La communauté lobi n’entend plus rester en marge des affaires qui touchent à la Côte d’Ivoire. Hier, elle a animé une conférence de presse à la salle des mariages de la mairie du Plateau, pour contribuer à l’effort de réconciliation nationale. Dans le même sens, elle organise, du 17 au 20 novembre 2011, en collaboration avec le Forum national des Ong pour la réconciliation (Forena), “les journées de retrouvailles du peuple lobi“ au complexe sportif Jessi Jackson de Yopougon. « Nous voulons préparer la communauté lobi à aller au processus de la réconciliation nationale, réduire les écarts entre filles et fils de la région et en promouvoir le développement (…) Ce sera une grande fête où nous allons reconstituer un village lobi avec toutes les activités propres à ce peuple», a expliqué Jean Kambiré, le conférencier. Poursuivant, le porte-parole des 7 rameaux lobis (Lobis, Berifor, Dagaris, Pougoulis, Dian, Gan, Tirenguessé) a invité ses “parents“ à s’impliquer pour le succès de cette manifestation. A travers leur adhésion, le journaliste entend mettre en place « un comité de suivi et d’appui aux projets de développement de la région ». Et instaurer un comité de sages pour organiser le retour des membres de la communauté, exilés du fait de la crise postélectorale. Le peuple Lobi, originaire de Bouna, place en la personne du président Ouattara son espoir d’être considéré comme partie intégrante du peuple ivoirien. En effet, ce groupe ethnique ne supporte plus la “marginalisation“ dont elle dit être l’objet. « Toutes les femmes lobi ainsi que les hommes demandent respectueusement et maternellement à la Première dame, Dominique Ouattara, d’être leur marraine », souhaitent les Lobis, pour se sentir “considérés“.
Ben Ayoub
Ben Ayoub