Le Maire N’Dohi Yapi Raymond, premier magistrat de la Commune de Koumassi où s’est déroulée le meeting des militants du Front populaire ivoirien, samedi 8 Octobre dernier, est fortement soupçonné par une partie des organisateurs. Pour ces derniers, le Maire, membre influent du Pdci-Rda, l’un des deux partis phares du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix, Rhdp, n’aurait pas digéré ‘’l’humiliation’’ subie la veille, vendredi 7 Octobre 2011, lors de la veillée du défunt Dogba Boniface, au terrain du quartier ‘’Prodomo’’. Il pourrait être à la base de la barbarie au quartier Grand Campement. Pour laver l’affront, comme ils l’expliquent.
Il ressort de leur explication que cette nuit-là, arrivé sur les lieux des obsèques avec une délégation, le Maire N’Dohi, par le biais de son porte-parole, a rappelé aux parents du défunt que, touché par ce deuil qui les frappe, il est venu les saluer. Mais il ne s’est pas arrêté là. Le porte-parole a ajouté que ‘’le Maire, très touché, a donné 300 chaises et 5 bâches pour cette veillée’’.
Après lui, vint le tour de la délégation du Front populaire ivoirien, conduite par le député Yao Yao Jules. Celui-ci, à son tour de présentation des condoléances, a rappelé ceci : ‘’vous-mêmes, vous savez que depuis la prise du pouvoir par Alassane Dramane Ouattara, nous, les députés de Côte d’Ivoire, ne sommes pas payés. Aussi, le deuil qui nous frappe nous touchant au plus profond de nous-mêmes, nous ne pouvions pas restés indifférent aux pleurs de la famille éplorée. Et puisque chez nous, celui qui n’a rien a, au moins, ses fesses pour s’asseoir sous les bâches, et ses pieds pour danser avec la famille éplorée, nous sommes venus pour danser avec nos pieds’’, a-t-il dit en substance, selon nos sources. Il a fini par approuver l’homélie du Pasteur qui l’a précédé en disant que ‘’Dieu veille sur la Côte d’Ivoire afin qu’elle retrouve la paix dé-fi-ni-ti-ve-ment’’. Ce qui a soulevé un tonnerre d’applaudissement de la part des nombreux parents et amis éplorés, oubliant le défunt pour quelques minutes.
Dès lors, nos sources indiquent que le Maire N’Dohi se serait senti frustré, et est aussitôt, parti des lieux avec sa délégation.
Aussi, des militants du Front populaire ivoirien, revenus de leur torpeur, ont-ils analysé l’attaque des assaillants, qui étaient comme en mission commandée ce samedi, à la place du grand marché du quartier Grand Campement.
Toutes nos tentatives pour avoir la version du Maire N’Dohi sont demeurées vaines. Dimanche 9 Octobre, nous l’avons joint au téléphone aux environs de 17 h. Après plusieurs tentatives, nous avons pu lui laisser un message vocal à 17 h 11 mns exactement, insistant pour qu’il nous rappelle afin d’en savoir un peu plus sur cette accusation, à défaut d’une explication. Vrai ou faux ? Toujours est-il que le meeting n’a pu avoir lieu, et s’est achevé dans une violence inouïe qui s’est abattue sur les militants et sympathisants du Front Populaire ivoirien, ainsi que sur des journalistes qui ne faisaient que leur travail.
Qu’en sera-t-il du prochain meeting projeté à la place ‘’Inch’Allah’’ ? Alerte !
JEANNE COULIBALY
Il ressort de leur explication que cette nuit-là, arrivé sur les lieux des obsèques avec une délégation, le Maire N’Dohi, par le biais de son porte-parole, a rappelé aux parents du défunt que, touché par ce deuil qui les frappe, il est venu les saluer. Mais il ne s’est pas arrêté là. Le porte-parole a ajouté que ‘’le Maire, très touché, a donné 300 chaises et 5 bâches pour cette veillée’’.
Après lui, vint le tour de la délégation du Front populaire ivoirien, conduite par le député Yao Yao Jules. Celui-ci, à son tour de présentation des condoléances, a rappelé ceci : ‘’vous-mêmes, vous savez que depuis la prise du pouvoir par Alassane Dramane Ouattara, nous, les députés de Côte d’Ivoire, ne sommes pas payés. Aussi, le deuil qui nous frappe nous touchant au plus profond de nous-mêmes, nous ne pouvions pas restés indifférent aux pleurs de la famille éplorée. Et puisque chez nous, celui qui n’a rien a, au moins, ses fesses pour s’asseoir sous les bâches, et ses pieds pour danser avec la famille éplorée, nous sommes venus pour danser avec nos pieds’’, a-t-il dit en substance, selon nos sources. Il a fini par approuver l’homélie du Pasteur qui l’a précédé en disant que ‘’Dieu veille sur la Côte d’Ivoire afin qu’elle retrouve la paix dé-fi-ni-ti-ve-ment’’. Ce qui a soulevé un tonnerre d’applaudissement de la part des nombreux parents et amis éplorés, oubliant le défunt pour quelques minutes.
Dès lors, nos sources indiquent que le Maire N’Dohi se serait senti frustré, et est aussitôt, parti des lieux avec sa délégation.
Aussi, des militants du Front populaire ivoirien, revenus de leur torpeur, ont-ils analysé l’attaque des assaillants, qui étaient comme en mission commandée ce samedi, à la place du grand marché du quartier Grand Campement.
Toutes nos tentatives pour avoir la version du Maire N’Dohi sont demeurées vaines. Dimanche 9 Octobre, nous l’avons joint au téléphone aux environs de 17 h. Après plusieurs tentatives, nous avons pu lui laisser un message vocal à 17 h 11 mns exactement, insistant pour qu’il nous rappelle afin d’en savoir un peu plus sur cette accusation, à défaut d’une explication. Vrai ou faux ? Toujours est-il que le meeting n’a pu avoir lieu, et s’est achevé dans une violence inouïe qui s’est abattue sur les militants et sympathisants du Front Populaire ivoirien, ainsi que sur des journalistes qui ne faisaient que leur travail.
Qu’en sera-t-il du prochain meeting projeté à la place ‘’Inch’Allah’’ ? Alerte !
JEANNE COULIBALY