Jour J-1. Sauf revirement de dernière minute, le meeting annoncé de la jeunesse du Front populaire ivoirien (Fpi, ex-parti au pouvoir), se tient demain samedi 15 octobre 2011 à la place Cp1 à Yopougon. En attendant la position définitive de la direction du Fpi qui a rencontré le ministre d’Etat-ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, le mercredi 12 octobre 2011 au Plateau, la jeunesse du Fpi conduite par Koua Justin, le secrétaire national par intérim de la Jfpi, tient à organiser contre vents et marées, son meeting. ‘’Notre meeting aura bel et bien lieu, ce samedi à 14h à la place Cp1 de Yopougon. Nous ne sommes pas dans le
débat du report, nous sommes dans le débat de l’organisation pratique…Le préfet de police a reçu une délégation de la Jfpi conduite par le secrétaire à l’organisation Dahi Nestor (le mardi 11 octobre) et il a promis d’envoyer des éléments pour assurer la sécurité ‘’, s’est confié, le mercredi dernier à Soir Info, Koua Justin. Qui répondait le même jour, à la demande de report du meeting, formulée par le ministre de l’Intérieur au président intérimaire du Fpi,
Miaka Ouréto et ses collaborateurs venus le rencontrer. ‘’Le ministre d’Etat a avancé des raisons (…) qui s’imposaient à nous tous. Il a dit qu’en tant que ministre d’Etat, il est en train de gérer une situation qui est difficile. Et sur le plan des moyens matériels, logistiques, même des hommes, qu’il n’a pas encore les hommes qu’il faut puisque tous les commissariats ont été saccagés, et qu’il est en train de remettre tout en état’’, avait expliqué Miaka à sa sortie d’audience. Si l’on se réfère à la requête du ministre d’Etat, à la ‘’non réponse’’ de la Direction du Fpi, et surtout à la détermination de la Jfpi, il n’est pas exagéré d’affirmer que le rassemblement des partisans de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, est un meeting à hauts risques. Cela est d’autant vrai que le gouvernement actuel n’entend pas laisser perturber la relative paix qu’il a pu obtenir après les durs moments de la crise post-électorale. Au-delà du
gouvernement, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la
paix (Rhdp) et notamment le Rdr, le parti au pouvoir, n’entend pas laisser faire
son principal adversaire politique qu’est le Fpi. Le secrétaire général par intérim
du Rdr, Amadou Soumahoro, qui a été ouvertement accusé dans une déclaration
de la direction du Fpi d’être à la base de l’attaque du meeting du Fpi à
Koumassi, s’en est défendu mais a tenu à cracher ses vérités aux
refondateurs. ‘’Si le Fpi n’arrête pas ses déclarations d’arrogance, il sera maté’’, a averti Amadou Soumahoro, il y a quelques jours. Relativement au meeting de demain, le N°2 du Rdr n’a pas manqué de souligner que son parti n’a pas peur de Charles Blé Goudé, le leader de l’ex-Galaxie Patriotique qui, dans un message adressé depuis son exil aux organisateurs du rassemblement de demain, avait appelé à la mobilisation. ‘’Je veux qu`à ce meeting, il y ait du
monde. Tout doit partir de là. Il faut vaincre la peur’’, s`est adressé Blé Goudé par téléphone, le lundi 10 octobre dernier, aux organisateurs du meeting. Du côté des partisans du pouvoir en place, on estime que les déclarations du Fpi sont inadmissibles. On se prépare donc à toute éventualité. L’autre élément qui fait du rassemblement de samedi, celui de tous les dangers, c’est incontestablement le volet sécurisation. Si le ministère de l’intérieur n’autorise pas la manifestation, il n’y aura pas de policiers sur les lieux. Ce qui signifierait que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), qui continuent de ‘’pacifier’’ Yopougon, commune considérée comme le bastion de l’ex-chef de l’Etat, veilleront au grain. Personne ne peut donc prévoir ce qui va se passer.
Les Frci, au niveau du sommet et dans les rangs, auraient pris très au sérieux, la déclaration faite, le lundi 10 octobre 2011 à Yopougon, par l`organisateur principal du meeting de demain, Koua Justin. ``Nous allons rendre la Côte d`Ivoire démocratiquement ingouvernable si Laurent Gbagbo devait être traduit à la Cpi’’,, a-t-il menacé. A tout point de vue, la tension est perceptible, et le risque de débordement est réel.
BAMBA Idrissa
débat du report, nous sommes dans le débat de l’organisation pratique…Le préfet de police a reçu une délégation de la Jfpi conduite par le secrétaire à l’organisation Dahi Nestor (le mardi 11 octobre) et il a promis d’envoyer des éléments pour assurer la sécurité ‘’, s’est confié, le mercredi dernier à Soir Info, Koua Justin. Qui répondait le même jour, à la demande de report du meeting, formulée par le ministre de l’Intérieur au président intérimaire du Fpi,
Miaka Ouréto et ses collaborateurs venus le rencontrer. ‘’Le ministre d’Etat a avancé des raisons (…) qui s’imposaient à nous tous. Il a dit qu’en tant que ministre d’Etat, il est en train de gérer une situation qui est difficile. Et sur le plan des moyens matériels, logistiques, même des hommes, qu’il n’a pas encore les hommes qu’il faut puisque tous les commissariats ont été saccagés, et qu’il est en train de remettre tout en état’’, avait expliqué Miaka à sa sortie d’audience. Si l’on se réfère à la requête du ministre d’Etat, à la ‘’non réponse’’ de la Direction du Fpi, et surtout à la détermination de la Jfpi, il n’est pas exagéré d’affirmer que le rassemblement des partisans de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, est un meeting à hauts risques. Cela est d’autant vrai que le gouvernement actuel n’entend pas laisser perturber la relative paix qu’il a pu obtenir après les durs moments de la crise post-électorale. Au-delà du
gouvernement, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la
paix (Rhdp) et notamment le Rdr, le parti au pouvoir, n’entend pas laisser faire
son principal adversaire politique qu’est le Fpi. Le secrétaire général par intérim
du Rdr, Amadou Soumahoro, qui a été ouvertement accusé dans une déclaration
de la direction du Fpi d’être à la base de l’attaque du meeting du Fpi à
Koumassi, s’en est défendu mais a tenu à cracher ses vérités aux
refondateurs. ‘’Si le Fpi n’arrête pas ses déclarations d’arrogance, il sera maté’’, a averti Amadou Soumahoro, il y a quelques jours. Relativement au meeting de demain, le N°2 du Rdr n’a pas manqué de souligner que son parti n’a pas peur de Charles Blé Goudé, le leader de l’ex-Galaxie Patriotique qui, dans un message adressé depuis son exil aux organisateurs du rassemblement de demain, avait appelé à la mobilisation. ‘’Je veux qu`à ce meeting, il y ait du
monde. Tout doit partir de là. Il faut vaincre la peur’’, s`est adressé Blé Goudé par téléphone, le lundi 10 octobre dernier, aux organisateurs du meeting. Du côté des partisans du pouvoir en place, on estime que les déclarations du Fpi sont inadmissibles. On se prépare donc à toute éventualité. L’autre élément qui fait du rassemblement de samedi, celui de tous les dangers, c’est incontestablement le volet sécurisation. Si le ministère de l’intérieur n’autorise pas la manifestation, il n’y aura pas de policiers sur les lieux. Ce qui signifierait que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), qui continuent de ‘’pacifier’’ Yopougon, commune considérée comme le bastion de l’ex-chef de l’Etat, veilleront au grain. Personne ne peut donc prévoir ce qui va se passer.
Les Frci, au niveau du sommet et dans les rangs, auraient pris très au sérieux, la déclaration faite, le lundi 10 octobre 2011 à Yopougon, par l`organisateur principal du meeting de demain, Koua Justin. ``Nous allons rendre la Côte d`Ivoire démocratiquement ingouvernable si Laurent Gbagbo devait être traduit à la Cpi’’,, a-t-il menacé. A tout point de vue, la tension est perceptible, et le risque de débordement est réel.
BAMBA Idrissa