M. Alassane Dramane Ouattara reçoit, aujourd’hui, en fin de matinée au Palais présidentiel, les responsables de l’opposition ivoirienne, notamment ceux du Front populaire ivoirien (Fpi) et du Congrès national pour la Résistance et la Démocratie (Cnrd). Avant cette rencontre, l’ex-ministre Justin Koné Katina, porte-parole du Président Laurent Gbagbo, a accepté de livrer, en exclusivité à Notre Voie, les consignes du Président ivoirien renversé aux responsables de son parti. Entretien.
Notre Voie : Monsieur le ministre, le Fpi sera reçu aujourd’hui en audience par M. Alassane Dramane Ouattara. Quel regard le Président Gbagbo porte-t-il sur cette rencontre ?
Justin Koné Katina : Son excellence Monsieur le Président Laurent Gbagbo se félicite de ce que M. Alassane Dramane Ouattara ait enfin accepté d’ouvrir les négociations avec le Fpi, son parti. Le Président rappelle que les premières paroles qu’il a prononcées après le 11 avril, date du coup d’Etat de l’armée française contre lui, c’était de demander que les armes se taisent pour que l’aspect civil de la crise prenne le pas sur la guerre et ses milliers de victimes…
N.V. : Pense-t-il que c’est son appel qui a été enfin entendue ?
J.K.K : Oh, vous savez, le Président Gbagbo a toujours eu une longueur d’avance sur les évènements. Il a toujours répété à tous ceux qu’il a reçus dans son lieu de détention à Korhogo que tôt ou tard, ces négociations s’ouvriraient. Pour lui, c’est un passage obligé et nous voyons, une fois encore, qu’il n’a pas tort. Le Président Gbagbo rappelle d’ailleurs que son parti, le Fpi, l’avait déjà suivi en déposant très tôt une demande d’ouverture des négociations avec les nouvelles autorités. Il félicite d’ailleurs ses camarades de la direction du parti pour la patience dont ils ont fait preuve pour voir s’ouvrir, aujourd’hui, le chemin de ces négociations.
N.V. : De quoi le Fpi et Alassane Dramane Ouattara devraient-ils discuter aujourd’hui, de l’avis du Président Gbagbo ?
J.K.K. : En homme averti des rencontres de ce genre, le Président Gbagbo dit que cette première rencontre pourrait permettre de se pencher d’abord sur les grands principes de la discussion, de vider les préalables.
N.V. : Le président Gbagbo parle de grands principes et de préalables alors que des informations en notre possession soutiennent que M. Ouattara veut troquer la libération de certains leaders de La Majorité présidentielle (Lmp) incarcérés contre la participation du Fpi aux législatives fixées par lui pour décembre prochain…
J.K.K. : Le Président Gbagbo dit qu’il ne s’opposera jamais à la libération de ses militants et partisans arbitrairement détenus. Il ne cesse de rappeler qu’il a gagné l’élection présidentielle et que c’est la France qui a décidé de le renverser. Il a déjà réclamé et réclame toujours la libération de tous les prisonniers politiques et militaires. Dans une précédente déclaration, il a soutenu qu’élu par le peuple ivoirien, il lui appartient, à lui seul, d’assumer la responsabilité des actes qu’il a posés en tant que chef de l’Etat, président de la République, jusqu’à la date de son renversement. Il affirme donc que cette libération ne peut pas faire l’objet de marchandage. Ce qui est en jeu, ce sont les grands principes.
N.V. : Quels sont ces grands principes ?
J.K.K. : Le Président Laurent Gbagbo a dit à ses camarades de la direction du Fpi que la priorité aujourd’hui, c’est l’état dans lequel le pays se trouve : l’insécurité généralisée, la chasse à l’homme contre ses partisans, les assassinats et les nombreuses arrestations ainsi que les détentions politiques arbitraires. Cette chasse à l’homme fait que de nombreux cadres proches de lui, potentiels candidats aux compétitions électorales, vivent en exil. Cette situation désastreuse, pour le Président Gbagbo, découle du contentieux électoral qui n’est toujours pas vidé. On ne pourra donc raisonnablement parler de législatives que lorsqu’un débat politique franc aura été ouvert sur le contentieux né de l’élection présidentielle et cela, après la libération de tous les prisonniers, à commencer par lui-même !
N.V. : La libération des prisonniers et le règlement du contentieux de la présidentielle constituent donc un préalable ?
J.K.K. : Oui, pour le Président Gbagbo, cette question est essentielle et conditionne tout le reste. Ce contentieux de l’élection présidentielle, la chasse à l’homme et les détentions arbitraires font que les Ivoiriens restent profondément divisés. Il faut courageusement les aborder.
N.V. : Mais les nouvelles autorités pourraient dire que le Président soutient cela pour ne pas que le Fpi aille aux législatives, convaincu qu’il sera battu…
J.K.K. : Le Président Gbagbo n’ose pas croire que M. Alassane Dramane Ouattara parlera d’élections législatives sans que ne soit vidé le contentieux de l’élection présidentielle qui continue de causer tant de tort au peuple de Côte d’Ivoire.
N.V. : Et si M. Ouattara ne prête pas une oreille à ces préoccupations ?
