03 mars 2011, 03 mars 2012. Un an jour pour jour, que les femmes qui manifestaient contre la tentative de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo voyaient mourir sept des leurs, à Abobo, sous les balles assassines du régime aux abois. Samedi, la commune d’Abobo a abrité la cérémonie commémorative.
Le rond-point d’Abobo-banco a refusé du monde, samedi dernier. Les populations sont sorties nombreuses pour se souvenir de cette journée du jeudi noir du 03 mars 2011. Journée qui a vu tomber sous les obus des soldats de Laurent Gbagbo, Bamba Nachamy, Sylla Nalo, Ouattara Gnon Rokia, Coulibaly Fatoumata, Touré Adjara, Koné Mayamou et Amy Coulibaly. Une cérémonie marquée par la présence de plusieurs membres du gouvernement et de nombreuses personnalités du Rhdp. Cérémonie émotive ! L’émotion a atteint son comble quand Koné Assétou, la porte-parole des femmes, a pris la parole. Les larmes aux yeux, elle s’est s’adressée à la foule. « C’est un sentiment de révolte et de résignation qui nous anime en ce moment quand nous revoyons la scène de la mort de nos sœurs », a-t-elle lâché dans une voix étranglée par les sanglots. A ce moment, un silence s’est emparé de cette marée humaine dominée par le blanc. Puis la porte-parole des femmes, témoin privilégiée du drame du jeudi noir qui a emporté ses camarades, a continué pour dire que les femmes avaient pardonné et qu’elles se sont désormais engagées sur la voie de la réconciliation et de la reconstitution du tissu social mis à mal par la crise postélectorale. Avant elle, c’est le ministre Adama Toungara, maire de la commune d’Abobo, qui s’est appesanti sur la tentative de dédramatisation de ces tueries par le régime d’alors, en voulant faire passer ces assassinats pour un montage. Le ministre des Mines, du pétrole et de l’Energie a appelé ses administrés à sécher leurs larmes car la démocratie pour laquelle ils se sont engagés aux côtés d’Alassane Ouattara est désormais une réalité en Côte d’Ivoire. «Gbagbo est aujourd’hui à La Haye. En attendant de subir la justice de Dieu qui est claire et implacable, il est déjà devant celle des hommes », a fait savoir le premier magistrat de la commune martyre. Henriette Dao, présidente des femmes du Rhdp, s’est souvenue avec amertume de cette journée meurtrière. « C’est à notre appel que vous êtes sorties pour dire non à Gbagbo. Mais nous n’avions jamais pensé que Gbagbo aurait été sans pitié pour les femmes que nous sommes. Parce que jamais, même dans les guerres mondiales, l’on a assisté à des assassinats aussi lâches de personnes, de surcroît des femmes aux mains nues », s’est-elle exclamée. La ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant, Raymonde Goudou-Coffi, a fermé la série des allocutions de cette cérémonie commémorative. Elle a rendu hommage à la commune d’Abobo. « Abobo la guerre, c’est Abobo la guerre de la démocratie, c’est Abobo la guerre de la liberté, c’est Abobo la guerre de la libération », a-t-elle déclaré sous les ovations des populations. Raymonde Goudou a demandé aux populations abobolaises de faire table rase du passé car le président de la République, Alassane Ouattara qui est un bon père, est venu pour les consoler. « Avec sa politique d’ouverture, ADO veut faire de ce pays un havre de paix », a-t-elle insisté.
Ténin Bè Ousmane
Le rond-point d’Abobo-banco a refusé du monde, samedi dernier. Les populations sont sorties nombreuses pour se souvenir de cette journée du jeudi noir du 03 mars 2011. Journée qui a vu tomber sous les obus des soldats de Laurent Gbagbo, Bamba Nachamy, Sylla Nalo, Ouattara Gnon Rokia, Coulibaly Fatoumata, Touré Adjara, Koné Mayamou et Amy Coulibaly. Une cérémonie marquée par la présence de plusieurs membres du gouvernement et de nombreuses personnalités du Rhdp. Cérémonie émotive ! L’émotion a atteint son comble quand Koné Assétou, la porte-parole des femmes, a pris la parole. Les larmes aux yeux, elle s’est s’adressée à la foule. « C’est un sentiment de révolte et de résignation qui nous anime en ce moment quand nous revoyons la scène de la mort de nos sœurs », a-t-elle lâché dans une voix étranglée par les sanglots. A ce moment, un silence s’est emparé de cette marée humaine dominée par le blanc. Puis la porte-parole des femmes, témoin privilégiée du drame du jeudi noir qui a emporté ses camarades, a continué pour dire que les femmes avaient pardonné et qu’elles se sont désormais engagées sur la voie de la réconciliation et de la reconstitution du tissu social mis à mal par la crise postélectorale. Avant elle, c’est le ministre Adama Toungara, maire de la commune d’Abobo, qui s’est appesanti sur la tentative de dédramatisation de ces tueries par le régime d’alors, en voulant faire passer ces assassinats pour un montage. Le ministre des Mines, du pétrole et de l’Energie a appelé ses administrés à sécher leurs larmes car la démocratie pour laquelle ils se sont engagés aux côtés d’Alassane Ouattara est désormais une réalité en Côte d’Ivoire. «Gbagbo est aujourd’hui à La Haye. En attendant de subir la justice de Dieu qui est claire et implacable, il est déjà devant celle des hommes », a fait savoir le premier magistrat de la commune martyre. Henriette Dao, présidente des femmes du Rhdp, s’est souvenue avec amertume de cette journée meurtrière. « C’est à notre appel que vous êtes sorties pour dire non à Gbagbo. Mais nous n’avions jamais pensé que Gbagbo aurait été sans pitié pour les femmes que nous sommes. Parce que jamais, même dans les guerres mondiales, l’on a assisté à des assassinats aussi lâches de personnes, de surcroît des femmes aux mains nues », s’est-elle exclamée. La ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant, Raymonde Goudou-Coffi, a fermé la série des allocutions de cette cérémonie commémorative. Elle a rendu hommage à la commune d’Abobo. « Abobo la guerre, c’est Abobo la guerre de la démocratie, c’est Abobo la guerre de la liberté, c’est Abobo la guerre de la libération », a-t-elle déclaré sous les ovations des populations. Raymonde Goudou a demandé aux populations abobolaises de faire table rase du passé car le président de la République, Alassane Ouattara qui est un bon père, est venu pour les consoler. « Avec sa politique d’ouverture, ADO veut faire de ce pays un havre de paix », a-t-elle insisté.
Ténin Bè Ousmane
