Le meeting de la jeunesse du Front populaire ivoirien (Fpi), annoncé pour le samedi 15 octobre dernier à la place Cp1 de Yopougon Sicogi, a été annulé suite à un communiqué du ministère de l’Intérieur et lu la veille sur les antennes de la 1ère chaîne de la Rti. Koua Justin, le président national par intérim de la Jfpi a animé une conférence de presse samedi matin au siège du Cnrd en vue de ce se prononcer sur ce fameux meeting. Avant lui, la présidente de l’Offpi, au nom de la direction du Fpi a indiqué que dès lors que le communiqué du ministère de l’Intérieur a interdit ce meeting, la direction a demandé à sa jeunesse de surseoir à cette marche parce que le Fpi est respectueux des institutions républicaines et de ceux qui l’incarnent. Quant à Koua Justin, il a dit être respectueux du mot d’ordre de la direction de son parti. Selon lui, il avait pris toutes les dispositions le samedi matin pour empêcher ses camarades de converger sur le lieu du meeting. Cependant, le remplaçant de Konaté Navigué a relevé qu’il ne comprend pas le dispositif qui avait été mis en place malgré l’annulation dudit meeting. Il a déclaré avoir entendu un soldat de l’Onuci ayant refusé de décliner son identité disant avoir reçu l’ordre de mater les manifestants. Aussi selon Koua Justin des soldats des Frci seraient venus de Korhogo avec des T-shirts à l’effigie de Laurent Gbagbo dans le but de créer des débordements. Pour lui ce meeting lui rappelle le complot de la marche de 1992 où Laurent Gbagbo et les siens avaient été arrêtés au Plateau après avoir été infiltrés par des casseurs. Au dire de Koua Justin, la Jfpi n’a pas la culture de la violence. Son objectif premier c’est de jouer son rôle de parti d’opposition. « Pendant que le pouvoir gouverne, l’opposition est là pour détecter les failles. Il y a des sujets brûlants qui nécessitent qu’on en discutent », a-t-il dit. Le conférencier a également dénoncé selon lui le fait que le ministère dit n’avoir pas de moyens matériels pour assurer la sécurité lors de leur meeting mais autorise un meeting à Ficgayo. « Je ne me tairais pas s’il y a des choses à dénoncer » parce que dit être là pour garantir la démocratie. Koua Justin a indiqué vouloir que le régime d’Ado consolide l’autorité de l’Etat. Sinon, il n’en veut pas à Ado dont le programme de société annonce 25 mille emplois pour les jeunes chaque année et garantit la construction d’Université et bien d’autres choses pour le bonheur des Ivoiriens.
Benoît Amon
Benoît Amon