Charles Konan Banny n’a encore rien dit. Rien. Comme si rien ne s’était passé d’anormal depuis une semaine. Lorsque, le samedi 8 octobre 2011, les militants du Rdr se sont livrés à leur jeu favori, en exerçant de la violence inouïe sur les militants du Front populaire ivoirien (Fpi) rassemblés à Koumassi (quartier Grand Campement) pour un meeting démocratique, l’on s’attendait, pour le moins, à une réaction vigoureuse du président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (Cdvr). C’est bien pourtant lui qui a la charge de réconcilier les Ivoiriens. C’est bien pourtant lui qui est désormais payé pour initier le dialogue entre belligérants et dire la vérité afin de parvenir à une réconciliation effective et durable. Mais voilà que cette réconciliation est de plus en plus menacée par une et même partie, le Rdr, et que l’on cherche Banny sans avoir nouvelles de lui. Charles Konan Banny n’a encore rien dit.
Et il ne dit rien alors que c’est son travail que le Rdr est en train de saboter. Si les hommes d’Alassane Dramane Ouattara, qui lui a confié cette mission de rapprochement des Ivoiriens en colère les uns contre les autres, continuent d’agrandir le fossé, comment pourra-t-il, lui Banny, réussir le minimum ? Le savoir et ne rien dire, alors qu’on a une nette conscience de sa mission, ressemble à une attitude consentante. Mélanger tout pour qu’il y ait davantage de travail et que la Cdvr connaisse une longévité plus étendue. Exactement comme agissent les Missions des Nations-unies quand elles fourrent leur nez dans un conflit. On ne fait rien pour que la mission prenne fin. Au contraire, on attise le feu. Le silence de Charles Konan Banny, alors que le Rdr s’emploie à détériorer le climat sociopolitique, jette un autre doute sur sa capacité à apporter la réconciliation cash aux Ivoiriens. Déjà que dans sa structure, il manque les grands acteurs qui tirent les ficelles des conflits en Côte d’Ivoire. Ou alors si Banny estime, tout comme le démontre clairement le Rdr, que réconciliation ne va pas s’amalgamer avec démocratie sous Ouattara, qu’il le signifie clairement à l’opinion. De sorte que chacun sache à quoi s’en tenir. Sinon à quoi cela sert de s’offrir une carapace de réconciliateur, de toucher un flot de carburant relatif à cette mission et de laisser les producteurs de la violence politique prospérer ? Charles Konan Banny ne dit rien. Mais il n’est pas seul à se taire après l’agression des militants du Fpi par ceux du Rdr à Koumassi. Il y a également les organisations des Droits de l’Homme. Où sont-elles passées ? Pourquoi se montrent-elles si discrètes, sinon muettes ? La démocratie n’est-elle pas agressée ce samedi 8 octobre 2011 à Koumassi ? Des hommes en réunion pacifique n’ont-ils pas été blessés par d’autres ? Qu’attendent-elles donc, ces organisations dites « des Droits de l’Homme » ? Que la violence vienne du côté inverse, du Fpi, pour qu’elles chauffent et déploient leurs cordes vocales ? Qu’attendent-elles ? Voilà, Banny n’est certes pas le seul à avoir manqué ce rendez-vous, pour donner des gages de bonne volonté et d’engagement, mais la responsabilité de sa Cdvr devant le peuple ivoirien est plus éclatante que celle de toute autre organisation.
Germain Séhoué (gs05895444@yahoo.fr)
Et il ne dit rien alors que c’est son travail que le Rdr est en train de saboter. Si les hommes d’Alassane Dramane Ouattara, qui lui a confié cette mission de rapprochement des Ivoiriens en colère les uns contre les autres, continuent d’agrandir le fossé, comment pourra-t-il, lui Banny, réussir le minimum ? Le savoir et ne rien dire, alors qu’on a une nette conscience de sa mission, ressemble à une attitude consentante. Mélanger tout pour qu’il y ait davantage de travail et que la Cdvr connaisse une longévité plus étendue. Exactement comme agissent les Missions des Nations-unies quand elles fourrent leur nez dans un conflit. On ne fait rien pour que la mission prenne fin. Au contraire, on attise le feu. Le silence de Charles Konan Banny, alors que le Rdr s’emploie à détériorer le climat sociopolitique, jette un autre doute sur sa capacité à apporter la réconciliation cash aux Ivoiriens. Déjà que dans sa structure, il manque les grands acteurs qui tirent les ficelles des conflits en Côte d’Ivoire. Ou alors si Banny estime, tout comme le démontre clairement le Rdr, que réconciliation ne va pas s’amalgamer avec démocratie sous Ouattara, qu’il le signifie clairement à l’opinion. De sorte que chacun sache à quoi s’en tenir. Sinon à quoi cela sert de s’offrir une carapace de réconciliateur, de toucher un flot de carburant relatif à cette mission et de laisser les producteurs de la violence politique prospérer ? Charles Konan Banny ne dit rien. Mais il n’est pas seul à se taire après l’agression des militants du Fpi par ceux du Rdr à Koumassi. Il y a également les organisations des Droits de l’Homme. Où sont-elles passées ? Pourquoi se montrent-elles si discrètes, sinon muettes ? La démocratie n’est-elle pas agressée ce samedi 8 octobre 2011 à Koumassi ? Des hommes en réunion pacifique n’ont-ils pas été blessés par d’autres ? Qu’attendent-elles donc, ces organisations dites « des Droits de l’Homme » ? Que la violence vienne du côté inverse, du Fpi, pour qu’elles chauffent et déploient leurs cordes vocales ? Qu’attendent-elles ? Voilà, Banny n’est certes pas le seul à avoir manqué ce rendez-vous, pour donner des gages de bonne volonté et d’engagement, mais la responsabilité de sa Cdvr devant le peuple ivoirien est plus éclatante que celle de toute autre organisation.
Germain Séhoué (gs05895444@yahoo.fr)
