Dans la fièvre des législatives, on ne sent pourtant pas le Rdr à Yopougon engager de la ferveur. Qu’est-ce qui se passe dans cette commune ? Imbassou Ouattara, le départemental répond.
Dans la fièvre des législatives, on ne sent pourtant pas le Rdr à Yopougon engager de la ferveur. Qu’est-ce qui se passe dans cette commune ?
Dire que Yopougon ne connaît pas de ferveur, c’est relatif. Il y a, de notre point de vue, une grande effervescence. Les militants de Yopougon se sont inscrits dans la droite ligne de ce que la direction du parti a ordonné, à savoir que ce sont les secrétaires départementaux qui reçoivent les candidatures. Et, jusqu’à ce que la période de réception des candidatures soit close, nous avons enregistré 42 candidatures à Yopougon. Celles-ci émanent de militants de tous les âges, de toutes les couches sociales et de toutes les structures du parti.
Dans cette commune réputée être le bastion du Fpi, quelle est l’ambition que vous affichez pour ces législatives ?
On pourrait peut-être dire que Yopougon est le bastion du Fpi mais, quand on se réfère à la crise post-électorale, on se rend compte que si on ne peut pas nous féliciter, on pourrait dire que nous avons du mérite parce que nous Rdr, sommes arrivés en seconde position, lors de la présidentielle, dans une atmosphère aussi délétère que ce que nous avons connue. Quand on évoquait ces choses, pour le commun des Ivoiriens, c’était juste des mots. Mais, tout le monde a fini par voir, quand les mercenaires et les miliciens sont apparus, l’enfer dans lequel nous vivions. Pour en revenir aux législatives, nous nous positionnons comme la deuxième force politique dans la commune puisque notre candidat est arrivé deuxième derrière Laurent Gbagbo, lors de la présidentielle. Il est vrai qu’aujourd’hui encore, le Fpi est en train de faire des gorges chaudes mais, avec tous nos alliés, nous avons l’ambition de faire en sorte que ce parti ne règne plus sur Yopougon.
En attendant cette reconnaissance, quel rapport entretenez-vous avec les victimes ou leurs parents ?
Nous sommes en contact régulier avec les victimes ou avec leurs parents. Nous essayons tant bien que mal, avec l’appui du ministre d’Etat, Gilbert Kafana Koné, d’apporter un peu de soulagement, quand cela est possible, aux parents des victimes. Pour la petite histoire, M. Kafana Koné n’a pas attendu d’être ministre pour s’occuper des victimes. Au plus fort des violences, il a toujours été aux côtés des déplacés internes au quartier Doukouré, Gesco ou dans les églises de Yopougon. Aujourd’hui encore, il continue de faire preuve de sollicitude à l’égard des victimes ou de leurs parents.
Le Fpi prévoit tenir un meeting, samedi prochain, à Yopougon. Quelles sont les dispositions que vous comptez prendre pour éviter les débordements auxquels l’on a assisté à la faveur du dernier rassemblement organisé par ce parti à Koumassi ?
S’il doit avoir débordement, nous pensons que cela ne peut pas être le fait des militants du Rdr ou du Rhdp. Nous nous rendons compte à travers ces meetings que le Fpi n’a rien appris et n’a pas tiré les leçons de la crise. Après avoir planifié un pogrome et mis à mal l’économie nationale et la cohésion sociale, ce parti entreprend de sortir un débat nauséabond comme si le désastre que nous venons de vivre était juste un film auquel tout le monde a assisté. Le Fpi doit faire beaucoup attention parce que pendant dix ans, il a installé la haine dans le cœur des Ivoiriens. Aujourd’hui, ils reviennent avec les mêmes propos. Nous voulons leur dire que la roue a tourné. Nous invitons tous les militants et sympathisants du Rdr et du Rhdp à rester vigilants par rapport à ce meeting du 15 octobre. Au besoin, nous les appellerons à venir grossir les rangs des militants du Fpi à ces meetings qui ont déjà commencé dans les quartiers de Yopougon. Chaque fois que ces meetings se tiennent, il faut que nos militants sortent pour écouter. Puisqu’ils veulent parler aux Ivoiriens, nous allons nous mobiliser pour les écouter.
Cette stratégie ne va-t-elle pas contribuer à exacerber la tension ?
Notre appel ne vise aucunement à exacerber la tension. Nous nous rendons compte que le Fpi a soif de communiquer avec les Ivoiriens, nous voulons leur offrir l’opportunité de parler à un auditoire consistant. Nous invitons donc nos militants à assister à tous les meetings du Fpi. Ce n’est pas faire preuve d’un esprit de violence ou de conflit quand nous invitons nos militants à assister aux meetings du Fpi.
Voulez-vous faire reporter le meeting de samedi prochain ?
Non ! L’annulation d’un meeting est du seul ressort des autorités du pays. Ce que nous pouvons faire en tant que responsable politique, c’est d’inviter nos militants à adopter telle ou telle attitude face au meeting que le Fpi projette d’organiser.
