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Politique Publié le samedi 8 octobre 2011 | Notre Voie

Nestor Douhouri Dahi, secrétaire à l’organisation de le Jfpi : “La mobilisation sera totale à Yopougon, le 15 octobre”

© Notre Voie Par DR
Activités des partis politiques : Le FPI organise son 1er meeting après la crise post-électorale.
Dimanche 04 septembre 2011 - Place Inch`allah (Koumassi) : A l`initiative du député Jules Yao Yao, le FPI (Front Populaire Ivoirien) organise son premier meeting.
Cinq mois après le renversement du régime Gbagbo par la France et l’Onuci, la jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) organise son premier grand meeting, le samedi 15 octobre prochain, à la place Cp1 de Yopougon. A une semaine de ce rendez-vous, Nestor Douhouri Dahi, secrétaire national à l’organisation du bureau exécutif de la Jfpi, parle des préparatifs.
Notre Voie : Comment évoluent les préparatifs du meeting du 15 octobre prochain ?
Nestor Douhouri Dahi : Les préparatifs avancent bien. Nous avons demandé aux fédérations du district d’Abidjan de faire des assemblées générales éclatées. Ça a été fait. Après ces conclaves, le bureau exécutif national de la JFpi a initié une tournée dans les fédérations du district d’Abidjan. La première délégation était conduite par Diéty Abraham. Elle a parcouru la fédération Abidjan-Banco. La deuxième conduite par Jocelyne Ipou s’est rendue dans les sections d’Abidjan-Lagune. Et la dernière, celle que je conduisais a visité Abidjan-sud. Nous avons initié ces tournées pour rencontrer nos bases afin de les sensibiliser à prendre une part active à la manifestation du 15 octobre prochain. Nous avons mis un accent particulier sur Yopougon qui est la commune qui accueille l’événement. Yopougon a été scindé en dix grandes zones qui ont été passées au peigne fin. Au cours des rencontres, nous avons invité les uns et les autres à tuer en eux, la peur. Après tout ce qui s’est passé, beaucoup d’Ivoiriens sont encore sous le choc. En tant que leaders politiques, il nous appartient de rassurer les Ivoiriens. Nous avons également fait l’état des lieux de nos structures. Des responsables ont été tués, certains sont en exil, d’autres sont en prison. Nous avons essayé de trouver des solutions pour combler ces insuffisances. Nous avons rencontré les animateurs des différentes structures pour évoquer avec eux, les aspects pratiques de l’organisation du meeting. A cet égard, nous recevons des rapports, depuis quelques jours, qui situent sur l’état de santé des structures et des mesures à prendre pour régler les insuffisances. Avant la fin du week-end, nous envisageons de rencontrer les coordinations des « Parlements » et Agoras, pour solliciter leur soutien. Aujourd’hui, « les Parlements » et Agoras n’ont plus leur cadre d’expression, mais nous les associons à notre mouvement.

N.V. : Les préparatifs d’un meeting, ce n’est pas seulement les rencontres. Quelles sont les autres dispositions que vous avez prises ?
N.D.D. : Effectivement, nous avons pris des dispositions par rapport à la sécurité. En accord avec la direction du parti, la Jfpi a adressé des courriers au ministère de l’intérieur pour information, concernant le lieu et la date du meeting. Nous avons adressé également un courrier au préfet de police pour demander que notre sécurité soit assurée. Nous avons adressé des correspondances au directeur général de la Police, au commandant supérieur de la gendarmerie, au ministère de la défense et à la Primature. Le préfet de Police, par le biais de son adjoint, nous a joint au téléphone hier (ndlr : mardi dernier) pour avoir des précisions. Nous lui avons dit que nous organisons une manifestation pacifique qui participe de l’expression démocratique. Au terme de nos échanges, il a promis d’envoyer un détachement pour assurer notre sécurité. Nous avons écrit également au commandant Ben Laden, le chef Frci de Yopougon, et le commandant Djourou du 19ème arrondissement.

N.V. : Faisant allusion à votre meeting, le journal « Le Démocrate » (proche du Pdci-Rda) l’a qualifié de manifestation insurrectionnelle pour tenter de faire un coup d’Etat. Qu’en dites-vous ?
N.D.D. : Nous nous inscrivons en faux contre ces allégations. Le Fpi a toujours prôné l’alternance démocratique pacifique au pouvoir. Nous ne saurons aller contre ce fondement. Nous ne savons pas manipuler les armes. Nous avons été victimes d’un coup d’Etat, mais, c’est de façon démocratique que nous allons reconquérir le pouvoir.

N.V. : Comment voyez-vous la mobilisation des jeunes ?
N.D.D. : La mobilisation sera totale parce que l’enjeu l’exige. C’est le premier grand rassemblement de la jeunesse après la crise. Pour cela tout le monde doit mettre la main à la patte pour le succès. Aujourd’hui, tout Yopougon vibre au rythme de ce meeting. En dehors de nos structures formelles, il y a des structures bénévoles qui sont impliquées dans la mobilisation. Elles passent de cour en en cour pour sensibiliser les populations de Yopougon. Les échos qui nous parviennent sont bons, au point où tout yopougon est mobilisé. Il y a des fédérations de l’intérieur du pays qui nous ont appelés. Les villes d’Oumé , Gagnoa et Divo promettent chacune deux cars. Les délégations qui sont allées à Dabou et Sikensi ont également promis des convois.

N.V. : Comment les choses vont se dérouler de manière concrète ?
N.D.D. : Notre rassemblement aura l’allure d’une fête. Tous les artistes patriotes qui ne sont pas en exil seront de la partie. Je veux parler de maître Maiyou, Bi Zoma Fabrice, l’enfant Koré et bien d’autres. L’animation va commencer à partir de 12h. Nous appelons nos camarades à porter des T-shirts et pagnes à l’effigie de Laurent Gbagbo. Tout Yopougon doit être aux couleurs et au rythme du Fpi. Nous voudrions dire que ce rassemblement n’est pas l’affaire seulement des jeunes. Nous demandons à tous les mamans et les papas qui ont voté pour Laurent Gbagbo de se mobiliser massivement pour démontrer que notre leader est majoritaire et qu’il a effectivement gagné les élections. Nous saisissons cette occasion pour appeler les fédérations qui n’ont pas encore réagi, à le faire. Il n’est pas encore tard. Nous lançons un appel aux cadres afin qu’ils apportent leur soutien aux jeunes pour les aider à effectuer le déplacement sur Abidjan. Pour ce qui nous concerne, nous sommes prêts. Toutes les dispositions sécuritaires ont été prises. Il ne reste plus qu’aux militants de s’organiser pour venir massivement. Soyons sans crainte et venons nombreux, le samedi 15 octobre, à la place Cp1.

Entretien réalisé par César Ebrokié
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