Programmé à grand renfort de publicité et de déclarations martiales des plus tonitruantes,
le "meeting de libération de la Côte d’Ivoire" de la jeunesse du FPI prévu pour demain samedi
à la place Ficgayo à Yopougon, n’aura pas lieu. Il est reporté. Et ce, à l’issue de la rencontre
que les responsables du FPI ont eu avec le Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed
Bakayoko. Ce report sauve ainsi ce qui reste du FPI d’un naufrage certains que ces jusqu’au- boutistes avaient programmé. Au sortir de la rencontre avec le ministre, le président par intérim du FPI, Sylvain Miaka Ouretto a fait cette déclaration à la presse : «(…) Il est évident qu’il y a eu des incidents malheureux le week-end dernier, à Koumassi. Compte tenu de cela, nous avons tiré les enseignements. Nous avons saisi le ministre d’Etat pour qu’il prenne des dispositions, samedi. Le ministre d’Etat a avancé des raisons que nous estimons qui s’imposent à nous tous. Il a dit qu’il est en train de gérer une situation difficile. Il n’a pas encore les hommes, le matériel et les moyens logistiques qu’il faut, puisque tous les
commissariats ont été saccagés. Et donc, qu’il ne dispose pas de personnes qualifiées pour
encadrer ce genre de manifestation. Et qu’il souhaiterait que ce soit reporté à une date un peu plus indiquée». Au cours des échanges avec le Ministre, selon des indiscrétions, c’est bien lui Miaka Ouretto qui a pris son courage à deux mains pour ne pas aller dans le même sens que ses camarades. Il a donc ouvertement milité pour un report, le temps de s’accorder sur le minimum pour qu’il n’y ait pas d’incident. Car, à la vérité, si le meeting devait finir dans des affrontements, seul le FPI sortirait perdant. Son champion en résidence surveillée, son président et beaucoup de ses dirigeants en exile, si ses militants restés sur place devaient provoquer des affrontements avec les forces de l’ordre, ils seraient entièrement responsables des graves conséquences qui en découleraient. Tout le monde sait qu’après dix ans au pouvoir, le FPI a toujours ses hommes dans l’armée, dans la police, dans la gendarmerie, dans la marine et tous les corps militaires et paramilitaire. Chauffés à blanc, ceux-ci sont sur leur qui-vive et n’attendent que le détonateur pour relancer la machine de la violence, dans l’espoir sans doute de parvenir à renverser la vapeur comme l’ont toujours souhaité et rêvé les radicaux en exile et resté sur place. C’est dans cet esprit que le meeting de Koumassi avait été planifié. Et après l’échec de Koumassi, Yopougon devait être le détonateur attendu. Yopougon où la guerre s’est terminée plus d’un mois après la capture de Laurent devait servir de rampe de lancement de la nouvelle guerre. Il va sans dire qu’avec les dispositions que les forces de l’ordre vont prendre, l’affrontement était presqu’inévitable. Avec ce que cela suppose comme victimes et dégâts. Pourquoi exposer inutilement la vie des innocents ?
Pourquoi vouloir forcement être la victime ? Pourquoi provoquer un nouveau choc au
moment où le pays panse ses plaies ? Déjà, à l’annonce de ce meeting dit de la libération, des gens avaient commencé à plier bagage pour encore quitter Yopougon. C’est sans doute tous ces calculs qui ont poussé Miaka à désamorcer la bombe préparée par FPI.
Eddy PEHE
le "meeting de libération de la Côte d’Ivoire" de la jeunesse du FPI prévu pour demain samedi
à la place Ficgayo à Yopougon, n’aura pas lieu. Il est reporté. Et ce, à l’issue de la rencontre
que les responsables du FPI ont eu avec le Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed
Bakayoko. Ce report sauve ainsi ce qui reste du FPI d’un naufrage certains que ces jusqu’au- boutistes avaient programmé. Au sortir de la rencontre avec le ministre, le président par intérim du FPI, Sylvain Miaka Ouretto a fait cette déclaration à la presse : «(…) Il est évident qu’il y a eu des incidents malheureux le week-end dernier, à Koumassi. Compte tenu de cela, nous avons tiré les enseignements. Nous avons saisi le ministre d’Etat pour qu’il prenne des dispositions, samedi. Le ministre d’Etat a avancé des raisons que nous estimons qui s’imposent à nous tous. Il a dit qu’il est en train de gérer une situation difficile. Il n’a pas encore les hommes, le matériel et les moyens logistiques qu’il faut, puisque tous les
commissariats ont été saccagés. Et donc, qu’il ne dispose pas de personnes qualifiées pour
encadrer ce genre de manifestation. Et qu’il souhaiterait que ce soit reporté à une date un peu plus indiquée». Au cours des échanges avec le Ministre, selon des indiscrétions, c’est bien lui Miaka Ouretto qui a pris son courage à deux mains pour ne pas aller dans le même sens que ses camarades. Il a donc ouvertement milité pour un report, le temps de s’accorder sur le minimum pour qu’il n’y ait pas d’incident. Car, à la vérité, si le meeting devait finir dans des affrontements, seul le FPI sortirait perdant. Son champion en résidence surveillée, son président et beaucoup de ses dirigeants en exile, si ses militants restés sur place devaient provoquer des affrontements avec les forces de l’ordre, ils seraient entièrement responsables des graves conséquences qui en découleraient. Tout le monde sait qu’après dix ans au pouvoir, le FPI a toujours ses hommes dans l’armée, dans la police, dans la gendarmerie, dans la marine et tous les corps militaires et paramilitaire. Chauffés à blanc, ceux-ci sont sur leur qui-vive et n’attendent que le détonateur pour relancer la machine de la violence, dans l’espoir sans doute de parvenir à renverser la vapeur comme l’ont toujours souhaité et rêvé les radicaux en exile et resté sur place. C’est dans cet esprit que le meeting de Koumassi avait été planifié. Et après l’échec de Koumassi, Yopougon devait être le détonateur attendu. Yopougon où la guerre s’est terminée plus d’un mois après la capture de Laurent devait servir de rampe de lancement de la nouvelle guerre. Il va sans dire qu’avec les dispositions que les forces de l’ordre vont prendre, l’affrontement était presqu’inévitable. Avec ce que cela suppose comme victimes et dégâts. Pourquoi exposer inutilement la vie des innocents ?
Pourquoi vouloir forcement être la victime ? Pourquoi provoquer un nouveau choc au
moment où le pays panse ses plaies ? Déjà, à l’annonce de ce meeting dit de la libération, des gens avaient commencé à plier bagage pour encore quitter Yopougon. C’est sans doute tous ces calculs qui ont poussé Miaka à désamorcer la bombe préparée par FPI.
Eddy PEHE