Depuis trois mois, l’adjudant Amoudé, fidèle compagnon du comandant Cherif Ousmane est au contrôle de la sécurité des biens et des personnes à Bouaké. Avec les moyens de bord, lui et ses hommes tentent de donner satisfaction aux populations. Les premiers résultats sont plus qu’évocateurs ! Le Mandat l’a suivi et interrogé.
Samedi 17 septembre, aux environs de 07h, des braqueurs à moto tombent dans une embuscade des éléments Frci en faction sur la route d’Akazankro, à 7km de Bouaké. Un est abattu, un autre prend le large et un autre est arrêté. Moins d’une semaine plus tard, deux autres braqueurs prennent du plomb et s’endorment à jamais. Dans la foulée, cinq violeurs sont pris à Djébonoua le 19 septembre et un autre braquage de moto est signalé. Dans leur lancée, l’adjudant Amoudé et ses soldats mettent cinq Camerounais sous les verrous. Quelques jours auparavant, ils avaient mis la main sur le plus grand braqueur de motos, Didier Okou, qui avait réussi à arraché 30 engins à leurs propriétaires et tué trois personnes. Le 22 septembre, un homme du nom de Dembélé Soumaïla, se disant démobilisé est pris à Kadiokro avec une kalachnikov version courte et deux chargeurs, des treillis, des mini-chaînes et un béret onusien. Le lendemain, deux braqueurs sont abattus, encore sur la route d’Akazankro. Le chapelet des sollicitations et des interventions du groupe en charge de la sécurité de Bouaké est longue et exaltante. Mais l’homme de main du commandant Cherif Ousmane mène le bal avec un esprit à la fois républicain et conciliateur. Il ne se passe de jour sans que l’adjudant parvienne à régler à l’amiable des conflits d’intérêts. Parfois, les protagonistes le préfèrent à une police qui cherche encore ses marques. Quant à la justice, elle est certes ouverte mais faute de prison, elle ne peut statuer sur les affaires pénales. Les armes et la drogue circulent. L’escroquerie, les braquages, les vols, les viols, les abus de confiance…sont monnaie courante à Bouaké. La tâche est donc hardie mais au regard de sa responsabilité dans la sécurisation de la capitale du Centre, l’adjudant Traoré Amoudé n’a pas le choix. Sa force, un moral de fer et surtout une sagesse qui lui permettent d’appréhender toutes les situations avec lucidité, impartialité et intégrité. ‘’Nous avons combattu pour la légalité et la démocratie. Nous devons donc suivre, avec rigueur les instructions des autorités et de nos chefs. Ce n’est pas à nous de gâcher ce que nous avons soutenu’’, répète-t-il chaque jour à ses hommes. Et c’est le non respect de cet enseignement par un de ses éléments qui l’a mis dans tous ses états le mercredi 28 septembre dernier. Ce mercredi-là, l’air grave et remonté contre ces éléments indélicats des Frci qui tentent de saborder le travail de normalisation, il débarque au corridor sud de Bouaké. En effet, la veille, un soldat avait tiré un coup de feu au corridor sud de Bouaké pour intimider un chauffeur de gros camion en provenance d’Abidjan. A l’origine de ce coup, le refus du conducteur de se soumettre au racket de ce soldat. Ce geste a plus que choqué l’adjudant et sa réaction a été prompte. Sur les lieux de l’incident, il a dégagé les syndicats véreux qui entravent la fluidité routière et fait de sévères mises en garde : ‘’ quand la Centrale a été dissoute, nous avons tous applaudi, pourtant c’est cette caisse qui nous permettait de faire face à nos besoins. Si nous avons donc accepté qu’il en soit ainsi, ce n’est pas un syndicat qui va se sucrer sur le dos des opérateurs économiques. Je ne veux plus entendre que quelqu’un a pris un centime avec le conducteur d’un véhicule. Ici, la Douane est désormais prioritaire. Celui qui ne respecte pas cela va me sentir. Je vais prendre mes responsabilités. Laissez la Douane, la Police te les Eaux et forêts travailler tranquillement. Tant que je serai ici, personne ne prendra plus un rond avec les véhicules. S’il y a des problèmes au corridor, appelez-moi’’, a-t-il vigoureusement recommandé au commandant Touré Seydou, responsable des Frci en renfort aux autres forces habilitées à procéder au contrôle des véhicules et des personnes. Quant au soldat qui a tiré en l’air, il a été mis aux arrêts au 3è bataillon de Bouaké. Le Mandat qui a suivi certaines de ces scènes pendant des jours, en livre des images.
MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr
(Envoyé spécial à Bouaké)
Samedi 17 septembre, aux environs de 07h, des braqueurs à moto tombent dans une embuscade des éléments Frci en faction sur la route d’Akazankro, à 7km de Bouaké. Un est abattu, un autre prend le large et un autre est arrêté. Moins d’une semaine plus tard, deux autres braqueurs prennent du plomb et s’endorment à jamais. Dans la foulée, cinq violeurs sont pris à Djébonoua le 19 septembre et un autre braquage de moto est signalé. Dans leur lancée, l’adjudant Amoudé et ses soldats mettent cinq Camerounais sous les verrous. Quelques jours auparavant, ils avaient mis la main sur le plus grand braqueur de motos, Didier Okou, qui avait réussi à arraché 30 engins à leurs propriétaires et tué trois personnes. Le 22 septembre, un homme du nom de Dembélé Soumaïla, se disant démobilisé est pris à Kadiokro avec une kalachnikov version courte et deux chargeurs, des treillis, des mini-chaînes et un béret onusien. Le lendemain, deux braqueurs sont abattus, encore sur la route d’Akazankro. Le chapelet des sollicitations et des interventions du groupe en charge de la sécurité de Bouaké est longue et exaltante. Mais l’homme de main du commandant Cherif Ousmane mène le bal avec un esprit à la fois républicain et conciliateur. Il ne se passe de jour sans que l’adjudant parvienne à régler à l’amiable des conflits d’intérêts. Parfois, les protagonistes le préfèrent à une police qui cherche encore ses marques. Quant à la justice, elle est certes ouverte mais faute de prison, elle ne peut statuer sur les affaires pénales. Les armes et la drogue circulent. L’escroquerie, les braquages, les vols, les viols, les abus de confiance…sont monnaie courante à Bouaké. La tâche est donc hardie mais au regard de sa responsabilité dans la sécurisation de la capitale du Centre, l’adjudant Traoré Amoudé n’a pas le choix. Sa force, un moral de fer et surtout une sagesse qui lui permettent d’appréhender toutes les situations avec lucidité, impartialité et intégrité. ‘’Nous avons combattu pour la légalité et la démocratie. Nous devons donc suivre, avec rigueur les instructions des autorités et de nos chefs. Ce n’est pas à nous de gâcher ce que nous avons soutenu’’, répète-t-il chaque jour à ses hommes. Et c’est le non respect de cet enseignement par un de ses éléments qui l’a mis dans tous ses états le mercredi 28 septembre dernier. Ce mercredi-là, l’air grave et remonté contre ces éléments indélicats des Frci qui tentent de saborder le travail de normalisation, il débarque au corridor sud de Bouaké. En effet, la veille, un soldat avait tiré un coup de feu au corridor sud de Bouaké pour intimider un chauffeur de gros camion en provenance d’Abidjan. A l’origine de ce coup, le refus du conducteur de se soumettre au racket de ce soldat. Ce geste a plus que choqué l’adjudant et sa réaction a été prompte. Sur les lieux de l’incident, il a dégagé les syndicats véreux qui entravent la fluidité routière et fait de sévères mises en garde : ‘’ quand la Centrale a été dissoute, nous avons tous applaudi, pourtant c’est cette caisse qui nous permettait de faire face à nos besoins. Si nous avons donc accepté qu’il en soit ainsi, ce n’est pas un syndicat qui va se sucrer sur le dos des opérateurs économiques. Je ne veux plus entendre que quelqu’un a pris un centime avec le conducteur d’un véhicule. Ici, la Douane est désormais prioritaire. Celui qui ne respecte pas cela va me sentir. Je vais prendre mes responsabilités. Laissez la Douane, la Police te les Eaux et forêts travailler tranquillement. Tant que je serai ici, personne ne prendra plus un rond avec les véhicules. S’il y a des problèmes au corridor, appelez-moi’’, a-t-il vigoureusement recommandé au commandant Touré Seydou, responsable des Frci en renfort aux autres forces habilitées à procéder au contrôle des véhicules et des personnes. Quant au soldat qui a tiré en l’air, il a été mis aux arrêts au 3è bataillon de Bouaké. Le Mandat qui a suivi certaines de ces scènes pendant des jours, en livre des images.
MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr
(Envoyé spécial à Bouaké)