L’Opération de collecte d’armes et de munitions initiée par l’Onuci s’annonce sous de bons auspices. La première articulation de cette action de sécurisation du pays qui s’est déroulée le week-end dernier, dans le département de Toulépleu, fait état d’une belle moisson parmi les ex-combattants, selon la cellule communication de l’organisation onusienne. En effet, agissant en collaboration avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (Com-nat-Alpci), l’Onuci a emmené 16 ex-miliciens pro-Gbagbo à déposer des fusils et des cartouches, dans la sous-préfecture de Tiobli. Dans le même temps, le contingent bangladais et le détachement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) remettaient à l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire des armes et des munitions qu’ils avaient récupérées auparavant. Issus d’un échantillon de 18 personnes enregistrées, ces volontaires sont des éléments du Front de libération du Grand-Ouest Lima/Flgo, une milice très active pendant la crise, en faveur du président déchu, Laurent Gbagbo. C’est fort logiquement que Madame Sophie Da Camara, directrice de la Division désarmement, démobilisation et réinsertion (Ddr) de l’Onuci, met cette action sous le sceau de la paix retrouvée dans le département. « Je voudrais féliciter ces jeunes qui ont eu le courage de venir se présenter à visage découvert pour déposer leurs armes. Ce sont des modèles à suivre », a-t-elle indiqué. Dans la foulée, elle a annoncé que l’Onuci est bien décidée à prolonger son action dans le cadre de la sensibilisation et de désarmement. « D’autres opérations vont suivre dans le département. Et soyez rassurés que l’Onuci continuera d’accompagner tous les acteurs nationaux impliqués dans le processus de désarmement pour que la paix et dans stabilité s’installent définitivement en Côte d’Ivoire en général et dans l’Ouest en particulier». A l’endroit des combattants, Madame Camara a tenu des propos de félicitations pour ce « bon choix ». Elle les a, en outre, rassurés sur les perspectives d’avenir. Car, pour la responsable Onuci, ces volontaires peuvent, à partir de maintenant, être les acteurs de développement de leur localité. Garant de la sécurité de la population, le préfet du département, Diarra Karim, a rajouté une couche quant au bien être de ces anciens combattants. Toutes les dispositions, a-t-il rassuré, seront prises, en collaboration avec les Frci, pour permettre de circuler et se loger en toute quiétude. Conscient du danger que représente la prolifération des armes légères, Silvère Koffi, Chargé d’études à la Com-Nat Alpc a, pour sa part, affirmé que son institution va poursuivre sa tournée de sensibilisation auprès des populations pour leur faire prendre conscience des dangers des armes ». Les représentants des ambassades de France et des Etats-Unis, des ministères de la Défense, des ex-combattants et des victimes de guerre et du Programme national de réinsertion, de réhabilitation communautaire (Pnrrc) ont pris part à la cérémonie.
MARTIAL GALE
MARTIAL GALE