Madame la première dame
Mesdames et messieurs les présidents des institutions,
Mesdames et messieurs les ministres
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatiques
Madame, la conseillère spéciale Jeanne Peuhmond auprès du Président de la République
chargée du Genre et des Affaires sociales
Officiers généraux, supérieurs,
Monsieur le Préfet d’Abidjan,
Monsieur le Gouverneur du District d’Abidjan, honorable chefs traditionnels et religieux,
Mesdames et messieurs les représentants des partis politiques,
Chers amis des victimes,
Chers frères et sœurs,
C’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous,
Le jeudi 12 mai, au terme d’une longue et douloureuse crise postélectorale, nous avons rendu
l’hommage de la nation aux victimes de la crise postélectorale. A cet effet un deuil national
de trois jours avait été décrété. Les drapeaux avaient été mis en bernes sur l’ensemble du
territoire national. La journée du 12 mai a été instituée journée des martyrs. Aujourd’hui
au moment où de nombreuses familles s’apprêtent à inhumer leurs proches, il était de notre
devoir de les accompagner et de rendre un ultime hommage à toutes et à tous ces hommes,
illustres comme anonymes de toute région, de confession religieuse ou parti politique trop tôt
arrachés à l’affection des leurs. Tout à l’heure dans les salutations, j’ai rencontré une dame,
Mariam Kanté, dont le mari Fofana a été tué lors de ces évènements. Mariam, je te demande
de ne pas perdre espoir comme tous les autres. Nous pensons forts à vous tous, famille des
victimes. La Côte d’Ivoire continuera de vous rendre hommage. Je voudrais au nom de la
nation, m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes et présenter mes condoléances les
plus attristées aux familles éplorées.
Chers compatriotes,
Chers familles des victimes,
Oui, je le sais, on n’oublie jamais un enfant, un conjoint, un parent, ou un être cher. Mais
le plus grand hommage que nous puissions rendre à nos disparus, c’est de bâtir une Côte
d’Ivoire unie, forte et rassemblée. C’est pourquoi, je voudrais à nouveau vous exhorter
au pardon. Le pardon le plus fort est celui qui est accordé par la victime. Votre tâche est
importante, car c’est sur vous que repose le succès de notre œuvre de réconciliation.
Chers parents des victimes
Chers proches,
Acceptez de pardonner en mémoire de nos chers disparus.
Acceptez de pardonner par amour pour notre chère patrie.
Que Dieu protège la Côte d’Ivoire !
Retranscris par TL
Evénements de la crise post-électorale/ Adama Toungara (Maire de la commune d’Abobo)
“Nos martyrs ne sont pas morts”
Excellence Monsieur le Président de la République;
Monsieur le Premier ministre;
Madame la Première Dame;
Mesdames et messieurs les Présidents des Institutions de la République;
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement;
Mesdames te messieurs les Généraux, les Officiers et sous-officiers de l’armée;
Mesdames et messieurs les Ambassadeurs;
Mesdames et messieurs les Représentants des organisations internationales;
Mesdames et messieurs les Directeurs généraux, Directeurs et chefs de service;
Honorables chefs traditionnels;
Distingués chefs religieux;
Mesdames et messieurs les représentants des partis politiques;
Mesdames et messieurs les parents des victimes;
Mesdames et messieurs.
En 2000, ce fut le charnier, et le carré des martyrs au cimetière de Williamsville, où reposent
un grand nombre de jeunes d’Abobo.
En mars 2004, la machine à tuer de l’ancien régime a fauché dans la fleur de l’âge, plus d’une
cinquantaine de jeunes. Parmi eux, un enfant qui n’avait pas encore goûté au plaisir d’aller à
l’école. C’est ici, Excellence Monsieur le Président de la République, que vous êtes venu nous aider à les enterrer dans le premier carré des martyrs d’Abobo.
Excellence monsieur le président de la République, Abobo se souviendra toujours de votre
présence à ses côtés à l’occasion des commémorations du souvenir de ses martyrs. Aussi,
votre présence ce matin dans la commune martyre, pour rendre hommage aux 100 victimes
de la barbarie du défunt régime, ne nous surprend guère. Ces 100 martyrs, dois-je préciser
malheureusement, ne représentent qu’une toute petite partie du triste et lourd bilan de plus de
3000 tués pendant la crise post-électorale, dont plus de 700 dans notre commune.
