29 septembre 1947 - 29 septembre 2011. Voilà 64 ans que le nom de l'église du Christianisme céleste a été révélé au monde entier. Pour marquer cette date anniversaire d'une pierre blanche, le diocèse de Côte d'Ivoire a organisé, hier jeudi 29 septembre 2011, un culte à la paroisse Saint Emmanuel de Port-Bouët II (Yopougon). En marge des festivités, le nouveau chef du diocèse de Côte d'Ivoire, Kanon Dodo Luc, s'est adressé aux fidèles ivoiriens à travers une rencontre avec la presse en vue de se prononcer sur certains sujets qui l'ont éclaboussé ces derniers mois. Entre autres, la subvention allouée par l'Etat à cette église, le récépissé modificatif de l'église, sa carrière militaire. Sur ce dernier point, l'orateur a soutenu sans ambages : ''lorsque j'ai vu la météo politique annoncer de graves intempéries, j'ai compris qu'étant militaire, je pouvais servir mon pays autrement. J'ai fait une demande de retraite anticipée après 32 ans de service, pour répondre à l'appel du Christ''. Non sans rappeler que tous les disciples que le Christ a appelés étaient des travailleurs. ''Matthieu qui était collecteur d'impôt a tout laissé tomber quand le Christ l'a appelé'', a-t-il dit, ajoutant qu'au Bénin et au Nigeria où il se trouvait avant le déclenchement de la crise post-électorale pour sa formation de chef du diocèse de Côte d'Ivoire, il a jeûné et prié pour la paix dans son pays. ''Et je crois que mes prières ont porté'', a affirmé le Supérieur évangéliste Kanon Luc, qui a marqué sa satisfaction d'avoir reçu l'invitation du Premier ministre Konan Banny dans le cadre de l'installation officielle, à Yamoussoukro, de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. Abordant le chapitre des tentatives de réconciliation au sein de l'église du christianisme céleste en Côte d'Ivoire, l'orateur a indiqué qu'il demeure le seul représentant légal de cette église en Côte d'Ivoire. ''J'ai l'Arrêté modificatif des deux premiers Arrêtés. Ceux qui parlent de réconciliation aujourd'hui et moi étions ensemble autour des deux premiers Arrêtés quand ils sont partis fonder des tendances. S'il doit y avoir de réconciliation, c'est autour de moi et personne d'autre'', a-t-il tranché. C'est fort de cette ''légalité'' qu'il a formulé la demande de subvention à l'Etat ivoirien en 2009. Sur ce point, il a insisté pour dire que le décaissement de la subvention n'a pas suivi la promesse faite par la direction générale des Cultes. ''Ceux qui s'agitent autour de cette somme m'ont envoyé des courriers, en son temps, pour le partage de cet argent. Ils croient que je l'ai dépensé seul. Je vais leur demander un bilan au moment où ils ont exercé en tant que chef de diocèse'', a-t-il promis notamment.
G. DE GNAMIEN
G. DE GNAMIEN