Le secrétaire général par intérim du Fpi, Laurent Akoun, pense que le pouvoir Ouattara œuvre à la mort du Président Laurent Gbagbo, emprisonné à Korhogo, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire. Il s’exprimait ainsi, dimanche dernier, à Lopou, chef-lieu de sous-préfecture, dans le département de Dabou. Aux populations qui ne cachent pas leur fidélité à Gbagbo, Laurent Akoun a déclaré que : «nos gouvernants veulent la mort de Gbagbo. Ceux qui ne cessent de répéter qu’ils ont préservé sa vie, veulent bien la mort du président Gbagbo. Il vit dans des conditions extrêmement difficiles. Gbagbo est fort dans la tête, il écrit ses livres, mais les gouvernants veulent l’affaiblir physiquement.» Il a expliqué à ses hôtes que contrairement à ce que dit le pouvoir Ouattara, Gbagbo n’est pas gardé à la résidence du chef de l’Etat à Korhogo. Mais, révèle-t-il, est détenu dans une petite maison où il lui est impossible de faire un petit mouvement. Et le secrétaire général du Fpi de déplorer cette façon de traiter ses adversaires politiques. « Qu’est-ce qui peut justifier tant de haine ? Laurent Gbagbo n’a jamais eu un seul mot méchant à leur endroit. Gbagbo leur a fait quoi ? On ne souhaite pas la prison à son adversaire et nous n’avons jamais voulu réduire à néant nos adversaires », a rappelé Laurent Akoun. «Dans l’histoire du monde, on a connu des empires et des royaumes. Mais où sont ces puissants royaumes ? Chaque chose a son temps. S’ils n’ont pas compris et qu’ils pensent qu’ils auront des parapluies jusqu’à l’éternité, c’est leur problème », a-t-il prévenu. Selon M. Akoun, le seul débat qui intéresse les Ivoiriens est celui de la libération de Laurent Gbagbo et ses camarades. «Nous ne leur demandons pas si c’est possible, mais nous leur disons : libérez Gbagbo. Car libérer Gbagbo est sera le vecteur et le moteur du développement harmonieux », a souligné Akoun Laurent. Ne comprenant pas du tout l’acharnement du pouvoir actuel contre Gbagbo et ses camarades, il a tenu à rappeler qu’il n’y a pas un camp des coupables d’un côté et de l’autre celui des victimes. «On sait ce qu’ils ont fait. Ceux qui disent être frustrés et qui ont pris les armes, peuvent-ils remettre en vie ceux qu’ils sont tués ? Il ya des gens qui ont cassé des banques pour bâtir leur fortune. Il y a des gens qui ont égorgé des gendarmes. Qui a envoyé la guerre ? Construit-on un pays dans la haine», s’est-il interrogé. Avant d’avertir: «notre existence ne dépend pas de leur vouloir. Ils ne peuvent pas tuer notre combat. Quand le Fpi va frémir, ils verront.»
Lopou ou le village courage
Le choix de la sous-préfecture de Lopou pour cette visite de la délégation du Fpi réside dans les récents évènements qui s’y sont produits le 7 août dernier. En effet, selon les différents témoignages, ce jour de célébration du 51ème de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, les villageois dans leur grande majorité ont fait une mise en scène pour dénoncer l’humiliation faite à Laurent Gbagbo et à ses camarades. Cette mise en scène, au dire des villageois, était tellement parfaite que personne n’a pu s’empêcher de pleurer.
«Le 7 août, nous avons marché pour demander la libération de Laurent Gbagbo. La suite, vous la connaissez avec les nouvelles autorités», a rappelé Mel Augustin, parlant au nom des populations. En effet, le pouvoir Ouattara qui n’a pas apprécié ce spectacle a démis de ses fonctions le sous-préfet de Lopou, Mme Brigitte Veh et le préfet de Dabou, M. LéonZougbo. Aujourd’hui, l’intérim du sous-préfet est confié à celui de Toupah. C’est donc pour saluer cet acte de bravoure que Laurent Akoun, Gervais Coulibaly, Tchéidé Jean Gervais, Tapé Kipré, Lavry Nicolas, Soumahoro du comité central et N’Guessan Simone se sont rendus à Lopou. L’occasion a encore été donnée à ce vaillant peuple de se souvenir de Laurent Gbagbo et de réclamer sa libération. Jeunes, vieux et vieilles arborant les photos de Gbagbo, prisonnier de Sarkozy et Ouattara, ont accueilli la délégation dans l’enthousiasme. «Quand on voit ce que nous sommes en train de voir ici, nous sommes encouragés. Il y a encore des garçons en Côte d’Ivoire. C’est quand j’ai vu les images de Lopou des évènements du 7 août que j’ai décidé de rentrer de mon exil du Ghana », a déclaréGervais Coulibaly tout ému.