Interview réalisée par Marc Dossa
Dans la fièvre des législatives, on ne sent pourtant pas le Rdr à Yopougon engager de la ferveur. Qu’est-ce qui se passe dans cette commune ?
Dire que Yopougon ne connaît pas de ferveur, c’est relatif. Il y a, de notre point de vue, une grande effervescence. Les militants de Yopougon se sont inscrits dans la droite ligne de ce que la direction du parti a ordonné, à savoir que ce sont les secrétaires départementaux qui reçoivent les candidatures. Et, jusqu’à ce que la période de réception des candidatures soit close, nous avons enregistré 42 candidatures à Yopougon. Celles-ci émanent de militants de tous les âges, de toutes les couches sociales et de toutes les structures du parti.
Dans cette commune réputée être le bastion du Fpi, quelle est l’ambition que vous affichez pour ces législatives ?
On pourrait peut-être dire que Yopougon est le bastion du Fpi mais, quand on se réfère à la crise post-électorale, on se rend compte que si on ne peut pas nous féliciter, on pourrait dire que nous avons du mérite parce que nous Rdr, sommes arrivés en seconde position, lors de la présidentielle, dans une atmosphère aussi délétère que ce que nous avons connue. Quand on évoquait ces choses, pour le commun des Ivoiriens, c’était juste des mots. Mais, tout le monde a fini par voir, quand les mercenaires et les miliciens sont apparus, l’enfer dans lequel nous vivions. Pour en revenir aux législatives, nous nous positionnons comme la deuxième force politique dans la commune puisque notre candidat est arrivé deuxième derrière Laurent Gbagbo, lors de la présidentielle. Il est vrai qu’aujourd’hui encore, le Fpi est en train de faire des gorges chaudes mais, avec tous nos alliés, nous avons l’ambition de faire en sorte que ce parti ne règne plus sur Yopougon.
En attendant cette reconnaissance, quel rapport entretenez-vous avec les victimes ou leurs parents ?
Nous sommes en contact régulier avec les victimes ou avec leurs parents. Nous essayons tant bien que mal, avec l’appui du ministre d’Etat, Gilbert Kafana Koné, d’apporter un peu de soulagement, quand cela est possible, aux parents des victimes. Pour la petite histoire, M. Kafana Koné n’a pas attendu d’être ministre pour s’occuper des victimes. Au plus fort des violences, il a toujours été aux côtés des déplacés internes au quartier Doukouré, Gesco ou dans les églises de Yopougon. Aujourd’hui encore, il continue de faire preuve de sollicitude à l’égard des victimes ou de leurs parents.
Le Fpi prévoit tenir un meeting, samedi prochain, à Yopougon. Quelles sont les dispositions que vous comptez prendre pour éviter les débordements auxquels l’on a assisté à la faveur du dernier rassemblement organisé par ce parti à Koumassi ?
S’il doit avoir débordement, nous pensons que cela ne peut pas être le fait des militants du Rdr ou du Rhdp. Nous nous rendons compte à travers ces meetings que le Fpi n’a rien appris et n’a pas tiré les leçons de la crise. Après avoir planifié un pogrome et mis à mal l’économie nationale et la cohésion sociale, ce parti entreprend de sortir un débat nauséabond comme si le désastre que nous venons de vivre était juste un film auquel tout le monde a assisté. Le Fpi doit faire beaucoup attention parce que pendant dix ans, il a installé la haine dans le cœur des Ivoiriens. Aujourd’hui, ils reviennent avec les mêmes propos. Nous voulons leur dire que la roue a tourné. Nous invitons tous les militants et sympathisants du Rdr et du Rhdp à rester vigilants par rapport à ce meeting du 15 octobre. Au besoin, nous les appellerons à venir grossir les rangs des militants du Fpi à ces meetings qui ont déjà commencé dans les quartiers de Yopougon. Chaque fois que ces meetings se tiennent, il faut que nos militants sortent pour écouter. Puisqu’ils veulent parler aux Ivoiriens, nous allons nous mobiliser pour les écouter.
Cette stratégie ne va-t-elle pas contribuer à exacerber la tension ?
Notre appel ne vise aucunement à exacerber la tension. Nous nous rendons compte que le Fpi a soif de communiquer avec les Ivoiriens, nous voulons leur offrir l’opportunité de parler à un auditoire consistant. Nous invitons donc nos militants à assister à tous les meetings du Fpi. Ce n’est pas faire preuve d’un esprit de violence ou de conflit quand nous invitons nos militants à assister aux meetings du Fpi.
Voulez-vous faire reporter le meeting de samedi prochain ?
Non ! L’annulation d’un meeting est du seul ressort des autorités du pays. Ce que nous pouvons faire en tant que responsable politique, c’est d’inviter nos militants à adopter telle ou telle attitude face au meeting que le Fpi projette d’organiser.
Interview réalisée par Marc Dossa