J.K.K : Le président Gbagbo compte sur toutes les parties aux négociations pour travailler au bien-être du peuple ivoirien. Il compte sur ses camarades de la direction du Fpi pour continuer à travailler pour le peuple de Côte d’Ivoire, son peuple.
Entretien réalisé par César Etou
Notre Voie : Monsieur le ministre, le Fpi sera reçu aujourd’hui en audience par M. Alassane Dramane Ouattara. Quel regard le Président Gbagbo porte-t-il sur cette rencontre ?
Justin Koné Katina : Son excellence Monsieur le Président Laurent Gbagbo se félicite de ce que M. Alassane Dramane Ouattara ait enfin accepté d’ouvrir les négociations avec le Fpi, son parti. Le Président rappelle que les premières paroles qu’il a prononcées après le 11 avril, date du coup d’Etat de l’armée française contre lui, c’était de demander que les armes se taisent pour que l’aspect civil de la crise prenne le pas sur la guerre et ses milliers de victimes…
N.V. : Pense-t-il que c’est son appel qui a été enfin entendue ?
J.K.K : Oh, vous savez, le Président Gbagbo a toujours eu une longueur d’avance sur les évènements. Il a toujours répété à tous ceux qu’il a reçus dans son lieu de détention à Korhogo que tôt ou tard, ces négociations s’ouvriraient. Pour lui, c’est un passage obligé et nous voyons, une fois encore, qu’il n’a pas tort. Le Président Gbagbo rappelle d’ailleurs que son parti, le Fpi, l’avait déjà suivi en déposant très tôt une demande d’ouverture des négociations avec les nouvelles autorités. Il félicite d’ailleurs ses camarades de la direction du parti pour la patience dont ils ont fait preuve pour voir s’ouvrir, aujourd’hui, le chemin de ces négociations.
N.V. : De quoi le Fpi et Alassane Dramane Ouattara devraient-ils discuter aujourd’hui, de l’avis du Président Gbagbo ?
J.K.K. : En homme averti des rencontres de ce genre, le Président Gbagbo dit que cette première rencontre pourrait permettre de se pencher d’abord sur les grands principes de la discussion, de vider les préalables.
N.V. : Le président Gbagbo parle de grands principes et de préalables alors que des informations en notre possession soutiennent que M. Ouattara veut troquer la libération de certains leaders de La Majorité présidentielle (Lmp) incarcérés contre la participation du Fpi aux législatives fixées par lui pour décembre prochain…
J.K.K. : Le Président Gbagbo dit qu’il ne s’opposera jamais à la libération de ses militants et partisans arbitrairement détenus. Il ne cesse de rappeler qu’il a gagné l’élection présidentielle et que c’est la France qui a décidé de le renverser. Il a déjà réclamé et réclame toujours la libération de tous les prisonniers politiques et militaires. Dans une précédente déclaration, il a soutenu qu’élu par le peuple ivoirien, il lui appartient, à lui seul, d’assumer la responsabilité des actes qu’il a posés en tant que chef de l’Etat, président de la République, jusqu’à la date de son renversement. Il affirme donc que cette libération ne peut pas faire l’objet de marchandage. Ce qui est en jeu, ce sont les grands principes.
N.V. : Quels sont ces grands principes ?
J.K.K. : Le Président Laurent Gbagbo a dit à ses camarades de la direction du Fpi que la priorité aujourd’hui, c’est l’état dans lequel le pays se trouve : l’insécurité généralisée, la chasse à l’homme contre ses partisans, les assassinats et les nombreuses arrestations ainsi que les détentions politiques arbitraires. Cette chasse à l’homme fait que de nombreux cadres proches de lui, potentiels candidats aux compétitions électorales, vivent en exil. Cette situation désastreuse, pour le Président Gbagbo, découle du contentieux électoral qui n’est toujours pas vidé. On ne pourra donc raisonnablement parler de législatives que lorsqu’un débat politique franc aura été ouvert sur le contentieux né de l’élection présidentielle et cela, après la libération de tous les prisonniers, à commencer par lui-même !
N.V. : La libération des prisonniers et le règlement du contentieux de la présidentielle constituent donc un préalable ?
J.K.K. : Oui, pour le Président Gbagbo, cette question est essentielle et conditionne tout le reste. Ce contentieux de l’élection présidentielle, la chasse à l’homme et les détentions arbitraires font que les Ivoiriens restent profondément divisés. Il faut courageusement les aborder.
N.V. : Mais les nouvelles autorités pourraient dire que le Président soutient cela pour ne pas que le Fpi aille aux législatives, convaincu qu’il sera battu…
J.K.K. : Le Président Gbagbo n’ose pas croire que M. Alassane Dramane Ouattara parlera d’élections législatives sans que ne soit vidé le contentieux de l’élection présidentielle qui continue de causer tant de tort au peuple de Côte d’Ivoire.
N.V. : Et si M. Ouattara ne prête pas une oreille à ces préoccupations ?
J.K.K : Le président Gbagbo compte sur toutes les parties aux négociations pour travailler au bien-être du peuple ivoirien. Il compte sur ses camarades de la direction du Fpi pour continuer à travailler pour le peuple de Côte d’Ivoire, son peuple.
Entretien réalisé par César Etou