Pour Jean Gervais Tchéidé chargé des finances au Fpi, le peuple Adioukrou a montré que la graine semée par Laurent Gbagbo a bien germé.«Laurent Gbagbo se repose avant de venir nous retrouver. Dans 2h, il fera jour et on viendra faire la fête avec vous», a-t-il annoncé. Propos accueillis par des vivats. Tous les villageois qui ont pris la parole se sont particulièrement préoccupés du sort de Laurent Gbagbo. Qui, on le voit, reste toujours vivace dans les esprits et cœurs des Ivoiriens.
La rencontre s’est déroulée dans la cour du patriarche Esmel Gnagne Ernest âgé de 106 ans et ami de Laurent Gbagbo et de feu Mémel Fotê Harris. Cette rencontre a débuté par une prière faite par le député Fpi de Yopougon, Atchory Abraham, fils de Dabou.
Benjamin Koré
Envoyé spécial à Lopou
Lopou ou le village courage
Le choix de la sous-préfecture de Lopou pour cette visite de la délégation du Fpi réside dans les récents évènements qui s’y sont produits le 7 août dernier. En effet, selon les différents témoignages, ce jour de célébration du 51ème de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, les villageois dans leur grande majorité ont fait une mise en scène pour dénoncer l’humiliation faite à Laurent Gbagbo et à ses camarades. Cette mise en scène, au dire des villageois, était tellement parfaite que personne n’a pu s’empêcher de pleurer.
«Le 7 août, nous avons marché pour demander la libération de Laurent Gbagbo. La suite, vous la connaissez avec les nouvelles autorités», a rappelé Mel Augustin, parlant au nom des populations. En effet, le pouvoir Ouattara qui n’a pas apprécié ce spectacle a démis de ses fonctions le sous-préfet de Lopou, Mme Brigitte Veh et le préfet de Dabou, M. LéonZougbo. Aujourd’hui, l’intérim du sous-préfet est confié à celui de Toupah. C’est donc pour saluer cet acte de bravoure que Laurent Akoun, Gervais Coulibaly, Tchéidé Jean Gervais, Tapé Kipré, Lavry Nicolas, Soumahoro du comité central et N’Guessan Simone se sont rendus à Lopou. L’occasion a encore été donnée à ce vaillant peuple de se souvenir de Laurent Gbagbo et de réclamer sa libération. Jeunes, vieux et vieilles arborant les photos de Gbagbo, prisonnier de Sarkozy et Ouattara, ont accueilli la délégation dans l’enthousiasme. «Quand on voit ce que nous sommes en train de voir ici, nous sommes encouragés. Il y a encore des garçons en Côte d’Ivoire. C’est quand j’ai vu les images de Lopou des évènements du 7 août que j’ai décidé de rentrer de mon exil du Ghana », a déclaréGervais Coulibaly tout ému.
Pour Jean Gervais Tchéidé chargé des finances au Fpi, le peuple Adioukrou a montré que la graine semée par Laurent Gbagbo a bien germé.«Laurent Gbagbo se repose avant de venir nous retrouver. Dans 2h, il fera jour et on viendra faire la fête avec vous», a-t-il annoncé. Propos accueillis par des vivats. Tous les villageois qui ont pris la parole se sont particulièrement préoccupés du sort de Laurent Gbagbo. Qui, on le voit, reste toujours vivace dans les esprits et cœurs des Ivoiriens.
La rencontre s’est déroulée dans la cour du patriarche Esmel Gnagne Ernest âgé de 106 ans et ami de Laurent Gbagbo et de feu Mémel Fotê Harris. Cette rencontre a débuté par une prière faite par le député Fpi de Yopougon, Atchory Abraham, fils de Dabou.
Benjamin Koré
Envoyé spécial à Lopou