La jeunesse du Front populaire ivoirien (JFpi) organise son premier meeting d’après crise postélectorale, demain samedi 15 octobre à la place CP1 de Yopougon à partir de 14h. Le secrétaire national par intérim de la JFpi, Justin Koua, donne le sens de ce rassemblement et lance un appel à une forte mobilisation.
Notre Voie : Le week-end dernier, des partisans d’Alassane Dramane Ouattara ont agressé des militants du Fpi au cours d’un meeting à Koumassi auquel vous avez participé. Comment avez-vous vécu cette agression et quel commentaire en faites- vous?
Justin Koua : Le régime Ouattara n’est pas à la hauteur des espérances des Ivoiriens. Arrivé au pouvoir suite au coup d’Etat de la France, M. Ouattara qui a toujours évolué encagoulé, cherche à cacher ses lacunes en tentant de museler l’opposition. L’agression contre les militants du Fpi à Koumassi se situe dans cette logique. Les miliciens du nouveau régime étaient pleins de haine comme le témoigne leurs actes. Mais nous disons que ces intimidations ne nous ferons pas reculer. L’histoire nous l’enseigne, partout où les peuples se sont engagés pour la démocratie, ils ont toujours triomphé. Pour être franc, cette agression ne nous a guère surpris. Dans le camp de Ouattara, on croit qu’avec les armes, on peut
toujours caporaliser le peuple. Ils n’ont d’arguments que la violence, la remise en
cause de la démocratie et j’en passe.
N.V : Quel lien faites-vous entre cette agression et les violences des années 1990 notamment à Agboville et Bonoua ?
J.K : Le Fpi est aujourd’hui dans l’obligation de lutter pour sauver la démocratie en Côte d’Ivoire. Alassane Dramane Ouattara est en train de saborder les acquis démocratiques obtenus de haute lutte par le peuple de Côte d’Ivoire. Les ivoiriens doivent l’en empêcher. Lorsque nous parlons ainsi, nous faisons allusion à tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire. Levons-nous pour sauver notre pays. La Côte d’Ivoire est notre héritage commun. Il ne s’agit pas d’une affaire de parti politique. Ça va au-delà. Ce qui s’est passé le 11 avril dernier est quelque chose de spécial qui doit interpeller chacun de nous. La colonisation a été reproclamée de façon solennelle.
Nous n’avons pas le droit de nous soustraire à ce défi, si nous voulons que ce pays continue d’exister. Nous devons courageusement nous battre pour le salut de notre nation mais également pour la dignité des peuples africains.
N.V. : Demain samedi, vous invitez les jeunes à un rassemblement à Yopougon. Quel sens donnez-vous à ce meeting ?
J.K : Notre meeting est maintenu. Ce samedi, nous nous donnons rendez-vous
à Yopougon à la place CP1. De toutes les façons, si nous ne nous levons pas,
Alassane Dramane Ouattara ne se gênera pas pour nous écraser. Ce meeting sera
l’occasion de démontrer à Sarkozy et Ocampo (procureur de la Cpi, ndlr) qu’en
chaque ivoirien se trouve Laurent Gbagbo, et qu’il demeure l’homme politique le plus
populaire et le plus aimé du peuple ivoirien. Notre mobilisation donnera un signal
fort à ceux qui disent que Gbagbo a été vomi par les Ivoiriens. Ce qui est archifaux
puisqu’aujourd’hui tout est bloqué à cause de lui. Nous allons venir nombreux pour
exiger que l’innocent Laurent Gbagbo soit libéré.
N.V : L’enjeu, c’est incontestablement la remobilisation de la jeunesse du Fpi. Etes- vous prêt à relever ce défi ?
J.K : Vous n’avez qu’à vous rendre sur le lieu du meeting pour trouver, vous-même, la réponse à votre question. Sinon les jeunes, femmes et vieux de Côte d’Ivoire nourris aux idées de Laurent Gbagbo n’attendent que ce meeting pour démontrer leur attachement à leur leader charismatique.
N.V : Des délégations viendront-elles de l’intérieur du pays ?
J.K : Tout à fait, des délégations viendront de l’intérieur du pays. Mais nous comptons d’abord sur la mobilisation des populations du district d’Abidjan. Nous recevons des coups de fils des jeunes, femmes et vieux de l’intérieur du pays qui s’organisent pour venir à ce meeting de libération.
N.V. : Depuis que vous êtes à la tête de la JFpi, vous avez appelé les Ivoiriens à briser la peur en eux. Pensez-vous que cet appel est entendu ?
J.K. : En vérité, la peur n’a jamais habité les ivoiriens. Depuis 2002, Alassane Dramane Ouattara et ses hommes ne nous servent que la mort, à travers la rébellion armée. Face à cette situation, l’instinct de survie a conduit les uns et les autres à prendre des dispositions, après le kidnapping du Président Gbagbo, pour échapper à la folie meurtrière des forces pro-Ouattara. Ces moments de tueries à grande échelle étant passé, les Ivoiriens reprennent le combat. Et avec les moyens démocratiques, nous allons imposer l’Etat de droit au régime Ouattara.
N.V. : Quelle est l’implication de la direction du Fpi dans ce meeting ?
J.K : Toute la direction du Fpi sera présente pour soutenir sa jeunesse. La direction elle-même est engagée dans le combat pour l’instauration de l’Etat de droit. Nous avons besoin de cet Etat de droit, car dans un tel Etat, seules les lois garantissent la liberté et la sécurité du citoyen. Dans l’Etat de droit, nous sommes des citoyens et non des sujets. Or Ouattara et la France veulent nous réduire à des bêtes soumises à leurs caprices et humeurs en nous maintenant dans un Etat de non droit où des dozos jouent le rôle de forces régaliennes.
N.V. : Quels seront les temps forts de ce meeting ?
J.K : Ce meeting sera avant tout une retrouvaille entre militants du Fpi. Depuis le 11 avril dernier, les camarades n’ont pas eu cette occasion de se retrouver pour communier. Pour agrémenter ces instants historiques, des artistes seront là pour prester. Nous profitons de cette occasion pour inviter les militants à venir avec des pagnes et des t-shirts à l’effigie de Laurent Gbagbo pour donner une couleur à cette fête. L’autre temps fort, c’est bien évidemment le message de la direction du parti. En tout cas, nous allons réaffirmer notre position pour la libération sans conditions de Gbagbo. Ce sera la fête pour tous les survivants de la guerre de la France contre la Côte d’ Ivoire.
N.V : Quel message lancez-vous aux jeunes avant ce rassemblement ?
J.K : Nous voudrions demander à tous les jeunes qui continuent de croire en Gbagbo
Laurent de venir massivement pour lui rendre hommage. Notre génération a intérêt
à poursuivre le combat de Gbagbo malgré les intimidations. Le chemin qui s’ouvre
devant nous ne sera pas toujours facile. Car avec le régime Ouattara, l’insécurité est
le compagnon le plus fidèle de l’Ivoirien. Il ouvrira certainement une cellule dans une
des prisons en réfection pour chacun des combattants des droits de l’homme. Sans
oublier la possibilité de mandats d’arrêts contre nous, mais nous sommes déterminés
à combattre avec les moyens démocratiques et nous combattrons.
Interview réalisée par César Ebrokié
Notre Voie : Le week-end dernier, des partisans d’Alassane Dramane Ouattara ont agressé des militants du Fpi au cours d’un meeting à Koumassi auquel vous avez participé. Comment avez-vous vécu cette agression et quel commentaire en faites- vous?
Justin Koua : Le régime Ouattara n’est pas à la hauteur des espérances des Ivoiriens. Arrivé au pouvoir suite au coup d’Etat de la France, M. Ouattara qui a toujours évolué encagoulé, cherche à cacher ses lacunes en tentant de museler l’opposition. L’agression contre les militants du Fpi à Koumassi se situe dans cette logique. Les miliciens du nouveau régime étaient pleins de haine comme le témoigne leurs actes. Mais nous disons que ces intimidations ne nous ferons pas reculer. L’histoire nous l’enseigne, partout où les peuples se sont engagés pour la démocratie, ils ont toujours triomphé. Pour être franc, cette agression ne nous a guère surpris. Dans le camp de Ouattara, on croit qu’avec les armes, on peut
toujours caporaliser le peuple. Ils n’ont d’arguments que la violence, la remise en
cause de la démocratie et j’en passe.
N.V : Quel lien faites-vous entre cette agression et les violences des années 1990 notamment à Agboville et Bonoua ?
J.K : Le Fpi est aujourd’hui dans l’obligation de lutter pour sauver la démocratie en Côte d’Ivoire. Alassane Dramane Ouattara est en train de saborder les acquis démocratiques obtenus de haute lutte par le peuple de Côte d’Ivoire. Les ivoiriens doivent l’en empêcher. Lorsque nous parlons ainsi, nous faisons allusion à tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire. Levons-nous pour sauver notre pays. La Côte d’Ivoire est notre héritage commun. Il ne s’agit pas d’une affaire de parti politique. Ça va au-delà. Ce qui s’est passé le 11 avril dernier est quelque chose de spécial qui doit interpeller chacun de nous. La colonisation a été reproclamée de façon solennelle.
Nous n’avons pas le droit de nous soustraire à ce défi, si nous voulons que ce pays continue d’exister. Nous devons courageusement nous battre pour le salut de notre nation mais également pour la dignité des peuples africains.
