Le premier magistrat de la commune de Koumassi sait que le développement de sa localité ne peut se faire avec une population divisée. Raison pour laquelle, il a entamé une série de rencontres dans les différents quartiers de sa commune pour prêcher les messages de paix et de réconciliation. Après l’étape de la Sogefiha, de la Sicogi et du quartier FHB, ce sont les cités douanes, 80 logements et 192 logements qui ont accueilli le président du comité communal de la réconciliation, le maire N’Dohi Raymond. C’était le samedi 24 septembre 2011 au stade de la cité des 80 logements. Rappelant les durs moments qu’ont vécus les riverains de ces différentes cités pendant la crise postélectorale, occasionnant la division au sein des populations cohabitant depuis plus de quarante ans, le président du comité communal de réconciliation, N’Dohi Raymond, a relevé la nécessité pour ces derniers de vivre ensemble. « En vous rappelant le fait que vous êtes ici depuis plus de 40 ans, que vous partagez le même espace, les mêmes escaliers, je voudrais dire que vous n’avez pas le droit de vous regarder en ennemis. Votre proximité vous commande de vous donner la main, de vous regarder en frères. Nous avons tous souffert, mais il faut avancer. Il faut pardonner, il faut se donner la main. Ce n’est pas facile de pardonner. Mais c’est parce que c’est dur qu’il faut puiser en nous, notre foi, ce que nous enseigne le prêtre ou le pasteur, ce nous enseigne l’imam pour trouver en nous les qualités d’être humain pour nous dépasser. Il faut que nous regardions vers l’avenir », a interpellé le maire N’Dohi Raymond. S’agissant des jeunes qui ont quitté ces cités, il a souhaité que ces derniers reviennent, car dit-il « les enfants de cette cité n’ont pas leur place ailleurs qu’ici. C’est leur village, ils doivent revenir. Ceux qui ont quitté les cités doivent revenir », a-t-il exhorté. En toute humilité, N’Dohi Raymond a, pour sa part, demandé pardon pour le tort qu’il aurait causé aux habitants. « Je voudrais humblement demander pardon à tous, à tous ceux qui portent les stigmates de la douleur, de l’atrocité. Que chacun pardonne à l’autre », a déclaré le premier magistrat de la commune. La représentante du président de la Commission Dialogue, Vérité Réconciliation, Mme Diomandé, qui s’est réjouie de l’action menée par le maire, a noté que la réconciliation est un processus auquel tous les Ivoiriens doivent participer, pour qu’à la fin l’on puisse parler de développement.
K.Ange
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