Le président par intérim de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) revient sur les actes de violence perpétrés, samedi dernier, au meeting de Koumassi, et annonce la couleur en prélude au rassemblement du 15 octobre.
M. Koua, êtes-vous déçu par les violences qui ont émaillé votre meeting de Koumassi, samedi dernier ?
Koua Justin : Déçu, non ! Dans tous les cas, vous devrez vous rendre compte que l’avènement d’Alassane Ouattara à la tête de notre pays a tué l’Etat de droit. Or, dans un Etat de non droit, la liberté de parole est toujours étranglée. Des hommes en armes ont été actionnés pour vandaliser, casser, brutaliser des opposants au cours des meetings.
Selon vous, il s’agit d’une action préméditée ou est-ce que ceux qui vous ont attaqués étaient simplement heurtés par votre discours anti-Ouattara ?
K. J. : Nous ne tenons pas de discours anti-Ouattara et cela ne peut pas faire partie de notre combat. Alassane Ouattara est le chef de l’Etat actuel en charge des affaires de l’Etat, ne serait-ce que pour cela, nous lui devons respect. Seulement, nos parents vivent le calvaire, des forces se réclamant d’Alassane Ouattara, créent la désolation, la douleur, le désespoir et des assassinats dans nos campements, nos villages, nos communes et départements. Des démocrates sont illégalement détenus dans des prisons. Certains des nôtres sont contraints à l’exil parce qu’ils ont mis leur expertise au service de leur pays. C’est ce que nous dénonçons et c’est pour l’instauration d’un Etat de droit que la Jeunesse du Fpi se bat. Alassane Ouattara n’est pas le centre de notre combat, mais plutôt la dignité, la liberté des Ivoiriens. En un mot, nous nous battrons pour la paix entre les filles et fils du pays.
Vous avez déposé plainte, semble-t-il ?
K. J. : Referez-vous à l’honorable Yao Yao Jules, l’organisateur du meeting. Dans tous les cas, nous poursuivrons les meetings dans les coins et recoins du pays, jusqu’à ce qu’advienne l’Etat de droit dans notre pays. Aucune intimidation, d’où qu’elle vienne, ne peut nous ébranler dans notre volonté de créer les conditions d’une paix définitive pour notre pays.
Y a-t-il, d’après vous, une manœuvre visant à vous décourager dans votre volonté de tenir un meeting, ce 15 octobre à Yopougon ?
K. J. : Rien, ni personne ne peut nous décourager dans notre volonté de combattre pour la dignité et la souveraineté du peuple ivoirien. Si quelqu’un a en tête de nous décourager, il perd son temps, car nous sommes prêts à faire face à toutes les adversités d’où qu’elles viennent. Notre détermination, notre engagement pour la mobilisation du peuple en vue d’obtenir de Sarkozy la libération du Président Gbagbo, n’est point négociable. Toute manœuvre contraire est une perte inutile de temps pour ceux qui ont en charge la gestion des choses de l’Etat.
Des médias vous accusent d’être un Blé Goudé bis. Que dites-vous ?
K. J. : J’en suis fier, d’ailleurs je prends cela comme un compliment. Tout le monde entier a vu Blé Goudé conduire le peuple de Côte d’Ivoire à une résistance aux mains nues. Tous nos meetings étaient des meetings démocratiques. Jamais des armes n’ont été brandies à un seul meeting animé par Blé Goudé et nos autres leaders de la galaxie patriotique. Blé est un symbole de combattant pour la dignité du peuple africain. Et je suis fier d’être un autre Blé Goudé, tout comme à l’Université, jeune étudiant, je rêvais d’être un autre Soro Guillaume, tellement il nous nourrissait au combat pour la justice, l’équité et l’égalité entre les Ivoiriens. Hélas ! (…)
Vous indiquiez, samedi dernier, que vous rendrez la Côte d’Ivoire « démocratiquement ingouvernable » si Laurent Gbagbo était exclu de la réconciliation et conduit devant les tribunaux internationaux. Ça veut dire quoi rendre « la Côte d’Ivoire démocratiquement ingouvernable » ?
K. J. : Nous utiliserons tous les moyens dont dispose notre loi fondamentale pour rendre la Côte d’Ivoire définitivement infréquentable, si Gbagbo Laurent devrait être conduit à la Cpi (Ndlr : Cour pénale internationale), sans Alassane Ouattara et Soro Guillaume.
Pour votre meeting du 15 octobre, vous avez saisi les autorités, que vous ont-elles dit ?
K. J. : Pour le meeting du 15 octobre, nous avons saisi effectivement toutes les autorités en charge des questions de sécurité dans notre pays. Même toutes les ambassades accréditées dans notre pays, les organisations des droits de l’homme nationales et internationales, y compris la division des droits de l’homme de l’Onuci, les confessions religieuses y compris le représentant du Pape en Côte d’Ivoire, les partis politiques membres du Rhdp. Nous leur avons adressé des courriers, il leur revient de prendre des dispositions pour la sécurisation du meeting. Nous verrons, par là aussi, leur capacité à instaurer un Etat de droit, à commencer par la sécurisation des meetings de l’opposition.
Allou Eugène qui reste l’une des principales figures de la Refondation, à la lumière de ses dernières sorties, ne semble pas d’accord avec l’esprit de votre meeting. Peut-on s’attendre à ce que vous renonciez à votre rassemblement déjà que les esprits semblent un peu surchauffés ?
K. J. : Mon aîné Allou Eugène ne m’a pas signifié un tel état d’esprit. Je ne souhaite pas que vous lui attribuez des propos dont il n’est pas l’auteur. Je crois qu’il n’a aucune envie que les militants du Fpi désespèrent de lui à cause de certaines contingences liées à ses besoins personnels.
Réalisé par Kisselminan COULIBALY
M. Koua, êtes-vous déçu par les violences qui ont émaillé votre meeting de Koumassi, samedi dernier ?
Koua Justin : Déçu, non ! Dans tous les cas, vous devrez vous rendre compte que l’avènement d’Alassane Ouattara à la tête de notre pays a tué l’Etat de droit. Or, dans un Etat de non droit, la liberté de parole est toujours étranglée. Des hommes en armes ont été actionnés pour vandaliser, casser, brutaliser des opposants au cours des meetings.
Selon vous, il s’agit d’une action préméditée ou est-ce que ceux qui vous ont attaqués étaient simplement heurtés par votre discours anti-Ouattara ?
K. J. : Nous ne tenons pas de discours anti-Ouattara et cela ne peut pas faire partie de notre combat. Alassane Ouattara est le chef de l’Etat actuel en charge des affaires de l’Etat, ne serait-ce que pour cela, nous lui devons respect. Seulement, nos parents vivent le calvaire, des forces se réclamant d’Alassane Ouattara, créent la désolation, la douleur, le désespoir et des assassinats dans nos campements, nos villages, nos communes et départements. Des démocrates sont illégalement détenus dans des prisons. Certains des nôtres sont contraints à l’exil parce qu’ils ont mis leur expertise au service de leur pays. C’est ce que nous dénonçons et c’est pour l’instauration d’un Etat de droit que la Jeunesse du Fpi se bat. Alassane Ouattara n’est pas le centre de notre combat, mais plutôt la dignité, la liberté des Ivoiriens. En un mot, nous nous battrons pour la paix entre les filles et fils du pays.
Vous avez déposé plainte, semble-t-il ?
K. J. : Referez-vous à l’honorable Yao Yao Jules, l’organisateur du meeting. Dans tous les cas, nous poursuivrons les meetings dans les coins et recoins du pays, jusqu’à ce qu’advienne l’Etat de droit dans notre pays. Aucune intimidation, d’où qu’elle vienne, ne peut nous ébranler dans notre volonté de créer les conditions d’une paix définitive pour notre pays.
Y a-t-il, d’après vous, une manœuvre visant à vous décourager dans votre volonté de tenir un meeting, ce 15 octobre à Yopougon ?
K. J. : Rien, ni personne ne peut nous décourager dans notre volonté de combattre pour la dignité et la souveraineté du peuple ivoirien. Si quelqu’un a en tête de nous décourager, il perd son temps, car nous sommes prêts à faire face à toutes les adversités d’où qu’elles viennent. Notre détermination, notre engagement pour la mobilisation du peuple en vue d’obtenir de Sarkozy la libération du Président Gbagbo, n’est point négociable. Toute manœuvre contraire est une perte inutile de temps pour ceux qui ont en charge la gestion des choses de l’Etat.
Des médias vous accusent d’être un Blé Goudé bis. Que dites-vous ?
K. J. : J’en suis fier, d’ailleurs je prends cela comme un compliment. Tout le monde entier a vu Blé Goudé conduire le peuple de Côte d’Ivoire à une résistance aux mains nues. Tous nos meetings étaient des meetings démocratiques. Jamais des armes n’ont été brandies à un seul meeting animé par Blé Goudé et nos autres leaders de la galaxie patriotique. Blé est un symbole de combattant pour la dignité du peuple africain. Et je suis fier d’être un autre Blé Goudé, tout comme à l’Université, jeune étudiant, je rêvais d’être un autre Soro Guillaume, tellement il nous nourrissait au combat pour la justice, l’équité et l’égalité entre les Ivoiriens. Hélas ! (…)
Vous indiquiez, samedi dernier, que vous rendrez la Côte d’Ivoire « démocratiquement ingouvernable » si Laurent Gbagbo était exclu de la réconciliation et conduit devant les tribunaux internationaux. Ça veut dire quoi rendre « la Côte d’Ivoire démocratiquement ingouvernable » ?
K. J. : Nous utiliserons tous les moyens dont dispose notre loi fondamentale pour rendre la Côte d’Ivoire définitivement infréquentable, si Gbagbo Laurent devrait être conduit à la Cpi (Ndlr : Cour pénale internationale), sans Alassane Ouattara et Soro Guillaume.
Pour votre meeting du 15 octobre, vous avez saisi les autorités, que vous ont-elles dit ?
K. J. : Pour le meeting du 15 octobre, nous avons saisi effectivement toutes les autorités en charge des questions de sécurité dans notre pays. Même toutes les ambassades accréditées dans notre pays, les organisations des droits de l’homme nationales et internationales, y compris la division des droits de l’homme de l’Onuci, les confessions religieuses y compris le représentant du Pape en Côte d’Ivoire, les partis politiques membres du Rhdp. Nous leur avons adressé des courriers, il leur revient de prendre des dispositions pour la sécurisation du meeting. Nous verrons, par là aussi, leur capacité à instaurer un Etat de droit, à commencer par la sécurisation des meetings de l’opposition.
Allou Eugène qui reste l’une des principales figures de la Refondation, à la lumière de ses dernières sorties, ne semble pas d’accord avec l’esprit de votre meeting. Peut-on s’attendre à ce que vous renonciez à votre rassemblement déjà que les esprits semblent un peu surchauffés ?
K. J. : Mon aîné Allou Eugène ne m’a pas signifié un tel état d’esprit. Je ne souhaite pas que vous lui attribuez des propos dont il n’est pas l’auteur. Je crois qu’il n’a aucune envie que les militants du Fpi désespèrent de lui à cause de certaines contingences liées à ses besoins personnels.
Réalisé par Kisselminan COULIBALY