« Cérémonie militaire terminée. Adieu mon colonel ! ». Par cette phrase, le chef de bataillon, David Okoua, commandant les troupes, venait de clore, hier, le dernier hommage de l’armée au colonel-major Hilaire Gohourou Babri, ex-porte-parole de l’armée, à la place d’armes de l’état-major. Celui-ci, décédé le 4 avril 2011, assistait, ainsi, à son dernier défilé militaire. La musique des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), le drapeau national et sa garde, des bataillons des forces aériennes, de la marine, du groupement des sapeurs-pompiers, des forces terrestres ont salué la mémoire de l’officier issu de la promotion Entente, la 13ème de la chaîne d’officiers de l’Ecole des forces armées (Efa). En présence du représentant du ministre délégué à la Défense, le contrôleur général de l’armée, Raymond Kissi et de plusieurs officiers dont les généraux Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des Frci, Touré Sékou, commandant des forces terrestres, Nicolas Kouakou, membre du cabinet militaire du Premier. Le général de corps d’armée, Philippe Mangou, était également présent, habillé en tenue civile. Le colonel-major Noël N’Goran Koffi, président de la promotion Entente à laquelle appartenait le disparu, a confié, dans l’oraison funèbre, que la cérémonie a pour but de lui « rendre un dernier et vibrant hommage ». Il a révélé que le colonel-major Babri, né le 31 décembre 1956, est « tombé alors qu’il tentait une médiation pour éviter à la Côte d’Ivoire l’hécatombe lors de la crise postélectorale ». « Brillant officier », «jovial », le défunt était, a confié son frère d’arme, « l’ami de tous» : que ce soit du côté des ex-Forces de défense et de sécurité que des ex-Forces armées des Forces nouvelles. La cérémonie a été suivie de la remise de la dépouille mortelle et du drapeau national à la famille du disparu pour le transfert du corps à Dougroupalégnoa (à Gagnoa), son village natal. L’inhumation aura lieu, aujourd’hui.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza