Le gouverneur du District d’Abidjan, Pierre Djédji Amondji, démis par Alassane Dramane Ouattara, a envoyé un message fort au tenant du nouveau pouvoir. Se saisissant de l’occasion de la reprise des activités du Fpi-Adjamé au cours d’une réunion tenue le dimanche 2 octobre au Cnrd, Pierre Amondji a dénoncé, face aux nombreux militants de son parti, la politique faite de haine viscérale du nouveau régime. «On ne fait pas la politique en transpirant la haine. Quand on crée un cercle qui devient infernal, il peut le rester longtemps, mais ce n’est pas éternellement qu’on a l’armée avec soi. Ils sont très haineux et je suis dégoûté de la politique de ceux d’en face. Mais combattons en eux cette haine en prêchant l’amour», a déclaré l’ancien Gouverneur et actuel député Fpi d’Adjamé. Il avait à ses côtés son collègue député Fpi, Diomandé Mamy. Pour Pierre Amondji si le pouvoir de Ouattara qui méprisait le Fpi engage aujourd’hui une discussion avec ce parti, c’est bien parce que Ouattara est acculé.
Il a par ailleurs expliqué que le Fpi a connu de nombreuses péripéties. «On a eu peur de la disparition de notre parti. Le pouvoir de Ouattara était dans une dynamique de faire disparaître le Fpi. Il voulait nous ramener au parti unique. Mais la peur ne doit pas nous neutraliser et le Fpi ne doit pas mourir parce que la démocratie ne doit pas mourir», a souligné l’ancien maire d’Adjamé. Qui, évoquant la suppression en Conseil des ministres des Conseils généraux pourtant institués par une loi votée par les députés et rappelant la dissolution de l’Assemblée nationale, a dit que Ouattara persiste dans les erreurs parce qu’il n’y a pas de réaction en face.
Revenant à la crise post-électorale, l’ancien gouverneur du District d’Abidjan a été clair : «Si on doit reparler des élections, sachez toujours que notre victoire nous a été arrachée». Il a exhorté les militants de son parti à se réveiller pour reprendre la lutte politique en réoccupant le terrain dans la commune d’Adjamé. L’homme qui a été le seul maire à pouvoir donner un visage agréable à Adjamé, a dit être confiant pour les lendemains meilleurs de son parti dans la commune.
«Problème est mieux que Solution»
Pour sa part, le député Diomandé Mamy a dit que l’enthousiasme et le fanatisme de départ des pro-Ouattara ont commencé à laisser la place à une douleur muette et au regret. Pour preuve, il a révélé que des pro-Ouattara gagnés par la déception sortent des slogans du genre : «Gbagbo kafissâ» ou encore «problème est mieux que solution» pour, explique-t-il, illustrer leur dégoût de la politique d’Alassane Dramane Ouattara. Le slogan «Gbagbo kafissâ» expression comparative malinké est une trouvaille des pro-Ouattara pour dire à ce dernier qu’ils se sont lourdement trompés dans leur choix et que compte tenu des actions nocives et inutilement destructrices de leur mentor, ils réalisent au fil du temps que Gbagbo est mieux que Ouattara. Aussi, ne voyant plus venir les solutions annoncées par Ouattara pour résoudre les problèmes des Ivoiriens, ces derniers préfèrent leurs problèmes qu’ils vivaient aux solutions qui tardent à venir. Selon le député Diomandé Mamy, le Fpi a de fortes chances de récupérer le terrain perdu face aux errements du pouvoir en place. Il a par conséquent conseillé aux militants d’arrêter de se tirer dans les pattes, d’arrêter d’accuser tel ou tel responsable pour redonner vie au parti à Adjamé. Il a insisté sur la formation des militants et sur une solidarité agissante qui, à l’en croire, caractérisent le socialisme que prône le Fpi.
Pour remettre son parti sur les rails, il a annoncé des initiatives notamment, une tournée dite de sensibilisation dans toutes les sections, un meeting de mobilisation, un séminaire pour recadrer le parti et la mise en place d’une cellule d’animation pour marquer la présence effective du Fpi sur le terrain.
De leur côté, les militants ont décrit leur calvaire et les assassinats de leurs camarades.
Benjamin Koré
benjaminkore@yahoo.fr
Il a par ailleurs expliqué que le Fpi a connu de nombreuses péripéties. «On a eu peur de la disparition de notre parti. Le pouvoir de Ouattara était dans une dynamique de faire disparaître le Fpi. Il voulait nous ramener au parti unique. Mais la peur ne doit pas nous neutraliser et le Fpi ne doit pas mourir parce que la démocratie ne doit pas mourir», a souligné l’ancien maire d’Adjamé. Qui, évoquant la suppression en Conseil des ministres des Conseils généraux pourtant institués par une loi votée par les députés et rappelant la dissolution de l’Assemblée nationale, a dit que Ouattara persiste dans les erreurs parce qu’il n’y a pas de réaction en face.
Revenant à la crise post-électorale, l’ancien gouverneur du District d’Abidjan a été clair : «Si on doit reparler des élections, sachez toujours que notre victoire nous a été arrachée». Il a exhorté les militants de son parti à se réveiller pour reprendre la lutte politique en réoccupant le terrain dans la commune d’Adjamé. L’homme qui a été le seul maire à pouvoir donner un visage agréable à Adjamé, a dit être confiant pour les lendemains meilleurs de son parti dans la commune.
«Problème est mieux que Solution»
Pour sa part, le député Diomandé Mamy a dit que l’enthousiasme et le fanatisme de départ des pro-Ouattara ont commencé à laisser la place à une douleur muette et au regret. Pour preuve, il a révélé que des pro-Ouattara gagnés par la déception sortent des slogans du genre : «Gbagbo kafissâ» ou encore «problème est mieux que solution» pour, explique-t-il, illustrer leur dégoût de la politique d’Alassane Dramane Ouattara. Le slogan «Gbagbo kafissâ» expression comparative malinké est une trouvaille des pro-Ouattara pour dire à ce dernier qu’ils se sont lourdement trompés dans leur choix et que compte tenu des actions nocives et inutilement destructrices de leur mentor, ils réalisent au fil du temps que Gbagbo est mieux que Ouattara. Aussi, ne voyant plus venir les solutions annoncées par Ouattara pour résoudre les problèmes des Ivoiriens, ces derniers préfèrent leurs problèmes qu’ils vivaient aux solutions qui tardent à venir. Selon le député Diomandé Mamy, le Fpi a de fortes chances de récupérer le terrain perdu face aux errements du pouvoir en place. Il a par conséquent conseillé aux militants d’arrêter de se tirer dans les pattes, d’arrêter d’accuser tel ou tel responsable pour redonner vie au parti à Adjamé. Il a insisté sur la formation des militants et sur une solidarité agissante qui, à l’en croire, caractérisent le socialisme que prône le Fpi.
Pour remettre son parti sur les rails, il a annoncé des initiatives notamment, une tournée dite de sensibilisation dans toutes les sections, un meeting de mobilisation, un séminaire pour recadrer le parti et la mise en place d’une cellule d’animation pour marquer la présence effective du Fpi sur le terrain.
De leur côté, les militants ont décrit leur calvaire et les assassinats de leurs camarades.
Benjamin Koré
benjaminkore@yahoo.fr