La nation ivoirienne a rendu hommage, hier, jeudi 13 octobre 2011, aux victimes de la commune d’Abobo faisant partie des 3000 personnes tuées lors de la crise postélectorale. Sur le grand terrain du cimetière municipal d’Abobo-belleville et en présence de certains membres du gouvernement, présidents d’institutions, chefs religieux et coutumiers, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a procédé à l’inhumation de 100 disparus de la crise postélectorale, sur les 700 que compte la commune martyre d’Abobo. Au cours de cette cérémonie émouvante d’ultime adieu, le président Alassane Ouattara a lancé un nouvel appel au pardon à l’endroit des familles des victimes. « Le pardon le plus fort est celui qui est accordé par la victime. C’est sur vous que repose le succès de notre œuvre de réconciliation. Le plus grand hommage que nous puissions rendre à nos disparus, c`est de bâtir une Côte d`Ivoire unie, forte et rassemblée », a-t-il déclaré aux parents des victimes aux cœurs meurtris. Après des prières œcuméniques adressées au Tout-puissant pour le repos de l’âme des disparus, prières dites par le père Pascal Séka, vicaire général de l’Archidiocèse d’Abidjan et l’imam Traoré Moussa de la Grande mosquée de la Riviera Golf, l’hommage s`est achevé symboliquement avec l`inhumation d`un jeune garçon de 21 ans, Yéo Yalamissa découpé à la machette, et la remise de la centaine d’autres cercueils aux familles éplorées. Rappelons qu’une première cérémonie d’hommage avait eu lieu le 12 mai 2011 dernier, au Palais présidentiel et un deuil national de trois jours dédié aux victimes avait été décrété. Par la voix de Yéo Sibiri, père du jeune disparu de 21 ans, les parents des victimes ont exprimé leur gratitude à la Nation ainsi qu’au chef de l’Etat pour la compassion et le soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire, dont ils ont bénéficié durant ces moments douloureux.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU