Pour donner plus de chances à son slogan ‘’asseyons-nous et discutons‘’, le Front populaire ivoirien (Fpi) initie lui-même des rencontres avec des acteurs du processus de paix. Miaka Oureto, le président intérimaire du parti, justifie cette démarche par le fait que « notre pays a connu une situation (de guerre) terrible et (qu’) il n’est plus question pour nous que la Côte d’Ivoire revive cette situation de tragédie ». Ainsi, dans la matinée d’hier, une délégation qu’il a conduite, a échangé avec Arnaud Akodjènou, Représentant spécial-adjoint du Secrétaire général de l’Onu. Et, en milieu d’après-midi, le Fpi a parlé avec Bouréima Badini, Représentant spécial de Blaise Compaoré, facilitateur de l’Accord politique de Ouagadougou (Apo). Après environ une heure d’échanges, le président intérimaire du Fpi a situé l’objet de l’audience à la presse. « Le Front populaire ivoirien a décidé de prendre son bâton de pèlerin pour faire le tour de toutes les personnalités morales et physiques impliquées véritablement dans le dénouement de la crise qu’a connue notre pays (…) Nous savons que nous avons connu des dysfonctionnements avec les élections présidentielles. Maintenant qu’il est question d’aller à d’autres élections et eu égard à l’environnement socio-politique, nous avons souhaité qu’il était nécessaire que nous revenions vers le facilitateur, à travers son Représentant spécial. Pour poser nos revendications, afin qu’elles puissent avoir des solutions », a indiqué Miaka Oureto. La préoccupation des “frontistes‘’ c’est de pouvoir aller à des élections justes et transparentes sur la base de dispositions prévues à cet effet par l’APO, a-t-il argumenté. « Dans l’accord complémentaire IV, précisera-t-il, il était dit que le désarmement devait intervenir deux mois avant les élections. Il y a eu beaucoup de polémiques sur cette question, le désarmement n’a pas eu lieu ».
B.I.
B.I.