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Politique Publié le vendredi 21 octobre 2011 | Nord-Sud

Adjudant Traoré Amoudé après l’attaque de lundi : « Comment Chérif Ousmane s’est défendu… »

Dans cet entretien, le chef de sécurité Frci de Bouaké, l’adjudant Traoré Amoudé, témoigne de la bravoure du commandant Chérif Ousmane, lors de l’attaque de son véhicule, lundi dernier.
 
Que savez-vous de l’attaque du véhicule du commandant Chérif Ousmane ?
Lundi, j’ai reçu un appel du commandant Chérif Ousmane me signalant qu’il vient de tomber sur des coupeurs de route. J’ai donc très rapidement appelé les éléments que j’ai sous la main et on a foncé. A notre arrivée, on a trouvé notre commandant qui partait à Yamoussoukro. Il nous a signalé que, dès qu’il est arrivé à la hauteur des coupeurs de route, il a vu un car en stationnement avec d’autres véhicules. Et, à côté, il y avait des hommes en armes. Le commandant nous a informés qu’il a donné son identité à ces derniers. Et, dès qu’il leur a dit qu’il est le commandant Chérif Ousmane, ils ont reculé et ont ouvert le feu sur son véhicule. Le commandant a foncé sur eux avec son véhicule jusque dans la brousse. Puis, il est sorti de la voiture avec une kalachnikov pour les repousser. Nous l’avons trouvé torse nu. Sinon, il était vêtu d’une chemise blanche. Mais comme il faisait noir, il a dû l’enlever pour ne pas être vu ou être une cible facile.

Quelle est l’identité des bandits et comment les avez-vous pris ?
Le commandant nous coûte très cher. A son départ, nous lui avons dit que nous ne voulions plus qu’il circule seul, sans escorte. Sur les lieux, nous avons organisé sans tarder une battue, en fouillant dans tous les coins et recoins jusque dans les villages situés aux alentours. Entre 5 h et 6 h du matin, nous avons pu capturer un des responsables du braquage, dans un village dont j’ignore le nom. Par la suite, nous l’avons transféré à Yamoussoukro. Les villageois nous ont informés que dès qu’il y a eu les échanges de tirs, ne sachant où partir, il est venu se cacher dans leur village puisqu’il ne connaissait pas la zone. C’est ainsi qu’on l’a capturé. Mais bien avant, il avait pris en otage une famille. Après sa capture, il a cité le nom d’un de ses chefs qui a aussi été arrêté. Ce dernier se fait appeler Chaka.

Comment expliquez-vous que des gens à qui le commandant s’est présenté, ouvrent le feu ?
Ils savaient que si les passagers disaient au commandant qu’ils sont des braqueurs, ils seraient bons pour la prison. C’est pourquoi ils ont tiré sur le commandant Chérif. Leur intention était de le tuer. Mais comme le commandant a de la baraka et qu’il est aguerri au métier des armes, il a pu s’en sortir seul avant notre arrivée. 

Ce n’était donc pas une embuscade mais plutôt un braquage ?
C’est trop tôt de l’affirmer puisqu’une enquête est ouverte. Actuellement, comme nous avons mis la main sur deux des bandits, nous attendons de voir. Nous ne pouvons donc pas dire si c’est un coup ou pas. Mais la première information recueillie sur place est que c’était des braqueurs. Seule l’enquête peut nous situer. Ce qui est sûr, c’est que le premier qui a été pris nous a informés que le deuxième qu’on a capturé est le vrai chef. C’est demain (hier, ndlr) qu’il sera transféré à Yamoussoukro. Attendons donc que les enquêtes aboutissent.
Entretien réalisé par
Denis Koné à Bouaké
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