L’arrivée d’Alassane Ouattara à la tête de la nation permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir des relations multilatérales saines, avec les Etats voisins, et au-delà, avec tous les pays.
Depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat multiplie les visites d’Etat et d’amitié dans les pays de la sous-région ouest-africaine. La raison est connue de tous. Alassane Ouattara veut exporter sa politique du ‘’vivre ensemble’’, basée sur la cohésion dans les relations entre individus d’une part, et différentes communautés d’autre part. On le sait, les relations entre la Côte d’Ivoire et de nombreux Etats du continent et d’ailleurs n’étaient pas au beau fixe sous l’ancien président, Laurent Gbagbo. Dès qu’il a pris le pouvoir, Alassane Ouattara a décidé de changer les choses. Partisan d’une diplomatie saine, il s’est rendu pour sa première visite officielle à Dakar au Sénégal, le 12 mai dernier. Chez le président Wade, le chef de l’Etat ivoirien a été accueilli, avec enthousiasme, par ses compatriotes résidant au pays de la Téranga, mais également par les Sénégalais. On le sentait, ces deux communautés avaient soif d’union, de cohésion et de paix. Laurent Gbagbo ne leur en avait pas donné l’occasion. Car, en 2001, les relations entre les deux Etats s’étaient détériorées, lorsque le président Wade avait avoué qu’un ‘’Burkinabè en Côte d’Ivoire est plus maltraité qu’un Africain en France’’. Des commerçants sénégalais de Treichville à Abidjan, avaient même fait les frais de cette sortie. A la veille du second tour de la présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire, le voyage du candidat Ouattara à Dakar, avait également été mal interprété, non sans susciter l’ire de l’ancien régime. La visite dakaroise de 48 h en mai dernier avait permis à l’aîné Wade et à son ‘’jeune frère’’ Ouattara, de remettre sur les rails la diplomatie ivoiro-sénégalaise.
Après Dakar, le président ivoirien s’était rendu à Ouagadougou au Burkina-Faso le 16 mai. Au pays des ‘’hommes intègres’’ aussi, Blaise Compaoré et Alassane Ouattara ont passé l’éponge sur le passé sombre. Mieux, ils ont décidé de renforcer les liens d’amitié et de fraternité qui unissent les deux Etats depuis de très longues années. Le Burkina-Faso et son président, point besoin de le rappeler, avaient été la cible des refondateurs, qui les accusaient en septembre 2002, d’être un soutien de taille à la rébellion ivoirienne, qui s’était implantée dans la moitié nord du pays.
Le 1er août, le N°1 ivoirien s’est rendu à Abuja au Nigeria, où il a échangé avec son homologue Goodluck Jonathan. Le séjour nigérian, comme les précédents, avait le même objectif : renforcer les liens d’amitié et de fraternité entre les deux Etats. Il s’agissait également pour Alassane Ouattara d’adresser les remerciements du peuple ivoirien à tous ces pays, qui l’ont aidé à sortir de la longue crise qu’il a traversée.
La Côte d’Ivoire, ennemie de personne
Même le voisin ghanéen, qui était considéré comme un soutien avéré de Laurent Gbagbo, a figuré dans le calendrier très serré d’Alassane Ouattara. Le jeudi 6 octobre dernier en effet, le président ivoirien s’est rendu à Accra au Ghana, pour y rencontrer John Atta Mills. Il s’agissait d’une visite de travail entre les deux personnalités, que l’Ivoirien a voulu mettre à profit, pour également échanger avec ses compatriotes, exilés au Ghana, depuis la survenue de la crise postélectorale. En tout cas, Ouattara voulait une fois de plus, marquer un coup diplomatique, en démontrant à l’opinion, que les relations entre son pays et le voisin de l’Est n’étaient aucunement nuageuses. L’homme politique français n’a-t-il pas relevé que ‘’ les Etats n’ont pas d’amis, mais plutôt des intérêts ?’’ C’est à méditer !
La visite de Bamako est elle aussi placée sous le signe de la fraternité vraie entre le Mali et la Côte d’Ivoire. En se rendant jeudi dans la capitale malienne, le chef de l’Etat ivoirien a mis fin à toutes les informations qui laissaient entendre que rien n’allait entre les deux pays voisins. Amadou Toumani Touré aurait soutenu Laurent Gbagbo, le perdant de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. Pour sûr, les chefs d’Etat du Mali et de la Côte d’Ivoire, veulent mettre en avant, les intérêts de leurs différents peuples.
Outre ces capitales, Alassane Ouattara s’est aussi rendu au Liberia à la mi-juillet. Il y était dans le cadre de la réunion des chefs d’Etat des pays du fleuve Mano. Mais il avait mis à profit ce voyage, pour rencontrer son homologue libérien, Ellen Johnson Sirleaf, avec qui il avait été question de la sécurité à leurs frontières communes. Avant son départ pour les Etats-Unis, où il a participé en septembre dernier, à la 66ème Assemblée générale des Nations Unies, il avait rencontré à Abidjan, un proche collaborateur du président angolais, Eduardo Dos Santos. Ce dernier a soutenu de bout en bout Gbagbo et son régime, depuis leur arrivée au pouvoir en 2000. Pendant la crise postélectorale, ce pays a multiplié les efforts, qui se sont malheureusement soldés par une défaite du refondateur en chef. Malgré ses accointances avec l’adversaire, pour ne pas dire ‘’l’ennemi’’, Alassane Ouattara n’a pas donné dos à l’Angola. C’est pareil pour la Chine et la Russie qui ont certes apporté leur soutien à Laurent Gbagbo pendant la crise postélectorale, mais dont le président ivoirien a rencontré les émissaires ici à Abidjan. Avec la France, partenaire privilégié de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat veut faire oublier le passé dans leurs relations. Il est annoncé en décembre prochain pour une visite d’Etat à Paris, alors que Jean Marc Copé et Claude Guéant seront bientôt à Abidjan. L’objectif de Ouattara, c’est de faire de la Côte d’Ivoire, un pays ‘’ami de tous et ennemi de personne’’.
Ouattara Abdoul Karim
Depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat multiplie les visites d’Etat et d’amitié dans les pays de la sous-région ouest-africaine. La raison est connue de tous. Alassane Ouattara veut exporter sa politique du ‘’vivre ensemble’’, basée sur la cohésion dans les relations entre individus d’une part, et différentes communautés d’autre part. On le sait, les relations entre la Côte d’Ivoire et de nombreux Etats du continent et d’ailleurs n’étaient pas au beau fixe sous l’ancien président, Laurent Gbagbo. Dès qu’il a pris le pouvoir, Alassane Ouattara a décidé de changer les choses. Partisan d’une diplomatie saine, il s’est rendu pour sa première visite officielle à Dakar au Sénégal, le 12 mai dernier. Chez le président Wade, le chef de l’Etat ivoirien a été accueilli, avec enthousiasme, par ses compatriotes résidant au pays de la Téranga, mais également par les Sénégalais. On le sentait, ces deux communautés avaient soif d’union, de cohésion et de paix. Laurent Gbagbo ne leur en avait pas donné l’occasion. Car, en 2001, les relations entre les deux Etats s’étaient détériorées, lorsque le président Wade avait avoué qu’un ‘’Burkinabè en Côte d’Ivoire est plus maltraité qu’un Africain en France’’. Des commerçants sénégalais de Treichville à Abidjan, avaient même fait les frais de cette sortie. A la veille du second tour de la présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire, le voyage du candidat Ouattara à Dakar, avait également été mal interprété, non sans susciter l’ire de l’ancien régime. La visite dakaroise de 48 h en mai dernier avait permis à l’aîné Wade et à son ‘’jeune frère’’ Ouattara, de remettre sur les rails la diplomatie ivoiro-sénégalaise.