Je voudrais, avec ferveur et du fond du cœur, vous exprimer toute la gratitude des
populations, de la Municipalité et du Conseil municipal pour votre constante sollicitude à
notre endroit et tout particulièrement pour tous les grands chantiers que vous avez décidé
d’ouvrir à Abobo.
Excellence Monsieur le Président de la République, je voudrais saluer avec déférence,
la présence à vos côtés de la Première Dame, Madame Dominique Ouattara, cette mère
attentionnée et généreuse, qui a toujours su apporter aux populations d’Abobo, le réconfort
moral et matériel dans les moments les plus difficiles.
Et Dieu seul sait, si nous en avons connus.
Excellence Monsieur le Président de la République, qu’il me soit permis de rendre un
vibrant hommage à votre principal collaborateur. Fin tacticien et grand stratège militaire,
homme de qualité et de devoir, il s’est révélé à nos côtés au moment des combats historiques de décembre à avril, comme un vrai chef. Pour nous qui sommes témoins de ses initiatives, alors que nous étions tous pensionnaires de l’Hôtel du Golf, nous le considérons comme le seul et vrai Chef du Commando Invisible. Vous l’avez deviné, je veux nommer Monsieur le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro.
Excellence Monsieur le Président de la République, «Les morts ne sont pas morts. Ils sont
dans le souffle du vent. Ils sont dans l’air qui passe», a dit le poète.
Et nous affirmons que nos frères et soeurs tombés sous les balles assassines de la tyrannie, ne sont pas morts pour rien. Ils sont partis en héros pour que la Côte d’Ivoire, notre cher et beau pays, terre d’hospitalité et de progrès soit éternelle.
Excellence Monsieur le président de la République, nos martyrs ne sont pas morts.
Ils sont parmi nous.Ils nous regardent. Ils vous regardent.Et j’en suis convaincu, ils vous
bénissent afin que le flambeau de l’Espérance que vous tenez en votre main, ne s’éteigne
jamais ! Et qu’il continue de nous éclairer dans notre quête d’un mieux vivre ensemble, dans
la justice, le pardon et la réconciliation.
Je vous remercie.
Mesdames et messieurs les présidents des institutions,
Mesdames et messieurs les ministres
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatiques
Madame, la conseillère spéciale Jeanne Peuhmond auprès du Président de la République
chargée du Genre et des Affaires sociales
Officiers généraux, supérieurs,
Monsieur le Préfet d’Abidjan,
Monsieur le Gouverneur du District d’Abidjan, honorable chefs traditionnels et religieux,
Mesdames et messieurs les représentants des partis politiques,
Chers amis des victimes,
Chers frères et sœurs,
C’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous,
Le jeudi 12 mai, au terme d’une longue et douloureuse crise postélectorale, nous avons rendu
l’hommage de la nation aux victimes de la crise postélectorale. A cet effet un deuil national
de trois jours avait été décrété. Les drapeaux avaient été mis en bernes sur l’ensemble du
territoire national. La journée du 12 mai a été instituée journée des martyrs. Aujourd’hui
au moment où de nombreuses familles s’apprêtent à inhumer leurs proches, il était de notre
devoir de les accompagner et de rendre un ultime hommage à toutes et à tous ces hommes,
illustres comme anonymes de toute région, de confession religieuse ou parti politique trop tôt
arrachés à l’affection des leurs. Tout à l’heure dans les salutations, j’ai rencontré une dame,
Mariam Kanté, dont le mari Fofana a été tué lors de ces évènements. Mariam, je te demande
de ne pas perdre espoir comme tous les autres. Nous pensons forts à vous tous, famille des
victimes. La Côte d’Ivoire continuera de vous rendre hommage. Je voudrais au nom de la
nation, m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes et présenter mes condoléances les
plus attristées aux familles éplorées.
Chers compatriotes,
Chers familles des victimes,
Oui, je le sais, on n’oublie jamais un enfant, un conjoint, un parent, ou un être cher. Mais
le plus grand hommage que nous puissions rendre à nos disparus, c’est de bâtir une Côte
d’Ivoire unie, forte et rassemblée. C’est pourquoi, je voudrais à nouveau vous exhorter
au pardon. Le pardon le plus fort est celui qui est accordé par la victime. Votre tâche est
importante, car c’est sur vous que repose le succès de notre œuvre de réconciliation.
