La place FICGAYO était noire de monde samedi dernier. A l’appel du président du Mouvement J’aime Gbagbo, Touré Al Moustapha, la vingtaine de bâches installée sur cette place mythique a été pris d’assaut par de milliers de femmes et d’hommes, venus de tous les quartiers de la plus grande commune de Côte d’Ivoire. Combien étaient-ils ? 2000, 3000 ou plus ? Nul ne saurait le dire exactement. Mais toujours est-il que le pari de la mobilisation a été réussi par l’ancien membre de la galaxie patriotique. En plus de la mobilisation, l’ancien patriote repenti a relevé le défi de faire venir à la place des membres du mouvement « 2 millions de filles pour Gbagbo », plusieurs membres du mouvement « Femmes patriotes ». « Nous sommes là pour dire que nous avons compris et demandons pardon à Alassane Dramane Ouattara », a lancé d’entrée Al Moustapha à l’assistance. Avant d’ajouter : « moi, je suis un militant LMP. C’est Gbagbo qui m’a fait. Mais j’ai reconnu la victoire d’Alassane Ouattara ». Pour lui, désormais c’est le président Alassane Ouattara qu’il faut reconnaitre président de la République. Il a, à cet effet, exhorté ses anciens compagnons à emprunter cette voie. Avant de rendre un vibrant hommage au ministre Hamed Bakayoko pour tout ce qu’il fait à la tête du ministère de l’Intérieur en vue d’apporter la sécurité aux Ivoiriens. Avant le président Al Moustapha Touré, Teby Stanislas, au nom de la société civile, a abondé dans le même sens. Pour lui, le président Alassane Ouattara est une chance pour la Côte d’Ivoire. Par conséquent, il appartient aux Ivoiriens de le soutenir pour réussir à ramener la Côte d’Ivoire là où Félix Houphouët-Boigny l’avait hissée. Aux cadres et militants LMP qui sont hors du pays, il a rappelé que la réconciliation ne se fera pas dans l’impunité. « Ceux qui ont tué vont payer », a-t-il martelé. Avant de demander à Charles Blé Goudé et à ses camarades qui continuent de médire sur la Côte d’Ivoire, de rentrer au pays. Car, selon lui, le vrai courageux, c’est celui qui reste dans le pays et qui parle. « Celui qui veut détruire ce pays, on ne le laissera pas faire », a-t-il prévenu. Le député Valy Dosso a précisé aux uns et autres que c’est président Alassane Ouattara qui est le président de la République. « Le président de la Côte d’ivoire qu’on le veuille ou qu’on le veuille pas, il s’appelle Alassane Dramane Ouattara », a-t-il asséné. Avant de demander aux populations de se tenir loin des querelles politiques. « Laissez les politiciens faire leur palabre. Quand les élections viendront, vous pourrez aller mettre vos bulletins dans les urnes », a-t-il conseillé. Ce meeting qui se voulait celui de la réconciliation à Yopougon, a pris l’allure de fête avec les prestations des artistes telles que Bétika et Affou Kéita.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly