Le meeting de la jeunesse du Front populaire ivoirien (Fpi, opposition), prévu pour le samedi 15 octobre 2011, à Yopougon, a été en définitive, annulé. Officiellement, le gouvernement avait souhaité le report du meeting. Le Ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, avait expliqué que ''la situation particulière de sortie de crise que notre pays connaît, marquée notamment par la réorganisation en cours de notre système de sécurité, rend difficile l’encadrement de telles manifestations d’envergure pour lesquelles des moyens humains et logistiques conséquents doivent être déployés. Surtout que les manifestations projetées sont désormais entourées d’un climat de vive tension''. Au-delà de cette raison, il faut reconnaître que les autorités actuelles redoutaient le réveil du Fpi. En effet, après la chute de Gbagbo le 11 avril 2011, qui a eu pour conséquence le départ en exil de plusieurs de ses proches et l'emprisonnement pour certains, l'on a cru que ce parti était dans l'agonie. Son premier meeting le dimanche 4 septembre 2011, à la place Sogefiha de Koumassi, a redonné confiance à ses militants qui étaient jusque-là dans le doute. L'ex-ministre de la défense Michel Amani N'Guessan avait annoncé les couleurs :''Nous pensons que les meetings et les marches sont les moyens d’expression. M. Ouattara n’a pas dissous les partis politiques, cela veut dire qu’officiellement, on peut faire des meetings et des marches''. Redoutant certainement que le Fpi multiplie ses actions sur le terrain, le pouvoir en place, qui n'a pas achevé son enracinement, a jugé bon de demander le report du meeting. Une demande accompagnée d'une mise en garde.
En fait, en laissant le Fpi s'exprimer, ce parti pourrait s'adosser aux principes de la démocratie, et organiser des marches, des sit-in... En outre, l'environnement qui a précédé ce meeting a certainement inquiété les autorités. Justin Koua, secrétaire national par intérim de la Jfpi déclarait : '' Notre meeting aura bel et bien lieu. Seul Laurent Gbagbo peut nous demander de l’annuler''. En clair, le pouvoir voulait maîtriser le terrain sécuritaire en cours de stabilisation depuis le 11 avril 2011. A l'opposé il faut reconnaître également qu'en décidant d'annuler ce meeting, les responsables de la jeunesse Fpi ont pris conscience d'une part des dangers qui guettaient les militants et sympathisants de leur formation politique. La Jfpi a pris la pleine mesure de ce qu'en tenant absolument cette rencontre, il y avait un risque d'infiltration dont les conséquences seraient incalculables pour la sécurité des uns et des autres. D'autres part, ils auraient peur de faire un fiasco au niveau de la mobilisation sur le terrain. Les organisateurs ont eu également à l'esprit la mise en garde du ministre Hamed Bakayoko : ''Nous n'allons pas tolérer les débordements. Que ce soit du point de vue du langage, que ce soit du point de vue des actes que nous allons constater sur les lieux (…)
S'il se trouve que nous constatons des propos qui portent atteinte à l'autorité de l'Etat, des propos qui sont de nature à être subversifs, nous allons prendre des mesures immédiates''.
K.A.Parfait
En fait, en laissant le Fpi s'exprimer, ce parti pourrait s'adosser aux principes de la démocratie, et organiser des marches, des sit-in... En outre, l'environnement qui a précédé ce meeting a certainement inquiété les autorités. Justin Koua, secrétaire national par intérim de la Jfpi déclarait : '' Notre meeting aura bel et bien lieu. Seul Laurent Gbagbo peut nous demander de l’annuler''. En clair, le pouvoir voulait maîtriser le terrain sécuritaire en cours de stabilisation depuis le 11 avril 2011. A l'opposé il faut reconnaître également qu'en décidant d'annuler ce meeting, les responsables de la jeunesse Fpi ont pris conscience d'une part des dangers qui guettaient les militants et sympathisants de leur formation politique. La Jfpi a pris la pleine mesure de ce qu'en tenant absolument cette rencontre, il y avait un risque d'infiltration dont les conséquences seraient incalculables pour la sécurité des uns et des autres. D'autres part, ils auraient peur de faire un fiasco au niveau de la mobilisation sur le terrain. Les organisateurs ont eu également à l'esprit la mise en garde du ministre Hamed Bakayoko : ''Nous n'allons pas tolérer les débordements. Que ce soit du point de vue du langage, que ce soit du point de vue des actes que nous allons constater sur les lieux (…)
S'il se trouve que nous constatons des propos qui portent atteinte à l'autorité de l'Etat, des propos qui sont de nature à être subversifs, nous allons prendre des mesures immédiates''.
K.A.Parfait