N.V. : Demain samedi, vous invitez les jeunes à un rassemblement à Yopougon. Quel sens donnez-vous à ce meeting ?
J.K : Notre meeting est maintenu. Ce samedi, nous nous donnons rendez-vous
à Yopougon à la place CP1. De toutes les façons, si nous ne nous levons pas,
Alassane Dramane Ouattara ne se gênera pas pour nous écraser. Ce meeting sera
l’occasion de démontrer à Sarkozy et Ocampo (procureur de la Cpi, ndlr) qu’en
chaque ivoirien se trouve Laurent Gbagbo, et qu’il demeure l’homme politique le plus
populaire et le plus aimé du peuple ivoirien. Notre mobilisation donnera un signal
fort à ceux qui disent que Gbagbo a été vomi par les Ivoiriens. Ce qui est archifaux
puisqu’aujourd’hui tout est bloqué à cause de lui. Nous allons venir nombreux pour
exiger que l’innocent Laurent Gbagbo soit libéré.
N.V : L’enjeu, c’est incontestablement la remobilisation de la jeunesse du Fpi. Etes- vous prêt à relever ce défi ?
J.K : Vous n’avez qu’à vous rendre sur le lieu du meeting pour trouver, vous-même, la réponse à votre question. Sinon les jeunes, femmes et vieux de Côte d’Ivoire nourris aux idées de Laurent Gbagbo n’attendent que ce meeting pour démontrer leur attachement à leur leader charismatique.
N.V : Des délégations viendront-elles de l’intérieur du pays ?
J.K : Tout à fait, des délégations viendront de l’intérieur du pays. Mais nous comptons d’abord sur la mobilisation des populations du district d’Abidjan. Nous recevons des coups de fils des jeunes, femmes et vieux de l’intérieur du pays qui s’organisent pour venir à ce meeting de libération.
N.V. : Depuis que vous êtes à la tête de la JFpi, vous avez appelé les Ivoiriens à briser la peur en eux. Pensez-vous que cet appel est entendu ?
J.K. : En vérité, la peur n’a jamais habité les ivoiriens. Depuis 2002, Alassane Dramane Ouattara et ses hommes ne nous servent que la mort, à travers la rébellion armée. Face à cette situation, l’instinct de survie a conduit les uns et les autres à prendre des dispositions, après le kidnapping du Président Gbagbo, pour échapper à la folie meurtrière des forces pro-Ouattara. Ces moments de tueries à grande échelle étant passé, les Ivoiriens reprennent le combat. Et avec les moyens démocratiques, nous allons imposer l’Etat de droit au régime Ouattara.
N.V. : Quelle est l’implication de la direction du Fpi dans ce meeting ?
J.K : Toute la direction du Fpi sera présente pour soutenir sa jeunesse. La direction elle-même est engagée dans le combat pour l’instauration de l’Etat de droit. Nous avons besoin de cet Etat de droit, car dans un tel Etat, seules les lois garantissent la liberté et la sécurité du citoyen. Dans l’Etat de droit, nous sommes des citoyens et non des sujets. Or Ouattara et la France veulent nous réduire à des bêtes soumises à leurs caprices et humeurs en nous maintenant dans un Etat de non droit où des dozos jouent le rôle de forces régaliennes.
N.V. : Quels seront les temps forts de ce meeting ?
J.K : Ce meeting sera avant tout une retrouvaille entre militants du Fpi. Depuis le 11 avril dernier, les camarades n’ont pas eu cette occasion de se retrouver pour communier. Pour agrémenter ces instants historiques, des artistes seront là pour prester. Nous profitons de cette occasion pour inviter les militants à venir avec des pagnes et des t-shirts à l’effigie de Laurent Gbagbo pour donner une couleur à cette fête. L’autre temps fort, c’est bien évidemment le message de la direction du parti. En tout cas, nous allons réaffirmer notre position pour la libération sans conditions de Gbagbo. Ce sera la fête pour tous les survivants de la guerre de la France contre la Côte d’ Ivoire.
N.V : Quel message lancez-vous aux jeunes avant ce rassemblement ?
J.K : Nous voudrions demander à tous les jeunes qui continuent de croire en Gbagbo
Laurent de venir massivement pour lui rendre hommage. Notre génération a intérêt
à poursuivre le combat de Gbagbo malgré les intimidations. Le chemin qui s’ouvre
devant nous ne sera pas toujours facile. Car avec le régime Ouattara, l’insécurité est
le compagnon le plus fidèle de l’Ivoirien. Il ouvrira certainement une cellule dans une
des prisons en réfection pour chacun des combattants des droits de l’homme. Sans
oublier la possibilité de mandats d’arrêts contre nous, mais nous sommes déterminés
à combattre avec les moyens démocratiques et nous combattrons.
Interview réalisée par César Ebrokié