Il y avait plus de trouille que de détermination dans les rangs des militants de la jeunesse du Front populaire ivoirien ( Jfpi) qui se sont aventurés dans les environs de l’espace Cp1, où ils prévoyaient se rassembler dans le cadre d’un meeting. Ce samedi 15 octobre 2011, l’espace « Cp1 » censé accueillir ces jeunes de l’ex-parti au pouvoir, est resté désespérément vide. Néanmoins, des jeunes qui s’étaient regroupés en face du bloc célibataire, à proximité du lieu du meeting, ont vite pris leurs jambes à leur cou, à la vue d’un pick-up des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci). Il s’en est suivi une course poursuite à travers les allées du quartier. Certains jeunes militants ont trouvé refuge dans des habitations jouxtant le lieu du rassemblement, quand d’autres se voyaient fermer la porte au nez. L’espace « Cp1 » où devait se tenir le rassemblement était totalement désert.
Aucun signe indicatif d’un meeting n’était visible. Pas de bâches, pas de chaises, pas de podium, pas de sono, pas d’animation particulière… Nous apprendrons plus tard, sur les lieux, que les organisateurs avaient reculé devant la mise en garde du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, qui a promis d’être ferme contre « tout débordement ». Tôt le matin, toute la zone était bouclée, par la police et un détachement de la gendarmerie de l’escadron de Yopougon Toits-Rouges. Aux environs de 15 h, un petit groupe d’une vingtaine de personnes se forme à environ 50 m de l’espace Cp1 et commence à donner de la voix. Elles scandaient « Libérez Gbagbo, Libérez Gbagbo » ou encore « Respectez le pouvoir de Gbagbo, respectez le pouvoir de Gbagbo ». Le lieutenant de gendarmerie, commandant le détachement de 25 éléments, engage des pourparlers avec le groupe et les invite à libérer la voie publique, non sans leur faire comprendre que « le meeting a été annulé ». Des propos désobligeants fusent de partout. Jusque-là, aucune violence n’a été signalée, ce d’autant que du côté des manifestants que des forces l’ordre, aucune agressivité, notamment physique, n’a été manifestée. Alors que le petit groupe donnait de la voie, réclamant la libération de Laurent Gbagbo et son rétablissement « dans son pouvoir », cinq (5) éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci), commandés par « Machine », débarque d’un puk-up, matraques et ceinturons en main. En une fraction de seconde et sans forcer leur « talent », les cinq éléments des Frci imposent l’ordre et le silence. C’est la débandade générale dans le camp des jeunes militants. Ainsi s’est achevé, ce meeting, abondamment annoncé dans la presse
Armand B. DEPEYLA
Aucun signe indicatif d’un meeting n’était visible. Pas de bâches, pas de chaises, pas de podium, pas de sono, pas d’animation particulière… Nous apprendrons plus tard, sur les lieux, que les organisateurs avaient reculé devant la mise en garde du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, qui a promis d’être ferme contre « tout débordement ». Tôt le matin, toute la zone était bouclée, par la police et un détachement de la gendarmerie de l’escadron de Yopougon Toits-Rouges. Aux environs de 15 h, un petit groupe d’une vingtaine de personnes se forme à environ 50 m de l’espace Cp1 et commence à donner de la voix. Elles scandaient « Libérez Gbagbo, Libérez Gbagbo » ou encore « Respectez le pouvoir de Gbagbo, respectez le pouvoir de Gbagbo ». Le lieutenant de gendarmerie, commandant le détachement de 25 éléments, engage des pourparlers avec le groupe et les invite à libérer la voie publique, non sans leur faire comprendre que « le meeting a été annulé ». Des propos désobligeants fusent de partout. Jusque-là, aucune violence n’a été signalée, ce d’autant que du côté des manifestants que des forces l’ordre, aucune agressivité, notamment physique, n’a été manifestée. Alors que le petit groupe donnait de la voie, réclamant la libération de Laurent Gbagbo et son rétablissement « dans son pouvoir », cinq (5) éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci), commandés par « Machine », débarque d’un puk-up, matraques et ceinturons en main. En une fraction de seconde et sans forcer leur « talent », les cinq éléments des Frci imposent l’ordre et le silence. C’est la débandade générale dans le camp des jeunes militants. Ainsi s’est achevé, ce meeting, abondamment annoncé dans la presse
Armand B. DEPEYLA