Mais dans un bon esprit. Revenez sans préalable». Minutieusement, il a expliqué à ces refugiés que le président Alassane Ouattara n’a pas «pris le pouvoir pour se venger». Il a insisté que pour lui «un Ivoirien est égal à un autre». «Chaque Ivoirien doit apporter sa pierre à la reconstruction du pays, a affirmé Hamed Bakayoko. Le pays est au travail comme vous pouvez le constater par les différents chantiers. Et, il y a du travail pour tous». Conciliant, le ministre de l’Intérieur a dit «conseiller» à ces compatriotes de «rentrer au plus tôt». Rassurant, il a donné l’exemple du Colonel Boniface Konan, ancien comthéâtre de Yamoussoukro revenu depuis peu du Ghana.
«Aucune magie ne peut ramener Gbagbo»
«Il vit tranquillement avec sa famille, leur a-t-il dit. Il vit avec ses frères d’armes». «Revenez au pays, a-t-il presque plaidé. Nous avons besoin de vous. L’Etat accompagnera tous ceux qui rentreront». En revanche, il s’est voulu clair: «Les intransigeants perdront leur temps». Il a demandé à tout un chacun de prendre conscience qu’ «aucune magie ne peut ramener Gbagbo au pouvoir». «Sortez de la logique du coup d’Etat, a-t-il recommandé. J’invite toute le monde à arrêter de rêver à des coups d’Etats. Cela ne marchera pas. Cela est impossible aujourd’hui. Le monde a changé. La communauté internationale ne l’acceptera pas». Il en a profité pour saluer l’excellence des relations entre le Ghana et la Côte d’Ivoire. «Ma mission au Ghana a été un succès, a-t-il assuré. Les autorités ghanéennes ont affirmé leur disponibilité à nous aider. Le Ghana nous a rassuré que rien ne sera entrepris depuis son territoire pour déranger la quiétude de la Côte d’Ivoire». Evoquant la situation à la CEI, Hamed Bakayoko a réaffirmé que sa composition est issue des accords de Pretoria. Pour lui, il est logique que l’ancien pouvoir y soit minoritaire. Par exemple, a-t-il expliqué, le représentant du Président de la République n’est plus celui de Gbagbo mais de Ouattara. Celui du ministre de l’Intérieur n’est plus celui de feu Tagro mais de lui Bakayoko etc. Cependant, il ne ferme aucune porte. «Nous sommes prêts à négocier, a-t-il indiqué. Mais nous n’accepterons pas le chantage». A l’issue de cette rencontre de vérité mais fraternelle, le ministre d’Etat a indiqué que naturellement l’Ambassadeur Koutouan continuera de parler avec tout le monde pour leur retour. Au finish, il a conseillé aux responsables des différentes organisations de ne pas faire de «la question des réfugiés une activité lucrative». «Œuvrez pour la réconciliation. Soyez des artisans de la paix», a conclu le ministre de l’Intérieur. Une mission somme toute enrichissante qui a permis d’avancer en attendant la visite du Chef de l’Etat à Accra le 6 octobre prochain.
KI (Infos MEMI)
«Aucune magie ne peut ramener Gbagbo»
«Il vit tranquillement avec sa famille, leur a-t-il dit. Il vit avec ses frères d’armes». «Revenez au pays, a-t-il presque plaidé. Nous avons besoin de vous. L’Etat accompagnera tous ceux qui rentreront». En revanche, il s’est voulu clair: «Les intransigeants perdront leur temps». Il a demandé à tout un chacun de prendre conscience qu’ «aucune magie ne peut ramener Gbagbo au pouvoir». «Sortez de la logique du coup d’Etat, a-t-il recommandé. J’invite toute le monde à arrêter de rêver à des coups d’Etats. Cela ne marchera pas. Cela est impossible aujourd’hui. Le monde a changé. La communauté internationale ne l’acceptera pas». Il en a profité pour saluer l’excellence des relations entre le Ghana et la Côte d’Ivoire. «Ma mission au Ghana a été un succès, a-t-il assuré. Les autorités ghanéennes ont affirmé leur disponibilité à nous aider. Le Ghana nous a rassuré que rien ne sera entrepris depuis son territoire pour déranger la quiétude de la Côte d’Ivoire». Evoquant la situation à la CEI, Hamed Bakayoko a réaffirmé que sa composition est issue des accords de Pretoria. Pour lui, il est logique que l’ancien pouvoir y soit minoritaire. Par exemple, a-t-il expliqué, le représentant du Président de la République n’est plus celui de Gbagbo mais de Ouattara. Celui du ministre de l’Intérieur n’est plus celui de feu Tagro mais de lui Bakayoko etc. Cependant, il ne ferme aucune porte. «Nous sommes prêts à négocier, a-t-il indiqué. Mais nous n’accepterons pas le chantage». A l’issue de cette rencontre de vérité mais fraternelle, le ministre d’Etat a indiqué que naturellement l’Ambassadeur Koutouan continuera de parler avec tout le monde pour leur retour. Au finish, il a conseillé aux responsables des différentes organisations de ne pas faire de «la question des réfugiés une activité lucrative». «Œuvrez pour la réconciliation. Soyez des artisans de la paix», a conclu le ministre de l’Intérieur. Une mission somme toute enrichissante qui a permis d’avancer en attendant la visite du Chef de l’Etat à Accra le 6 octobre prochain.
KI (Infos MEMI)