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Politique Publié le lundi 10 octobre 2011 | Le Nouveau Réveil

Le Fpi dans la logique de «on a tué, on n’a pas peur»

© Le Nouveau Réveil Par Emma
Le dernier bastion des partisans de Gbagbo tombe: soldats, miliciens et mercenaires libériens déposent les armes aux pieds des Forces républicaines, à Yopougon
Vendredi 29 avril 2011. Abidjan, commune de Yopougon. Des dizaines d`anciens éléments de la BAE, de la Garde républicaine, de miliciens ivoiriens et des mercenaires libériens déposent les armes au cours d`une cérémonie placée sous l`égide de l`Onuci. Les généraux Philippe Mangou et Gueu Michel, ainsi que les commandants Chérif Ousmane, Morou Ouattara et Ben Laden rassurent les hommes de Eugène Djué et Magui-le-tocard...
L’adage soutient que même si on n’aime pas le lièvre, il faut reconnaître qu’il court vite. Tel est le cas avec le président de la République, Alassane Ouattara. Ses adversaires d’en face, à savoir les membres du Front populaire ivoirien (Fpi), et ceux du Congrès national pour la résistance démocratique (Cnrd) – en fait, La majorité présidentielle (Lmp) très hybride, comprenant des sans orientation idéologique tels Bro Grébé, Blé Goudé, Coulibaly Gervais qui sont des suiveurs de Laurent Gbagbo, uniquement pour son argent- nos adversaires de La majorité présidentielle, dis-je, ont beau traiter Alassane Ouattara de tous les noms (candidat de l’étranger, sous-préfet de la France …), ils sont obligés aujourd’hui de reconnaître que le président Ouattara n’a pas tué Gbagbo quand il a été capturé comme un rat. Le contraire n’aurait pas été évident avec les orgues de Staline pointées sur les tempes des opposants du 04 décembre 2010 au lundi 11 avril 2011. Ils sont à l’extérieur, et c’est de là-bas qu’ils demandent, Assoa Adou et autres qui ont eu le temps de se servir dans les caisses de l’Etat, la libération de leur mentor Gbagbo. Préalable avant tout processus de réconciliation. Ils n’osent point venir au bercail, malgré la main tendue du Président Ouattara car, ils savent qu’ils auront à rendre compte au peuple. Tous les préalables qu’ils posent ne sont que l’expression de ce qu’ils redoutent pour les actes inconséquents posés à l’encontre de leurs concitoyens. Même si d’aventure, on libérait Laurent Gbagbo, certains ne viendraient pas car, par exemple, Assoa Adou sait que les populations d’Abengourou savent, tout comme les populations de Guibéroua savent que leur fils Koudou Gbapê Grégoire alias Blé Goudé Charles est un assassin. Voici des réalités qui crèvent les yeux. Koudou Gbapê Grégoire alias Blé Goudé Charles et autres Touré Zeguen, Kacou Brou dit KB, le parrain de la Fesci, Adja Damana Pickas, le déchireur des résultats de la présidentielle, qui aurait distribué des armes dans les zones de Marcory et de Koumassi, savent que les effets de l’article 125 (pétrole 100f, allumette 25, pour brûler vifs les adversaires de Laurent Gbagbo) sont encore frais dans les esprits des Ivoiriens pour pouvoir les narguer sur place comme ils le font hors de la Côte d’Ivoire. Sinon, quels gages de bonne foi le président de la République n’a-t-il pas encore donnés pour inviter les Ivoiriens à la réconciliation ? Au demeurant, ceux qu’un professeur de l’Université d’Abidjan appelle « les intellectuels constipés », tel le sociologue Dédi Séri, se rendent compte qu’en seulement 100 jours, Alassane Ouattara a travaillé plus que Laurent Gbagbo qui, en 11 ans, a passé le clair de son temps à tuer ses concitoyens. Quel est le programme de société que le chef de file des refondateurs a-t-il achevé pendant la décennie qu’il a passée à la tête du pays ? Le mausolée en hommage à Houphouët-Boigny au Plateau porte témoignage de la caricature de développement du socialiste tropicalisé. Voici la grande œuvre des refondateurs : en 10 ans, ils n’ont rien fait. Les plus cyniques