• « Pourquoi je rencontre le peuple Atchan »
Depuis le mercredi 12 octobre dernier, le gouverneur du District d'Abidjan, Robert Beugré Mambé a entamé une tournée de réconciliation en pays Atchan, son peuple d'origine, pour appeler les populations au pardon et à la paix. A la deuxième étape, à Akouè Agban, il s'est confié à la presse. Entretien
Qu'est-ce qui explique votre implication personnelle dans la réconciliation en pays Atchan?
C'est un devoir en tant qu'homme et en tant que fils de la région. On n'a pas le droit de rester dans la séparation. Tout ce qui est séparé n'est pas de Dieu. Quand on est unis, Dieu intervient et on devient plus forts. C'est ce qui justifie mon engagement personnel.
Comment le peuple Atchan ressent-il le processus de réconciliation engagé par le gouvernement ivoirien ?
C'est une adhésion complète à cette initiative de réconciliation parce que de façon traditionnelle, le peuple Atchan est un peuple paisible, accueillant et un peuple qui aspire à vivre en harmonie avec tous les frères et sœurs qui viennent de tous les horizons. De tradition, le peuple Atchan a toujours été très hospitalier. Le mouvement de réconciliation qui est engagé est en harmonie avec les fondamentaux du peuple Atchan.
Avez-vous saisi la pleine mesure de leurs préoccupations?
C'est ce qui justifie notre déplacement dans les villages. Nous avons 61 villages Atchan que nous allons parcourir pour leur apporter le soutien et le réconfort et demander surtout que la réconciliation, la fraternité et le pardon prévalent désormais. Et que l'essentiel se trouve dans la recherche obstinée de tout ce qui peut concourir au développement et au rayonnement de la Côte d'Ivoire. Et peuple Atchan veut apporter sa pierre dans la réalisation de cette perspective, qui s'inscrit d'ailleurs dans les préoccupations majeures du chef de l'État.
Vous avez entrepris une tournée de réconciliation depuis le mercredi 12 octobre dernier.
Dans vos échanges avec les populations, quel discours privilégiez-vous pour les faire adhérer au processus de paix?
La réconciliation et la perspective d'un développement harmonieux de la Côte d'Ivoire et plus particulièrement le district d'Abidjan. Et surtout les perspectives qui s'offrent à la jeunesse de pouvoir consolider son bien-être en réalisant des projets fondamentaux qui peuvent consolider leur existence et préparer l'avenir pour les générations futures.
Le point culminant de la crise post-électorale s'est surtout soldé par la bataille d'Abidjan avec du sang versé. Le peuple Atchan l'a-t-il ressentie comme une violation de ses terres?
Le peuple Atchan a pleuré avec tous ceux qui ont pleuré, a souffert avec tous ceux qui ont souffert et il s'inscrit dans une perspective de réconciliation. C'est pourquoi au terme de cette tournée que nous sommes en train de réaliser avec tous les autres frères et sœurs cadres Atchan et les chefs de villages, tous partis politiques confondus, nous envisageons de réaliser une grande cérémonie de prière pour demander l'expiation de tout ce que nous avons pu avoir comme dérive. Et pour demander que Dieu réconcilie les Ivoiriens
Au cours de cette tournée, nous avons pu constater que les villages de Bingerville sont enclavés par un manque criant d'infrastructures de base telles que les routes, les hôpitaux.
Que faudra-t-il faire?
C'est l'une de nos préoccupations majeures. Il faut désenclaver tous ces villages. Il faut réaliser des routes praticables en toute saison. Cela va nécessiter beaucoup de moyens. Je pense qu'avec tout ce que nous disons à nos parents, ils comprennent que nous devons faire un travail solide et sérieux et que nous prendrons le temps nécessaire pour le faire.
Mais cela urge. Il y aura deux niveaux d'intervention. Premier niveau, le profilage pour rendre ces routes accessibles et deuxième niveau, le renforcement pour les rendre praticables en toute saison avec des ouvrages d'assainissement et de drainage qui seront réalisés là où il faudra qu'on les réalise. Mieux, toutes les infrastructures de base qui existent dans les villages et qui méritent d'être consolidées, le seront pour le bien des populations.
Robert Beugré Mambé a-t-il pardonné toutes les peines, les souffrances et les humiliations endurées?
Un sage a dit que celui qui pardonne est au-dessus de celui qui offense. Rien ne s'est passé.
Si on vous demande de passer une message de réconciliation aux Ivoiriens en général et aux Atchan en particulier, que diriez-vous?
Je demande pour les Ivoiriens, le meilleur à Dieu. Parce que je serai fier que le président Alassane Ouattara réussisse, et je sais qu'il réussira à lancer ce pays de sorte que la Côte d'Ivoire soit un pays ténor en Afrique. Je souhaite qu'Abidjan soit le socle de cette qualité majeure qu'est la Côte d'Ivoire, un « hub », c'est-à-dire un point de convergence.
