x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le jeudi 6 octobre 2011 | Soir Info

Crimes en Côte d’Ivoire/ Enquêtes à partir de 2002 - La grosse colère de Soro Alphonse contre la Cpi - Le président de l’Apc : « La Cour tombe dans le jeu de la manipulation »

© Soir Info Par DR
L`APC en campagne contre les dénonciations calomnieuses - le président Alphonse Soro met en garde les manipulateurs
Dimanche 15 août 2010. Abidjan. Le président de l’Alliance pour le changement( Apc), Alphonse Tiorna Soro rencontre les jeunes de Yopougon Niangon
Alphonse Soro, le président de l’Alliance pour le changement (Apc, structure de la société civile) est en colère contre la Cour pénale internationale (Cpi). Qui, au-delà des crimes commis en Côte d’Ivoire après la présidentielle du 28 novembre 2010, a autorisé, dans un communiqué publié le lundi 3 octobre 2011, le Procureur Louis Ocampo Morino, à s’intéresser à ceux commis depuis 2002. ‘’Je voudrais m’inquiéter du contenu du communiqué qui autorise le Procureur à enquêter sur les crimes commis pendant la crise post-électorale mais qui invite en même temps le Procureur à réunir des éléments sur la période 2002-2010, pour étendre l’enquête’’, a-t-il indiqué. Selon lui, ‘’ce texte subtile peut créer des problèmes’’. Soro Alphonse qui a animé une conférence de presse, le mercredi 5 octobre 2011, aux Deux Plateaux, voit dans l’attitude de la Cpi, une volonté de répondre favorablement à la requête du Fpi (ex-parti au pouvoir), de remonter les enquêtes à 2002, notamment à partir de l’éclatement de la rébellion le 19 septembre. ‘’La Cour pénale internationale tombe dans la politique politicienne, dans le jeu de la manipulation. Dans la mesure où c’est une revendication du Fpi’’, a-t-il dénoncé. Pour le président de l’Apc, quand on parle de 2002, on fait allusion au 19 septembre de cette année. Aussi, s’est-il interrogé sur le choix spécifique de cette date par la Cpi alors que des événements graves se sont produits bien avant. ‘’Le 19 septembre 2002 n’et pas la bonne référence à partir du moment où la Côte d’Ivoire était déjà en crise depuis le 24 décembre 1999’’, a-t-il fait remarquer. Non sans rappeler entre autres, qu’en 2000, il y a eu un charnier de 57 corps à Yopougon, le massacre des opposants à la suite la marche de protestation contre l’exclusion d’Alassane Ouattara de la course à la députation, et l’exécution de militaires pendant la transition militaire. ‘’Pourquoi ne pas étendre l’enquête à 2000. Si on veut aller loin, on peut même l’étendre jusqu’à la crise du Guébié en 1970 voire même aux événements de 1963’’, s’est insurgé Soro Alphonse qui a rappelé que le statut de Rome, en ce qui concerne la Cpi, a été signé le 1er juillet 2002. Pour lui, ‘’il ne faut pas trop fouiller’’ sinon les Ivoiriens ne s’en sortiront pas. Il a proposé que la Cpi s’occupe des événements encore frais parce que ceux de la crise postélectorale sont encore ressentis par les populations. ‘’Il faut limiter le champ de l’enquête à la crise post-électorale’’, a-t-il plaidé. Avant de mettre en garde en ces termes : ‘’Si notre position n’est pas prise en compte, nous allons poser des actions concrètes’’. Déplorant par ailleurs la méthode de communication de la Cpi, le président de l’Apc a dit ne pas comprendre que cette Institution affirme que sur 655 plaintes qu’elle a enregistrées, les ¾ sont contre les forces pro-Ouattara, alors que, révèle-t-il, ‘’l’Apc, la Lidho et le Midh ont déposé auprès de la Cpi, plus de 500 plaintes’’ contre d’autres forces. ‘’C’est une mauvaise communication qui, pourrait biaiser l’enquête’’, a-t-il déploré. Interrogé sur la problématique de la cohabitation entre justice et réconciliation, il a répondu sans ambages : ‘’On ne peut pas faire la réconciliation sans la justice’’.

BAMBA Idrissa

Légende : Alphonse Soro accuse la Cpi de vouloir faire plaisir au Fpi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