Quel culot ! Diront des observateurs de la scène politique en Côte d’Ivoire. La Jfpi menace de rendre le pays ingouvernable si Gbagbo était conduit à la Cour pénale internationale. En déclarant cela samedi dernier au cours d’une conférence de presse à Yopougon, Justin Koua, secrétaire national par intérim de la Jfpi, annonçait en même temps un grand meeting dans cette commune de Yopougon le 15 octobre 2011. Pire, Charles Blé Goudé, depuis sa cachette, a donné de la voix par téléphone lors de ce meeting en demandant fermement qu’il veut beaucoup de monde au meeting. Ce qui est étonnant, c’est bien la certitude qu’a affichée Justin Koua quant à l’organisation de ce rassemblement. « Toutes les dispositions administratives, politiques et sécuritaires ont été prises auprès des autorités nationales et internationales pour la réussite du meeting prévu pour le 15 octobre », a-t-il déclaré. La question qui se pose dès lors est celle de savoir pourquoi les autorités actuelles accordent des autorisations de meetings au Fpi pour déstabiliser et saboter tous les chantiers pour aller à la paix et à la réconciliation. De quel droit ces gens dont le parti politique au pouvoir n’a jamais permis que l’opposition marche un seul jour, jouissent-ils si facilement d’autorisations d’organiser des meetings ? Et peut-être même très bientôt, la liberté totale de paralyser des voies à travers des marches autorisées. Le Gouvernement doit taper du poing sur la table face à ces provocations du Fpi. Il doit interdire tout meeting et toute marche et autres sit-in jusqu’ à ce que le pays se porte mieux. Le plus tôt serait le mieux car si le Fpi prend goût à ce jeu, il rendra le pays vraiment ingouvernable avec des affrontements fréquents comme ce qui s’est produit samedi dernier entre militants Fpi et militants Rhdp à Koumassi. Car, de toutes les façons, les militants du Rhdp n’accepteront nulle part que le Fpi continue d’insulter et de défier, après tout le mal qu’il a fait dans ce pays. Il faut éviter de tomber dans le jeu funeste de ces «gbagboistes» qui veulent créer un cycle de violences. Le Gouvernement doit observer la démocratie en évitant d’être à la base de nouveaux malheurs pour la majorité des Ivoiriens.
Michel Kabangoué
Michel Kabangoué