L’Etat hébreux célèbre samedi prochain, 8 octobre, le fête du Yom Kippour. Jeûne, prières, méditation, recueillement, visent à obtenir le grand pardon de son prochain et de Dieu. Cette manifestation déterre aussi des souvenirs douloureux, d’un Etat d’Israël attaqué en plein cœur du 6 au 24 octobre 1973, par une coalition d’Etats arabes menée par l’Egypte et la Syrie, dans l’optique de récupérer la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan, arrachés lors de la guerre de six jours, en 1967. La contre-attaque égypto-syrienne de 1973 a eu des conséquences redoutables aussi bien à l’intérieur d’Israël qu’à l’extérieur. Attaqué par surprise, l’Etat hébreux avait montré son incapacité à prévenir une intrusion dans son territoire. Le Premier ministre de l’époque, Golda Meir en a tiré toutes les conclusions politiques qui s’imposaient, en remettant sa démission. A l’extérieur du pays, la guerre des six jours a surtout eu pour effet immédiat, le premier choc pétrolier, en 1973. L’OPEP augmenta de 70% le prix du baril de pétrole de même que la réduction de sa production. Les accords de Camp David, en 1978, scellèrent la paix entre Israël et l’Egypte. L’Etat hébreux doit cependant composer avec une autre demande, légitime également. Celle de la reconnaissance d’un Etat palestinien. C’est en tout cas ce que Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne a demandé à l’ONU, il y a quelques jours, lors de la 66è Assemblée générale ordinaire de cette institution. Bien sûr, les Etats-Unis, de Barack Obama, ne l’entendent pas de cette oreille. Eux qui sont alliés naturels d’Israël, vont probablement opposer leur droit de veto à cette demande. Mais, qu’Israël se la dise, l’histoire est en marche, plus rien ne peut l’arrêter. Tôt ou tard, la création d’un Etat palestinien reconnu par la communauté internationale, verra jour. Au sein même de l’Assemblée générale de l’ONU, l’écrasante majorité des Etats y sont favorables. Mais, au sein du Conseil de sécurité, il suffit qu’un seul membre permanent appose son veto, et tout est bloqué. Aussi, la proposition française de faire de la Palestine un «Etat observateur», apparaît comme une solution intermédiaire, dans l’attente justement que le projet des Palestiniens aboutisse.
International Publié le mardi 4 octobre 2011 | L’intelligent d’Abidjan