d’entre nous diront, oh si : ils ont importé les déchets toxiques pour assassiner les Ivoiriens pour 100 milliards de francs Cfa que Laurent Gbagbo et Tagro Désiré se sont partagés sur le dos des victimes de cette catastrophe ; ils ont volé les braves planteurs de café et de cacao à hauteur de 100 milliards pour acheter une usine qui n’existe pas aux Etats-Unis ; ils ont acheté pour 800 milliards d’armes pour uniquement tuer leurs opposants ; ils ont corrompu les Laurent Dona Fologo, Paul Yao-N’dré, N’zi Paul David, Danièle Claverie Boni, Dibonan Koné, Noutoua Youdé, Coulibaly Gervais, Mamadou Koulibaly, Philippe Mangou, Dogbo Blé, etc. pour chanter leurs louanges, et instaurer l’injustice et l’impunité dans le pays. Le Front populaire ivoirien de l’ancien chef de l’Etat a cruellement fauté. Tout le monde le sait, et les animateurs de cette galaxie assoiffée de sang le savent. Pis, ils sont conscients que de tels méga méfaits, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, se paient. M. Alassane Ouattara tend la main de la réconciliation. Il l’a fait dès qu’il est entré en possession de la totalité de ses prérogatives de président de la République. Mais, du côté de la galaxie des destructeurs, quelle a été la réponse ? L’homme par qui la crise post-électorale est arrivée, Paul Yao-N’dré, a dit : « Nous sommes tous responsables ». Si Ouattara tend la main c’est parce qu’il veut la cohésion sociale et la paix. Alors, patriotards, braiseurs d’êtres humains de tout poil, voleurs, violeurs, tueurs de tout acabit, dites ce que vous voulez, écrivez tout ce qui se passe par la tête et la plume, « il n’y a rien, et il n’y aura rien ». La suite logique, les Amani N’guessan Michel, les Yao Yao Jules, Akoun Laurent, et autres se bombent la poitrine : on a tué, mais on n’a pas peur. On fait ce qu’on veut, pian ! Et ce sont les militants du Fpi qui agressent verbalement et physiquement les autres du camp adverse. C’est pourquoi, au détour d’une conversation, quelqu’un s’est demandé : Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité, réconciliation ? Peut-il réussir sa mission ? Par extension, Alassane Ouattara ne perd-il pas son temps à parler de réconciliation ? Au vu de l’insolence que le Fpi affiche, de la terreur qu’il instaure, le peuple gronde de frustration ; à juste titre. Et, il est prêt à crier son exaspération, et à agir pour défendre sa dignité bafouée en mémoire de tous ceux qui sont tombés durant cette bête et inutile crise post-électorale à eux imposée par Gbagbo Laurent et son clan. Car, le pouvoir joue à l’Autriche avec lui et sa douleur qu’il a du mal à contenir à cause des attaques irrévérencieuses du Fpi. Comment peut-on protéger les criminels de l’ancien parti au pouvoir, au point d’aller courir le monde pour leur demander pardon de rentrer au pays ? Il ne faudrait, surtout, pas pousser à bout ceux qui n’ont pas encore fini d’enterrer leurs morts. Si le pouvoir s’amuse à ce jeu malsain de ne pas désigner, ouvertement, les auteurs de la crise post-électorale, que sont les membres de la galaxie patriotique, nous allons tourner en rond dans le processus de réconciliation. Il faut que les membres du Fpi viennent humblement demander pardon au peuple de Côte d’Ivoire. C’est pour ne pas avoir à le faire, on le sait, qu’ils font de la surenchère. Mais, le Fpi doit savoir qu’il joue à un jeu dangereux à ne pas reconnaître qu’il a fauté. Car, leur fourberie et leur cynisme ne sauraient prospérer. Le peuple ivoirien gronde, et la colère d’un peuple est plus grande que toute justice au monde. Quand on a mangé la main du singe, il faut regarder sa propre main.
Le Fpi peut s’amuser à frustrer Alassane Ouattara, mais... les parents des nombreux tués gonflent, gonflent, et gonflent d’indignation et de frustration. Attention à l’explosion !

(Par DENIS KAH ZION)
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