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Société Publié le mercredi 19 octobre 2011 | Nord-Sud

Déstabilisation du régime Ouattara : Conakry, la nouvelle base-arrière des pro-Gbagbo ?

© Nord-Sud Par DR
Recherché pour crimes de guerre: Le commandant Anselme Séka Yapo arrêté
Photo d`archives: le commandant Anselme Séka Yapo alias "capitaine Séka Séka", ancien aide de camp de Simone Gbagbo arrêté à bord d`un avion en transit à Abidjan
Si l’on en juge par les premières déclarations du commandant Anselme Séka Yapo dit Séka Séka, la Guinée serait devenue la nouvelle base-arrière des pro-Gbagbo pour troubler la quiétude des Ivoiriens.

Les fidèles disciples de Laurent Gbagbo ne démordent pas ! Après que le nouveau chef de l’exécutif, Alassane Ouattara, a réussi à les couper de leurs premières bases-arrières établies au Libéria et au Ghana, ils ont décidé de se trouver d’autres Qg. Et, selon toute vraisemblance, la Guinée voisine fait partie de ces quartiers généraux de substitution où doivent se fomenter des projets de déstabilisation du nouveau régime ivoirien. La preuve par dix que les ‘’Refondateurs’’ sont convenus de transformer le pays d’Alpha Condé, singulièrement, la capitale, Conakry, en base-arrière, ce sont les premiers aveux arrachés au commandant Anselme Séka Yapo dit Séka Séka. Cueilli, samedi dernier, à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny de Port-Bouët, après plus de cinq mois de cavale, le Cdt Séka Séka a avoué être en partance pour Conakry. Selon son agenda qu’il a dû dévoiler, l’ex-aide de camp de Simone Gbagbo, réputé être l’exécuteur des basses œuvres de l’ancien régime au pouvoir, devait rencontrer plusieurs hauts gradés de l’armée guinéenne, au nombre desquels, Aboubacar Sidiki Diakité dit "Toumba". De source bien informée, Séka Séka avait même rendez-vous avec le chef d’état-major de l’armée guinéenne, le général Kéléfa Souleymane Diallo. Quatre jours après, c’est un silence étrange que les autorités guinéennes ont choisi d’opposer à cette déclaration pour le moins embarrassante. Une réaction trouble qui en rajoute à la suspicion de l’opinion nationale ivoirienne à l’égard des dirigeants guinéens.

Car, beaucoup se rappellent que durant la crise post-électorale, le président guinéen, Alpha Condé, avait fait le pari d’un soutien implicite à Laurent Gbagbo puisqu’il est apparu comme un partisan de la non-ingérence étrangère. Des sources proches des milieux diplomatiques avaient expliqué la posture du président guinéen par sa longue amitié avec Laurent Gbagbo, vu que les deux universitaires appartiennent à la famille socialiste. « Même si on ne peut pas établir qu’il existe entre Laurent Gbagbo et Alpha Condé, une relation de complicité, on sait au moins qu’en privé, ils s’appellent ‘’frère’’ », avait révélé un diplomate occidental qui a servi pendant des années en Afrique de l’Ouest. « Il n’est pas à écarter que les disciples du ‘’frère’’ qui se sentent orphelins depuis la mise en résidence surveillée de leur mentor, veuillent jouer sur cette fibre sentimentale pour pousser Alpha Condé à fauter contre Alassane Ouattara, notamment en laissant les partisans de M. Gbagbo utiliser son territoire pour déstabiliser les institutions républicaines en Côte d’Ivoire», apprécie M. Kouassi, analyste politique, relativement à la nouvelle donne entre les deux voisins ouest-africains. La complicité d’Alpha Condé ne serait qu’implicite dans la mesure où le vrai Qg des déstabilisateurs serait la Gambie de Yahya Jammeh. Mais, vu que la Gambie n’a pas de frontière directe avec la Côte d’Ivoire, les partisans de Laurent Gbagbo ont juste besoin d’un point de passage dans le pays de Condé.
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