Après Dakar, le président ivoirien s’était rendu à Ouagadougou au Burkina-Faso le 16 mai. Au pays des ‘’hommes intègres’’ aussi, Blaise Compaoré et Alassane Ouattara ont passé l’éponge sur le passé sombre. Mieux, ils ont décidé de renforcer les liens d’amitié et de fraternité qui unissent les deux Etats depuis de très longues années. Le Burkina-Faso et son président, point besoin de le rappeler, avaient été la cible des refondateurs, qui les accusaient en septembre 2002, d’être un soutien de taille à la rébellion ivoirienne, qui s’était implantée dans la moitié nord du pays.
Le 1er août, le N°1 ivoirien s’est rendu à Abuja au Nigeria, où il a échangé avec son homologue Goodluck Jonathan. Le séjour nigérian, comme les précédents, avait le même objectif : renforcer les liens d’amitié et de fraternité entre les deux Etats. Il s’agissait également pour Alassane Ouattara d’adresser les remerciements du peuple ivoirien à tous ces pays, qui l’ont aidé à sortir de la longue crise qu’il a traversée.
La Côte d’Ivoire, ennemie de personne
Même le voisin ghanéen, qui était considéré comme un soutien avéré de Laurent Gbagbo, a figuré dans le calendrier très serré d’Alassane Ouattara. Le jeudi 6 octobre dernier en effet, le président ivoirien s’est rendu à Accra au Ghana, pour y rencontrer John Atta Mills. Il s’agissait d’une visite de travail entre les deux personnalités, que l’Ivoirien a voulu mettre à profit, pour également échanger avec ses compatriotes, exilés au Ghana, depuis la survenue de la crise postélectorale. En tout cas, Ouattara voulait une fois de plus, marquer un coup diplomatique, en démontrant à l’opinion, que les relations entre son pays et le voisin de l’Est n’étaient aucunement nuageuses. L’homme politique français n’a-t-il pas relevé que ‘’ les Etats n’ont pas d’amis, mais plutôt des intérêts ?’’ C’est à méditer !
La visite de Bamako est elle aussi placée sous le signe de la fraternité vraie entre le Mali et la Côte d’Ivoire. En se rendant jeudi dans la capitale malienne, le chef de l’Etat ivoirien a mis fin à toutes les informations qui laissaient entendre que rien n’allait entre les deux pays voisins. Amadou Toumani Touré aurait soutenu Laurent Gbagbo, le perdant de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. Pour sûr, les chefs d’Etat du Mali et de la Côte d’Ivoire, veulent mettre en avant, les intérêts de leurs différents peuples.
Outre ces capitales, Alassane Ouattara s’est aussi rendu au Liberia à la mi-juillet. Il y était dans le cadre de la réunion des chefs d’Etat des pays du fleuve Mano. Mais il avait mis à profit ce voyage, pour rencontrer son homologue libérien, Ellen Johnson Sirleaf, avec qui il avait été question de la sécurité à leurs frontières communes. Avant son départ pour les Etats-Unis, où il a participé en septembre dernier, à la 66ème Assemblée générale des Nations Unies, il avait rencontré à Abidjan, un proche collaborateur du président angolais, Eduardo Dos Santos. Ce dernier a soutenu de bout en bout Gbagbo et son régime, depuis leur arrivée au pouvoir en 2000. Pendant la crise postélectorale, ce pays a multiplié les efforts, qui se sont malheureusement soldés par une défaite du refondateur en chef. Malgré ses accointances avec l’adversaire, pour ne pas dire ‘’l’ennemi’’, Alassane Ouattara n’a pas donné dos à l’Angola. C’est pareil pour la Chine et la Russie qui ont certes apporté leur soutien à Laurent Gbagbo pendant la crise postélectorale, mais dont le président ivoirien a rencontré les émissaires ici à Abidjan. Avec la France, partenaire privilégié de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat veut faire oublier le passé dans leurs relations. Il est annoncé en décembre prochain pour une visite d’Etat à Paris, alors que Jean Marc Copé et Claude Guéant seront bientôt à Abidjan. L’objectif de Ouattara, c’est de faire de la Côte d’Ivoire, un pays ‘’ami de tous et ennemi de personne’’.
Ouattara Abdoul Karim