Réconciliation et justice sont "étroitement liées", a souligné mardi l'archevêque sud-africain Desmond Tutu à la veille du lancement de la Commission réconciliation ivoirienne, appelant le pouvoir à conjurer toute impression de "justice des vainqueurs".
"La réussite de tout processus de réconciliation passe par l'intégration de
tous les acteurs concernés", affirme dans un communiqué le groupe des Elders
(Anciens) présidé par Mgr Tutu, qui dirigea la Commission vérité et
réconciliation en Afrique du Sud après la fin de l'apartheid.
Les Elders "exhortent" le président Alassane Ouattara, auquel ils ont
envoyé une lettre, à "manifester publiquement sa détermination à assurer
l'impartialité et l'indépendance de la Commission".
"Réconciliation et justice sont deux processus étroitement liés", souligne
encore le groupe.
"Nous encourageons le président Ouattara à démontrer (...) que le processus
judiciaire qu'il a initié est à la fois juste et totalement impartial",
déclare Mgr Tutu, cité dans le communiqué. "Si la perception d'une +justice
des vainqueurs+ prévaut, c'est l'ensemble du processus de réconciliation qui
est menacé", met-il en garde.
"Nous avons des préoccupations" à ce sujet, a déclaré à l'AFP l'ex-Haut
commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Mary Robinson, jointe par
téléphone au Canada depuis Abidjan.
"De graves allégations" visent des soutiens de M. Ouattara, a-t-elle relevé.
Le président Ouattara installe mercredi dans la capitale politique
Yamoussoukro la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) pour
panser les plaies de la récente crise post-électorale.
Née du refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au
scrutin de novembre 2010, la crise a fait au moins 3.000 morts.
Laurent Gbagbo et plusieurs dizaines de responsables de son camp ont été
incarcérés et inculpés. Malgré l'engagement de M. Ouattara contre l'impunité,
aucune figure de son propre bord n'a encore été inquiétée. Pourtant, selon
l'ONU, les deux camps ont pu commettre des crimes contre l'humanité ou des
crimes de guerre.
Mgr Tutu, Mme Robinson et l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan
s'étaient, au nom des Elders, rendus en Côte d'Ivoire début mai, rencontrant
les nouvelles autorités et M. Gbagbo sur son lieu de détention du Nord
ivoirien.
"La réussite de tout processus de réconciliation passe par l'intégration de
tous les acteurs concernés", affirme dans un communiqué le groupe des Elders
(Anciens) présidé par Mgr Tutu, qui dirigea la Commission vérité et
réconciliation en Afrique du Sud après la fin de l'apartheid.
Les Elders "exhortent" le président Alassane Ouattara, auquel ils ont
envoyé une lettre, à "manifester publiquement sa détermination à assurer
l'impartialité et l'indépendance de la Commission".
"Réconciliation et justice sont deux processus étroitement liés", souligne
encore le groupe.
"Nous encourageons le président Ouattara à démontrer (...) que le processus
judiciaire qu'il a initié est à la fois juste et totalement impartial",
déclare Mgr Tutu, cité dans le communiqué. "Si la perception d'une +justice
des vainqueurs+ prévaut, c'est l'ensemble du processus de réconciliation qui
est menacé", met-il en garde.
"Nous avons des préoccupations" à ce sujet, a déclaré à l'AFP l'ex-Haut
commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Mary Robinson, jointe par
téléphone au Canada depuis Abidjan.
"De graves allégations" visent des soutiens de M. Ouattara, a-t-elle relevé.
Le président Ouattara installe mercredi dans la capitale politique
Yamoussoukro la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) pour
panser les plaies de la récente crise post-électorale.
Née du refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au
scrutin de novembre 2010, la crise a fait au moins 3.000 morts.
Laurent Gbagbo et plusieurs dizaines de responsables de son camp ont été
incarcérés et inculpés. Malgré l'engagement de M. Ouattara contre l'impunité,
aucune figure de son propre bord n'a encore été inquiétée. Pourtant, selon
l'ONU, les deux camps ont pu commettre des crimes contre l'humanité ou des
crimes de guerre.
Mgr Tutu, Mme Robinson et l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan
s'étaient, au nom des Elders, rendus en Côte d'Ivoire début mai, rencontrant
les nouvelles autorités et M. Gbagbo sur son lieu de détention du Nord
ivoirien.