Les chefs de la gendarmerie, de la police, de la douane, des eaux et forêts, de la 3ème région militaire et du 3ème bataillon d’infanterie de Bouaké ont officiellement été installés, samedi dernier. Il s’agit de six chefs militaires. Ce sont le colonel Assaud Plékou Kouassi, commandant de la 3ème région militaire de Bouaké, le colonel Kouamé Boussin, commandant de légion de la gendarmerie, le lieutenant colonel Léon Kouamé N’Goran, commandant du 3ème bataillon d’infanterie de Bouaké, le commissaire divisionnaire Michel N’Guessan Konan, préfet de police, le colonel Bamba Vafougba, directeur régional de la douane et le colonel Ouattara Siaka, directeur régional des eaux et forêts. Bien avant l’installation de ces chefs militaires et paramilitaires, les honneurs militaires ont été rendus au Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro. Après quoi, Fanny Ibrahima, le maire de la commune de Bouaké, a indiqué qu’avec le retour des militaires, des policiers, des douaniers, des gendarmes et des eaux et forêts, les populations ont espoir d’un avenir meilleur. A cet effet, ils s’est félicité que seuls les hommes en armes auront désormais la responsabilité de protéger ses administrés et faire appliquer les lois de la République. A sa suite le Premier ministre, ministre de la défense, Guillaume Soro a appelé les populations à aider les responsables des forces militaires et paramilitaires dans l’accomplissement de leur mission. Aussi a-t-il rappelé que son objectif est de construire une armée républicaine au service des populations. «Nous allons commencer et nous allons progressivement nous y atteler. Un Etat fort, c’est un Etat qui est adossé à un pilier fort qui est l’armée. Il faut que les chefs militaires s’inscrivent dans cette logique », a clamé le chef du gouvernement. C’est pourquoi, s’adressant aux militaires, il leur a recommandé de demeurer apolitiques au service de l’Etat et de ne pas se laisser manipuler par les hommes politiques. « Si on avait eu des généraux courageux, capables d’aller s’asseoir comme je l’ai fait le 30 novembre devant Gbagbo pour lui dire ‘‘monsieur le président, nous sommes militaires, certainement que vous avez gagné mais la situation militaire sur le terrain est difficile’’, peut-être qu’on n’aurait pas eu 3000 morts », a martelé Guillaume Soro. Au cours de son adresse, il a félicité le préfet de Bouaké, Aka Konin, pour ses prises de position courageuse en se levant pour dire haut qu’il n’y a pas eu de fraude à Bouaké pendant l’élection présidentielle. Le ministre de la Défense a également insisté auprès des chefs militaires installés pour qu’ils soient auprès de leurs hommes pour leur inculquer la discipline et l’amour du travail. Parce que le gouvernement veut compter sur des hommes de valeur, compétents, rigoureux et disciplinés.
Denis Koné à Bouaké
Denis Koné à Bouaké