La commune de Yopougon a été secouée en fin de semaine dernière par une scène de fusillade entre éléments Frci dans les encablures du complexe sportif de cette commune. Dans cette rixe fratricide, le soldat Sidibé Djibril, alias Bollo, élément du Commandant Doumbia Moussa, dit ‘‘Djouroumou’’, a été abattu à l’entrée du nouveau site aménagé pour l’encasernement des ex-combattants. Dans les heures qui ont suivi cette fusillade meurtrière, Doumbia Moussa, Commandant Frci du 19ème arrondissement de Yopougon, a été «mis aux arrêts pour nécessité d’enquête». Interrogé sur le sujet, une source très introduite au sein de la Gendarmerie a confirmé l’information de l’arrestation de l’homme fort du 19ème arrondissement des “toits rouges“. Mais cette mise aux arrêts fait des vagues au sein de la grande famille des Frci. Certains commandants d’unité que nous avons approchés disent ne rien comprendre dans cette affaire. «L’arrestation de Djouroumou n’a pas de sens. Les éléments qui ont tué Bollo sont venus de la Garde républicaine de Treichville. Si on doit arrêter quelqu’un pour crime, c’est par eux qu’il faut commencer», a indiqué un ‘‘chef’’ sous le couvert de l’anonymat. En tout état de cause, le meurtre du jeune soldat Sidibé Djibril n’a pas fini de livrer ses secrets. Il se raconte dans les milieux Frci que les complices de Bollo, impliqués dans de nombreux coups fourrés et sur qui pèsent également des nombreuses allégations de braquages, circulent en toute liberté alors que leur commandant est derrière les barreaux pour des actes délictueux que ses éléments ont posés. Des zones d’ombre subsistent encore dans la fusillade de Yopougon.
Ben Ayoub
Ben Ayoub