Chers parents des victimes
Chers proches,
Acceptez de pardonner en mémoire de nos chers disparus.
Acceptez de pardonner par amour pour notre chère patrie.
Que Dieu protège la Côte d’Ivoire !
Retranscris par TL
Evénements de la crise post-électorale/ Adama Toungara (Maire de la commune d’Abobo)
“Nos martyrs ne sont pas morts”
Excellence Monsieur le Président de la République;
Monsieur le Premier ministre;
Madame la Première Dame;
Mesdames et messieurs les Présidents des Institutions de la République;
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement;
Mesdames te messieurs les Généraux, les Officiers et sous-officiers de l’armée;
Mesdames et messieurs les Ambassadeurs;
Mesdames et messieurs les Représentants des organisations internationales;
Mesdames et messieurs les Directeurs généraux, Directeurs et chefs de service;
Honorables chefs traditionnels;
Distingués chefs religieux;
Mesdames et messieurs les représentants des partis politiques;
Mesdames et messieurs les parents des victimes;
Mesdames et messieurs.
En 2000, ce fut le charnier, et le carré des martyrs au cimetière de Williamsville, où reposent
un grand nombre de jeunes d’Abobo.
En mars 2004, la machine à tuer de l’ancien régime a fauché dans la fleur de l’âge, plus d’une
cinquantaine de jeunes. Parmi eux, un enfant qui n’avait pas encore goûté au plaisir d’aller à
l’école. C’est ici, Excellence Monsieur le Président de la République, que vous êtes venu nous aider à les enterrer dans le premier carré des martyrs d’Abobo.
Excellence monsieur le président de la République, Abobo se souviendra toujours de votre
présence à ses côtés à l’occasion des commémorations du souvenir de ses martyrs. Aussi,
votre présence ce matin dans la commune martyre, pour rendre hommage aux 100 victimes
de la barbarie du défunt régime, ne nous surprend guère. Ces 100 martyrs, dois-je préciser
malheureusement, ne représentent qu’une toute petite partie du triste et lourd bilan de plus de
3000 tués pendant la crise post-électorale, dont plus de 700 dans notre commune.
Je voudrais, avec ferveur et du fond du cœur, vous exprimer toute la gratitude des
populations, de la Municipalité et du Conseil municipal pour votre constante sollicitude à
notre endroit et tout particulièrement pour tous les grands chantiers que vous avez décidé
d’ouvrir à Abobo.
Excellence Monsieur le Président de la République, je voudrais saluer avec déférence,
la présence à vos côtés de la Première Dame, Madame Dominique Ouattara, cette mère
attentionnée et généreuse, qui a toujours su apporter aux populations d’Abobo, le réconfort
moral et matériel dans les moments les plus difficiles.
Et Dieu seul sait, si nous en avons connus.
Excellence Monsieur le Président de la République, qu’il me soit permis de rendre un
vibrant hommage à votre principal collaborateur. Fin tacticien et grand stratège militaire,
homme de qualité et de devoir, il s’est révélé à nos côtés au moment des combats historiques de décembre à avril, comme un vrai chef. Pour nous qui sommes témoins de ses initiatives, alors que nous étions tous pensionnaires de l’Hôtel du Golf, nous le considérons comme le seul et vrai Chef du Commando Invisible. Vous l’avez deviné, je veux nommer Monsieur le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro.
Excellence Monsieur le Président de la République, «Les morts ne sont pas morts. Ils sont
dans le souffle du vent. Ils sont dans l’air qui passe», a dit le poète.
Et nous affirmons que nos frères et soeurs tombés sous les balles assassines de la tyrannie, ne sont pas morts pour rien. Ils sont partis en héros pour que la Côte d’Ivoire, notre cher et beau pays, terre d’hospitalité et de progrès soit éternelle.
Excellence Monsieur le président de la République, nos martyrs ne sont pas morts.
Ils sont parmi nous.Ils nous regardent. Ils vous regardent.Et j’en suis convaincu, ils vous
bénissent afin que le flambeau de l’Espérance que vous tenez en votre main, ne s’éteigne
jamais ! Et qu’il continue de nous éclairer dans notre quête d’un mieux vivre ensemble, dans
la justice, le pardon et la réconciliation.
Je vous remercie.