"Les cadres ivoiriens et la politique". C'est le thème qui a réuni les responsables de l'Union pour la Côte d'Ivoire (Upci), ceux du Rhdp et de la société civile, autour d'un petit déjeuner-débat au "Golf Hôtel" d'Abidjan, le samedi 8 octobre dernier. Deux conférenciers, Frédéric Grah Mel et Gnamien Konan, ont entretenu l'auditoire.
C'est avec un réel intérêt que les invités du président Gnamien Konan de l'Upci ont suivi l'exposé du premier conférencier, Frédéric Grah Mel. Le thème, "Les cadres ivoiriens et la politique" a été brillamment développé et expliqué. Après avoir défini le concept de cadre, Frédéric Grah Mel a fait l'historique de la lutte des cadres pour l'épanouissement politique de l'Afrique et de la Côte d'Ivoire. Il en est ressorti que les cadres ivoiriens ont joué un rôle déterminant dans l'accession à l'indépendance des pays africains. Il est parti de la création du Syndicat agricole africain (Saa), le Pdci-Rda et de bien d'autres partis politiques avec les jeunes cadres de l'époque comme Félix Houphouët-Boigny et ses amis. "L'engagement des cadres en politique est une réalité depuis 1944-46. Les cadres ont été et sont toujours présents à la création et à l'animation des partis politiques depuis la colonisation", a-t-il conclu.
Gnamien Konan, le second conférencier, abondera dans le même sens que Grah Mel. Il confirmera que "Nous avons créé l'Upci pour les cadres. Nous attendons toujours une adhésion massive des cadres ivoiriens", a-t-il lancé, avant d'entamer une série de remarques sur la vie politique en Côte d'Ivoire. "Nous avons aux dernières élections présidentielles, constaté que ce sont les tribus qui votent. Nous avons, donc une démocratie tribale. C'est aussi l'argent qui a voté. En regardant les résultats, on sait qui a l'argent et qui n'en a pas", a-t-il révélé. Parlant de la crise, Gnamien Konan sera sans équivoque: "La crise a démontré que nos institutions sont faibles". C'est pour cela qu'il a dit qu'"il ne faut pas laisser la politique à ceux qui pensent que sans la politique, ils ne sont rien. Ceux pour qui la politique est la seule chance de s'enrichir, se battent quand bien même les leaders sont prêts à discuter et trouver une solution pacifique. L'argent ne doit pas être le seul moteur de notre vie. Les choses doivent se dérouler dans un ordre bien précis: Dieu-la Nation-la famille-moi. Si cet ordre est inversé, c'est la catastrophe. Si l'homme se met à la place de Dieu, c'est le monde à l'envers. Mais, si le schéma de l'ordre naturel des choses est suivi, la Côte d'Ivoire peut retrouver sa prospérité. Et j'espère que sur les 255 prochains députés, il y aura au moins 200 cadres". Et le président de l'Upci, candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2010 et ministre de la Fonction publique, a promis "organiser des débats d'idées jusqu'à ce que la tribu et l'argent, plus ou moins sale, sortent de la politique".
GUY TRESSIA
C'est avec un réel intérêt que les invités du président Gnamien Konan de l'Upci ont suivi l'exposé du premier conférencier, Frédéric Grah Mel. Le thème, "Les cadres ivoiriens et la politique" a été brillamment développé et expliqué. Après avoir défini le concept de cadre, Frédéric Grah Mel a fait l'historique de la lutte des cadres pour l'épanouissement politique de l'Afrique et de la Côte d'Ivoire. Il en est ressorti que les cadres ivoiriens ont joué un rôle déterminant dans l'accession à l'indépendance des pays africains. Il est parti de la création du Syndicat agricole africain (Saa), le Pdci-Rda et de bien d'autres partis politiques avec les jeunes cadres de l'époque comme Félix Houphouët-Boigny et ses amis. "L'engagement des cadres en politique est une réalité depuis 1944-46. Les cadres ont été et sont toujours présents à la création et à l'animation des partis politiques depuis la colonisation", a-t-il conclu.
Gnamien Konan, le second conférencier, abondera dans le même sens que Grah Mel. Il confirmera que "Nous avons créé l'Upci pour les cadres. Nous attendons toujours une adhésion massive des cadres ivoiriens", a-t-il lancé, avant d'entamer une série de remarques sur la vie politique en Côte d'Ivoire. "Nous avons aux dernières élections présidentielles, constaté que ce sont les tribus qui votent. Nous avons, donc une démocratie tribale. C'est aussi l'argent qui a voté. En regardant les résultats, on sait qui a l'argent et qui n'en a pas", a-t-il révélé. Parlant de la crise, Gnamien Konan sera sans équivoque: "La crise a démontré que nos institutions sont faibles". C'est pour cela qu'il a dit qu'"il ne faut pas laisser la politique à ceux qui pensent que sans la politique, ils ne sont rien. Ceux pour qui la politique est la seule chance de s'enrichir, se battent quand bien même les leaders sont prêts à discuter et trouver une solution pacifique. L'argent ne doit pas être le seul moteur de notre vie. Les choses doivent se dérouler dans un ordre bien précis: Dieu-la Nation-la famille-moi. Si cet ordre est inversé, c'est la catastrophe. Si l'homme se met à la place de Dieu, c'est le monde à l'envers. Mais, si le schéma de l'ordre naturel des choses est suivi, la Côte d'Ivoire peut retrouver sa prospérité. Et j'espère que sur les 255 prochains députés, il y aura au moins 200 cadres". Et le président de l'Upci, candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2010 et ministre de la Fonction publique, a promis "organiser des débats d'idées jusqu'à ce que la tribu et l'argent, plus ou moins sale, sortent de la politique".
GUY TRESSIA