Propos recueillis par
Y.DOUMBIA
Depuis le mercredi 12 octobre dernier, le gouverneur du District d'Abidjan, Robert Beugré Mambé a entamé une tournée de réconciliation en pays Atchan, son peuple d'origine, pour appeler les populations au pardon et à la paix. A la deuxième étape, à Akouè Agban, il s'est confié à la presse. Entretien
Qu'est-ce qui explique votre implication personnelle dans la réconciliation en pays Atchan?
C'est un devoir en tant qu'homme et en tant que fils de la région. On n'a pas le droit de rester dans la séparation. Tout ce qui est séparé n'est pas de Dieu. Quand on est unis, Dieu intervient et on devient plus forts. C'est ce qui justifie mon engagement personnel.
Comment le peuple Atchan ressent-il le processus de réconciliation engagé par le gouvernement ivoirien ?
C'est une adhésion complète à cette initiative de réconciliation parce que de façon traditionnelle, le peuple Atchan est un peuple paisible, accueillant et un peuple qui aspire à vivre en harmonie avec tous les frères et sœurs qui viennent de tous les horizons. De tradition, le peuple Atchan a toujours été très hospitalier. Le mouvement de réconciliation qui est engagé est en harmonie avec les fondamentaux du peuple Atchan.
Avez-vous saisi la pleine mesure de leurs préoccupations?
C'est ce qui justifie notre déplacement dans les villages. Nous avons 61 villages Atchan que nous allons parcourir pour leur apporter le soutien et le réconfort et demander surtout que la réconciliation, la fraternité et le pardon prévalent désormais. Et que l'essentiel se trouve dans la recherche obstinée de tout ce qui peut concourir au développement et au rayonnement de la Côte d'Ivoire. Et peuple Atchan veut apporter sa pierre dans la réalisation de cette perspective, qui s'inscrit d'ailleurs dans les préoccupations majeures du chef de l'État.
Vous avez entrepris une tournée de réconciliation depuis le mercredi 12 octobre dernier.
Dans vos échanges avec les populations, quel discours privilégiez-vous pour les faire adhérer au processus de paix?
La réconciliation et la perspective d'un développement harmonieux de la Côte d'Ivoire et plus particulièrement le district d'Abidjan. Et surtout les perspectives qui s'offrent à la jeunesse de pouvoir consolider son bien-être en réalisant des projets fondamentaux qui peuvent consolider leur existence et préparer l'avenir pour les générations futures.
Le point culminant de la crise post-électorale s'est surtout soldé par la bataille d'Abidjan avec du sang versé. Le peuple Atchan l'a-t-il ressentie comme une violation de ses terres?
Le peuple Atchan a pleuré avec tous ceux qui ont pleuré, a souffert avec tous ceux qui ont souffert et il s'inscrit dans une perspective de réconciliation. C'est pourquoi au terme de cette tournée que nous sommes en train de réaliser avec tous les autres frères et sœurs cadres Atchan et les chefs de villages, tous partis politiques confondus, nous envisageons de réaliser une grande cérémonie de prière pour demander l'expiation de tout ce que nous avons pu avoir comme dérive. Et pour demander que Dieu réconcilie les Ivoiriens
Au cours de cette tournée, nous avons pu constater que les villages de Bingerville sont enclavés par un manque criant d'infrastructures de base telles que les routes, les hôpitaux.
Que faudra-t-il faire?
C'est l'une de nos préoccupations majeures. Il faut désenclaver tous ces villages. Il faut réaliser des routes praticables en toute saison. Cela va nécessiter beaucoup de moyens. Je pense qu'avec tout ce que nous disons à nos parents, ils comprennent que nous devons faire un travail solide et sérieux et que nous prendrons le temps nécessaire pour le faire.
Mais cela urge. Il y aura deux niveaux d'intervention. Premier niveau, le profilage pour rendre ces routes accessibles et deuxième niveau, le renforcement pour les rendre praticables en toute saison avec des ouvrages d'assainissement et de drainage qui seront réalisés là où il faudra qu'on les réalise. Mieux, toutes les infrastructures de base qui existent dans les villages et qui méritent d'être consolidées, le seront pour le bien des populations.
Robert Beugré Mambé a-t-il pardonné toutes les peines, les souffrances et les humiliations endurées?
Un sage a dit que celui qui pardonne est au-dessus de celui qui offense. Rien ne s'est passé.
Si on vous demande de passer une message de réconciliation aux Ivoiriens en général et aux Atchan en particulier, que diriez-vous?
Je demande pour les Ivoiriens, le meilleur à Dieu. Parce que je serai fier que le président Alassane Ouattara réussisse, et je sais qu'il réussira à lancer ce pays de sorte que la Côte d'Ivoire soit un pays ténor en Afrique. Je souhaite qu'Abidjan soit le socle de cette qualité majeure qu'est la Côte d'Ivoire, un « hub », c'est-à-dire un point de convergence.
Propos recueillis par
Y.DOUMBIA